L’année dernière, la Ville de Paris communiquait largement sur l’installation de « grands feux vélo » le long de la nouvelle piste cyclable de la rue du Temple. Le dispositif permet aux cyclistes de mieux réguler leur vitesse, mais il ne va pas changer les habitudes de celles et ceux qui « grillent » un feu qui n’a pas de raison d’être.
Il est pourtant des situations où ils pourraient avoir un impact bien réel pour la cohabitation entre les différents usagers. Nous avons donc commencé à en recenser dans cette carte :
Des grands feux à vélo pour qu’ils soient visibles par-dessus les piétons… et la végétation !
Deux types de problèmes se distinguent :
- des passages piétons régulés par le feu tricolore, avec une « pression piétonne » telle qu’elle déborde de la largeur du passage piétons. Certain·es se positionnent donc sans s’en rendre compte entre le feu et les cyclistes qui s’en approchent. C’est notamment le cas le long de la Rue de Rivoli (4e) et des quais de la rive gauche.
- du mobilier urbain ou de la végétation peut également masquer la visibilité. C’est par exemple le cas au carrefour des rues de Charenton et Nicolaï, et dans l’autre sens, des rues de Charenton et Proudhon (12e)
Nous avons donc écrit aux maires de Paris Centre et du douzième arrondissement pour leur demander d’adapter la signalisation lumineuse. La sécurité des usager·ères, et leur confort au quotidien, n’en seront qu’améliorés.
D’autres solutions à envisager ?
En descendant la vélorue de Charenton dans le sens est-ouest, le croisement avec la rue Nicolaï présente un danger avec le trafic automobile : si les piétons sont visibles et jamais trop nombreux pour masquer le feu, c’est la conjonction entre une descente qui permet à tous les cyclistes de prendre un peu de vitesse et le débouché automobile depuis la rue Nicolai à droite, peu visible avec notamment un collecteur de déchets en verre, qui met en danger celles et ceux qui auraient vu le feu trop tard et se seraient engagé·es malgré tout.
Si un grand feu permettrait de savoir plus tôt comment adapter sa vitesse, il n’empêchera personne de le griller – et de se retrouver en danger à l’arrivée d’un véhicule motorisé. L’inversion du sens de circulation de la rue Nicolaï entre Wattignies et Charenton éliminerait totalement le risque de collision. Il faudrait l’accompagner de la matérialisation d’un cédez-le-passage pour les cyclistes en double-sens cyclable dans cette rue. C’est déjà ce qui est en vigueur sur la rue de la Brèche aux Loups, à quelques mètres !
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