Pour commencer, une petite précision sémantique : il faudra s’habituer à dire « MDB » et non « le MDB ». Mais aussi pardonner aux rédacteurs de Roue libre et autres interlocuteurs qui parfois laisseraient échapper un « le » ou un « du » malencontreux ! De même, dans un légitime souci d’économie, nous continuerons d’utiliser papiers à en-tête et autres documents où figure l’ancien nom.
Le premier conseil d’administration
Elu lors de l’AG du 7 février, le premier conseil d’administraton de MDB s’est réuni le 25 février. L’essentiel de la réunion a porté sur l’élection du bureau et la répartition des tâches.
Le nouveau bureau est composé de :
Pierre Toulouse (président et porte-parole)
Norma Mashaal (trésorière)
Christine Lambert (trésorière adjointe)
Camille Lalande (secrétaire générale)
Françoise Clausse (secrétaire générale adjointe)
Sylvain Brisse (porte-parole adjoint)
Lionel Favier (idem)
Benoit Branciard (site internet)
Frédéric Noir
Au sein du C.A. les responsabilités se répartissent ainsi:
Pour prévoir la relève future, Anne Bertrand secondera les secrétaires (dont la tâche est déjà fortement allégée par l’embauche d’un permanent). Marie-Noëlle Festal s’initiera aux arcanes de la trésorerie.
Claude Lasselin et Benoit Branciard continueront à s’occuper des balades et des cours de dépannage. Claude Lasselin et Marie Didier sont chargés des salons et autres manifestations.
Commissions extramunicipales, comité de pilotage vélo : Denis Moncorgé, assisté de volontaires au coup par coup.
Relations avec la SNCF et la RATP : Lionel Favier et Didier Torny
Relations avec les associations étrangères et l’AF3V : Arnaud Dubosse et Patrick England
Groupes locaux
6e arr. : Denis Moncorgé
9e : Arnault Fouchard
10e, 19e, 20e et Saint-Ouen : Nicole Sollacaro, Laurence Dion
11e : Pierre Morvilliers
17e, 18e : Frédéric Noir
Val de Bièvre : Jean-Stéphane Dhersin
Malakoff : Félix Zaratiegui
N’hésitez pas à demander les coordonnées de ces personnes si vous souhaitez vous associer à leur travail dans votre secteur. Et n’oubliez pas que si vous assistez à des réunions un petit compte rendu est toujours le bienvenu.
Quelques projets ont été évoqués, comme la bourse aux vélos et la randonnée « 24 heures à vélo » pour fêter les trente ans du MDB.
Bienvenue à Sebastian
L’autre nouveauté très importante pour l’association a été l’embauche d’un salarié, grâce à la subvention obtenue de la Ville de Paris.
Par le biais du site internet et du bouche à oreille, six candidatures nous sont parvenues. Étant donné leur grande qualité, le bureau a décidé de ne pas pousser plus loin ses recherches. Le choix s’est donc porté sur Sebastian WILLIS, qui a pris ses fonctions le 5 avril. Afin de faciliter son travail, il a été décidé de renouveler le matérel informatique et de partager avec la Fnaut un abonnement ADSL. Sebastian a été embauché sur la base de 35 heures hebdomadaires, ce qui signifie qu’on peut désormais joindre MDB tous les jours de la semaine aux heures ouvrables (jusqu’à 17 heures). La permanence du mercredi est bien sûr maintenue. Le travail ne manque pas pour notre nouveau collaborateur qui a assisté à sa première réunion de bureau dès le surlendemain de son arrivée.
A Paris : les opposants durcissent le ton
D’autres associations nous ont proposé de cosigner une lettre ouverte à Bertrand Delanoë, arrivé à mi-mandat, pour dénoncer la lenteur et le retard des créations d’aménagements. Des divergences sont apparues, y compris au sein du bureau et du conseil d’administration de MDB, sur l’opportunité d’une telle lettre, le ton à employer et certains points de détail, ce qui a donné lieu à d’âpres mais cordiales négociationspour arriver à un texte acceptable par tous. En revanche il y a une quasi-unanimité face aux ennemis déclarés ou plus sournois du vélo à Paris. Le préfet de police continue de s’opposer aux contresens cyclables et s’est vu remettre un sonotone par les associations lasses de le voir rester sourd à toutes les demandes d’entrevue (compte rendu dans le prochain numéro). L’architecte des Bâtiments de France trouve que les voitures c’est très joli et les aménagements cyclables et autres couloirs de bus, très laid (voir revue de presse).
Et dans beaucoup d’arrondissements, il n’est pas un compte rendu de réunion fait par nos adhérents, en particulier au sujet des quartiers verts, qui ne fasse état d’une mobilisation très virulente des pro-voitures. Dans le 14e, le quartier Tombe-Issoire suscite toujours l’indignation de certains riverains. Dans le 7e, le projet de quartier vert est mis en cause par des habitants qui affirment que le projet Mobilien est criminel puisque, les bus allant plus vite, il y aura plus d’accidents… Une participation de nos adhérents à ces réunions est donc plus que jamais nécessaire, en sachant qu’il faut une bonne dose de courage et de détermination pour faire front.
Réunion dans le 12e
Une réunion concernant le projet d’aménagement cyclable de l’avenue Daumesnil (section Place Félix-Éboué – Porte Dorée) a eu lieu à la mairie du 12e afin de recueillir l’avis des utilisateurs et riverains sur différentes solutions techniques. Trois des six solutions semblent les plus intéressantes : 1. Piste cyclable sur trottoir, en remplacement de la file de stationnement sur trottoir la plus proche de la chaussée. Cette solution, qui faisait l’objet d’un relatif consensus en début de réunion, soulève des problèmes : dénivelées pour les cyclistes à chaque croisement de rue perpendiculaire ; croisement avec les entrées et sorties de la contre-allée, avec une très faible visibilité des cyclistes de la part des automobilistes. De plus le problème de la cohabitation piéton cyclistes a été évoqué . Solution 2 : on ne change rien sur les trottoirs, et on crée une piste sens entrant, en déportant le stationnement sur chaussée, et en ne laissant qu’une file de circulation entrante ; et un couloir bus-vélos sens sortant, en ne laissant qu’une file de circulation sens sortant. Solution 4 : idem, mais au lieu du couloir bus-vélos : une piste cyclable protégée, et deux files de circulation sens sortant. Apparemment la mairie n’a pas voulu aller jusqu’à la réduction de la circulation à une file dans chaque sens. Un vote a donné la préférence à la solution 4 mais la 1 n’est pas totalement exclue. Une prochaine réunion devrait avoir lieu vers mai, et les travaux devraient commencer avant la fin de l’année. A noter : peu d’opposition de la part du maire adjoint au commerce, mais vu que dans tous les cas on conserve au moins 4 files de stationnement…
D’autres sujets ont été abordés : avenue Daumesnil, prolongement de l’aménagement jusqu’à la place Félix-Éboué. Le même type d’aménagement que l’existant va être utilisé (sans détail sur la nature exacte, piste ou bande). 2. La traversée de la place Félix-Éboué : à cause du marché sur la partie sud, est envisagée une piste bidirectionnelle « pour les cyclistes pas pressés » contournant la place par le nord. 3. Le prolongement de ces pistes dans le bois de Vincennes – avenue Daumesnil et route de ceinture du lac Daumesnil – se heurte à l’opposition de l’architecte des Bâtiments de France : veto pour la solution sur chaussée, de loin la meilleure pour les cyclistes, et non-réponse à ce jour (valant refus) pour la solution sur trottoir. D’après Jean-Luc Marchal, sans ce problème, la piste serait faite depuis deux ans. (merci à Hervé Fagard pour son compte rendu.)
Manif dans l’est
Bien qu’on fût au printemps et à la veille de l’heure d’été, il faisait plutôt frisquet le samedi 27 mars. Mais un beau soleil a présidé à la manifestation organisée par trois associations de l’est parisien : Vivre à vélo en ville (Montreuil), Fontenay à vélo et Vincennes à vélo, avec le soutien et la participation de MDB.
Près de 150 cyclistes de tous âges (beaucoup d’enfants) on fait tout ou partie du très agréable parcours qui a relié les trois villes dans un joyeux et sonore défilé, demandant une fois de plus, pancartes et slogans à l’appui, des aménagements qui font cruellement défaut dans tant de villes de banlieue. Malheureusement, le samedi, si on trouve toujours des élus pour célébrer des mariages, ils deviennent fantomatiques lorsqu’il s’agit de recevoir des militants de la cause du vélo. Ceux-ci auront donc dû se contenter de stations devant chacune des trois mairies, la dernière accompagnée d’un rafraîchissement gracieusement offert par les organisateurs. Mais au moins auront-ils fait savoir aux populations que les cyclistes sont nombreux à l’est et qu’il faut désormais compter avec eux.
Visite à la Maison Roue Libre Bords de Marne
Dans le cadre de la réorganisation du bi-pôle (Métro Ligne 8) Créteil Préfecture – Créteil Echat, la société Thales a été chargée du diagnostic par la Communauté d’Aglomération de la Plaine Centrale du Val-de-Marne (CAPCVM). Dans ce cadre Christophe Brusset (Thales) et Jean-Paul Grange (MDB) on été reçus par Raphaël Murat, responsable Maison Roue Libre Bords de Marne à Neuilly-Plaisance (voir Roue libre n° 73).
Même si les abonnés et locataires ne couvrent que 15 % des coûts de fonctionnement, il suffirait de les multiplier par 6,7 pour que le système soit totalement rentable (surtout la location). L’adjonction de vente de petits matériels adaptés (coupe-vent, baudriers, …) doit aussi offrir des rémunérations supplémentaires.
Mais, comme nous l’indiquait Raphaël Murat, la prise en compte de fonctionnalités supplémentaires dès le départ peut permettre de rendre le projet encore plus rentable :
1 – Limitation de la surveillance vélo en la combinant avec la surveillance RER (diminution importante du coût).
2 – Création d’un parc à entrée contrôlée par badge mais ouvert 24 heures sur 24 (augmentation de l’utilisation pour les personnes rentrant après 20h30).
3 – Meilleure connexion et réseau cyclable plus cohérent.
4 – Meilleure signalisation menant à la Maison Roue Libre.
Il faut enfin comprendre que les parkings voitures comme l’augmentation de la circulation ont un coût élevé (100 places de parking économisées). La facture environnementale et sociale de la voiture par rapport au vélo est aussi considérable. (Merci à Jean-Paul Grange pour son compte rendu.)
