Lors de la réunion sur les déplacements qui s’est tenue le 19 novembre 2007 au théâtre Hébertot, Bertrand Delanoë a rappelé tout le bien qu’il pense des scooters électriques et évoqué son projet de les autoriser à circuler dans les couloirs de bus.
En dehors des vélos à assistance électrique, MDB rappelle qu’elle est résolument opposée à toute présence d’engins à deux-roues motorisés dans les couloirs de bus et ce quel que soit leur mode de motorisation.
En effet, si les deux-roues motorisés constituent un sur-risque en matière d’accidentologie, c’est bien parce que leur vitesse est supérieure à celle des vélos (de plus du double). Qu’ils soient mus par des moteurs électriques ou thermiques ne changera rien au problème. Quant à leur bridage à 50 km/h, c’est bien le moins en ville où cette vitesse est la règle !
La cohabitation serait d’autant plus difficile que les pratiques des vélos et des cyclos se ressemblent en terme de maniabilité et d’utilisation du faible gabarit pour dépasser bus et taxis à l’arrêt. Dans ces conditions, les conflits ne manqueraient pas de se multiplier et le différentiel de vitesse évoqué ci-dessus les rendra dangereux.
Nous attirons également l’attention sur le fait que, en supposant que la loi autorise une telle discrimination entre des engins de même catégorie, il sera très difficile pour les forces de l’ordre d’empêcher la présence de la totalité des deux-roues motorisés dans ces couloirs. Tous les cyclomoteurs y seront tolérés de fait.
Enfin, promouvoir ainsi les deux-roues motorisés électriques au détriment des vélos ne tient pas compte du formidable outil que ce dernier représente en terme de santé publique pour ses pratiquants, le vélo utilisé comme mode de déplacement quotidien s’inscrivant dans la recommandation de l’OMS de pratiquer une activité physique modérée une demi-heure par jour dans le cadre du programme mondial de lutte contre l’obésité – problème qui n’épargne aucune métropole européenne.
