La piste bidirectionnelle sur le pont Notre Dame est le seul aménagement cyclable à Melun qui est vraiment sécurisé et séparé de la circulation motorisée. Les chantiers préparatoires à l’arrivée du bus à haut niveau de service, le Tzen2, avaient déjà mis à mal plusieurs fois cet aménagement : interruption de la piste sans déviation, juste un panneau ‘cyclistes pied à terre’ ce qui nous avait poussé à écrire une courrier au maire de Melun de demande de protection pour les nombreux cyclistes qui ne savent pas où rouler. Le 30 avril, la mairie nous a informé d’une interruption intermittente sur une période prolongée de deux ans, ainsi qu’une déviation par le pont Jeanne d’Arc et le pont du Général Leclerc allait être proposée. MAAV a été reçu par les équipes techniques de la mairie le 21 mai. Lors de cette entretien la temporalité et les détails du projet nous ont été précisées. Nous avons tenté de négocier plusieurs améliorations pour une meilleure sécurité et confort des cyclistes, seule une sécurisation d’une petite portion va être étudiée… le projet était déjà écrit sans nous. La preuve : le lendemain même de la réunion des bandes cyclables et des SAS vélo ont été imprimés au sol. Cet aménagement temporaire est vécu par les cyclistes comme un recul important. De la peinture au sol n’équivaut en aucun cas à un aménagement séparé de la circulation.
La vitesse des voitures a été limitée à 30 km/h, mais sans contrôle et verbalisation, cette limitation n’est bien évidemment pas respectée. Ce que demande MAAV est une piste bidirectionnelle au moins équivalente à celle qui vient d’être fermée. Cela est possible tout en maintenant deux voies pour les voitures. Seules 6 places de stationnement sur l’île bloquent cette solution, sachant qu’il y a suffisamment de stationnement à moins de 50m. Au lieu de faire un choix courageux orienté vers l’avenir et de favoriser les mobilités décarbonées, la mairie semble privilégier toujours et encore la voiture individuelle et les automobilistes, un choix totalement anachronique au vu du contexte actuel du dérèglement climatique. Les premiers retours d’expérience après une semaine sont édifiants : les cyclistes condamnent à l’unanimité cette déviation bâclée et dangereuse, les automobilistes ne respectent pas les traits de peinture et roulent allègrement sur les sas vélo et les bandes cyclables. Nous avons pris un nouveau rendez-vous avec la mairie pour le 3 juillet, mais d’ici là :
- des accidents risquent d’arriver ;
- le nombre de cyclistes risque de chuter à Melun ;
- les cyclistes risquent de chercher à se mettre en sécurité en roulant ailleurs que les aménagements non sécurisés : sur le trottoir, dans le sens opposé.
Nous ne souhaitons rien de ça !
