Norma nous a quittés samedi 3 juillet au matin.
Toute petite, recroquevillée, l’intelligence trop lourde pour ce corps qui ne voulait plus fonctionner après de longs mois de maladie, elle attendait la mort avec sérénité ayant réglé ses affaires en ce monde et dit au revoir à sa famille et à ses amis.
Parmi ceux-ci, les compagnons d’un de ses derniers combats, celui d’un monde meilleur grâce à la bicyclette — moyen de se déplacer respectueux de l’Homme et de son environnement.
Venue à MDB à la fin des années 90 au travers des balades auxquelles elle participait volontiers, elle décidait d’entrer au bureau de l’association où elle prit la succession de Marc Figon à la trésorerie.
Au cœur de l’équipe qui en 2004 entreprit, suite aux décisions de l’assemblée générale, d’obtenir de la Ville une subvention et d’embaucher un permanent, elle a accompagné cette importante évolution de notre association qui a fait passer la trésorerie au niveau de celle d’une petite entreprise.
Profitant du temps laissé par une retraite prise plus tôt que prévu elle a accompagné et formé successivement tous les permanents au recrutement desquels elle participait également. Tout en poursuivant les tâches de trésorière, elle leur expliquait les mille et un secrets de ce travail difficile et leur permettant de gagner leur autonomie.
La progression du nombre d’adhérents, favorisée par les nouvelles orientations de l’association et la création des antennes, a également introduit un surcroît de travail. On est passé sous son mandat de 500 à plus de 800 adhérents.
Autre complexité : l’arrivée des bourses aux vélos qui, si elles donnent beaucoup de bonheur à tous les participants, imposent, dans les jours qui suivent, un très lourd travail d’enregistrement et de vérification. Norma, fidèle caissière de ces manifestations, a assuré tant que sa santé le lui a permis, ce lourd travail supplémentaire.
Sans jamais se plaindre de cette charge de plus en plus lourde, fidèle sur tous les fronts elle assurait aussi jusqu’à ce que la maladie la terrasse, une relecture tatillonne et précieuse de nos écrits qu’il s’agisse des articles pour Roue libre ou des lettres à la Ville.
S’intéressant au fond elle a participé activement à plusieurs congrès de la FUBicy retrouvant chaque année les militants de toute la France, comme sur cette photo prise en 2004 à Marseille.
C’est avec émotion que nous la perdons en gardant avec nous, comme un fanal, sa lucidité, ses agacements, son exigence, mais aussi son sourire.
