n°71 (janvier-février 2003)

Notre combat pour la sauvegarde de la piste du Canal de l’Ourcq est juste !

Notre combat pour la sauvegarde de la piste du Canal de l’Ourcq est juste Bien sûr, samedi 30 novembre, nous n’étions pas très nombreux à manifester pour défendre le premier axe cyclable en site propre, créé un peu par hasard alors que le vélo n’était pas à la mode, qui permet au cycliste de sortir de Paris sans avoir à subir la pression automobile. Malgré le renfort d’associations amies, VVV (Vivre à Vélo en Ville) et Vélocité, seule une petite cinquantaine d’irréductibles avaient répondu présents. Il fallait aussi témoigner notre soutien à Michel Chauvin, qui, excédé par la pose de ralentisseurs sur la piste qu’il emprunte régulièrement, avait peinturluré le macadam d’un « non aux pavés ! »

Quel crime ! Appréhendé tel un malfrat, il est aujourd’hui poursuivi pour dégradation de bien public.

On rêve.

Pourtant toutes les autorités franciliennes, quel que soit leur niveau d’intervention, savent depuis longtemps ce que demandent les cyclistes de la région : un vrai réseau de véloroutes sûres et confortables. Des véloroutes larges où chacun peut trouver sa place, les vélos sur une chaussée goudronnée, les piétons sur des trottoirs accueillants. Des véloroutes éclairées, entretenues. Des véloroutes prioritaires lorsqu’elles croisent des rues ou routes secondaires peu fréquentées. Le PDU peut avoir comme objectif la diminution de la part modale de la voiture, Paris peut vouloir redistribuer l’espace public au profit des transports publics et des vélos, tant que ceux qui vivent au-delà du périphérique, dans la première couronne, ne disposeront pas d’alternatives crédibles, transports publics encore plus performants et réseau cyclable digne de ce nom, la voiture particulière continuera à séduire de plus en plus de Franciliens. Le véritable enjeu est là.

Ceux qui aujourd’hui freinent les projets vélo veulent transformer chaque piste cyclable en œuvre urbanistique, prônent une cohabitation harmonieuse de tous les modes supposés doux sur des territoires mouchoir-de-poche seront responsables demain de l’éventuel échec de la politique cyclable francilienne. Nous devons, nous associatifs, continuer tranquillement mais fermement à exiger que soit mis fin à la pose de pavés sur les pistes cyclables. Que les mairies fassent toujours appel à des cabinets d’études spécialisés en déplacements cyclables pour tout projet de nouvelle piste. Que les associations soient consultées et écoutées. Car enfin, nos revendications ne sont pas des caprices ! Et si elles ne sont pas sérieusement prises en compte, le congrès Velo-city 2003 pourrait être, pour les cyclistes franciliens, l’occasion d’énumérer une série de réalisations à ne surtout pas faire.

Laurent LOPEZ

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