n°80 (juillet-aout 2004)

Cycliste, et si on changeait de braquet ?

A l’heure où tu liras ces lignes, les pieds dans l’eau, bouclant tes dernier dossiers ou fermant ton atelier, la folle activité de ce deuxième trimestre ô combien cycliste sera retombée, le temps pour les militants de reprendre leur souffle. La longueur de la lettre de la permanence et la consistance de la revue de presse sont de bons indicateurs de cette hyperactivité printanière.

Une question me taraude cependant, lecteur, à laquelle je t’invite à réfléchir dans la quiétude de ta villégiature : comment pouvons nous mieux mobiliser nos énergies pour répondre efficacement à toutes les sollicitations.

Un certain nombre d’entre vous se sont engagés sur une ou plusieurs activités en fonction de ses talents ou de sa disponibilité. C’est grâce à eux que vous avez par exemple cette excellente revue entre les mains, que les balades attirent de plus en plus de monde, que notre site Internet se développe ou que la Bourse aux vélos parisienne a pu voir le jour. Mais il faut aller plus loin. Il reste encore parmi vous des tas de ressources non utilisées ; comment vous offrir l’occasion de participer mieux à notre cause commune ? Comment en cas d’événement important vous appeler à rejoindre l’équipe du bureau qui assure, tant bien que mal, la veille ?

Un exemple : quand des commerçants poujadistes aiguillonnés par des élus revanchards s’opposent plusieurs semaines durant à l’avancement des travaux de la piste Garibaldi-Grenelle, comment réagir et montrer aux Franciliens que les quelques aficionados de la voiture sont bien peu nombreux face à une marée de cyclistes déterminés ?

Le noyau actif autour du bureau utilise ce formidable outil qu’est le courrier électronique mais l’inflation des messages a déjà soulevé les protestations de certains membres du conseil d’administration. La liste électronique « annonces » qui nous permet de faire passer un message instantané à 250 d’entre vous ne produit pas les effets escomptés malgré une utilisation volontairement parcimonieuse. Le courrier postal reste sûrement une piste à utiliser mais sa mise en oeuvre est longue et Sebastian, notre permanent, a déjà beaucoup de travail.

Une piste qui me semble prometteuse est celle du développement d’équipes autour de thèmes donnés : bourses, manifestations, ateliers, balades, comités d’axe ou de pôle dans un département ou une commune… chacun, peut, à sa mesure trouver sa place à MDB. A vous de nous faire savoir ce à quoi vous voulez participer.

La quiétude estivale est propice à la réflexion et j’espère que dès la rentrée nous serons assaillis par vos propositions.

Bonnes vacances pour ceux qui en prennent et bon Paris-plage pour les autres.

Pierre Toulouse

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