Baromètre Vélo 2021 : Marne-et-Gondoire et Val d’Europe dans la course !


Cette année, le Baromètre Vélo de la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB) voit l’entrée au classement de 6 communes du secteur Val d’Europe – Marne-et-Gondoire. Même si le bilan n’est pas rose, il montre une mobilisation citoyenne grandissante. Un premier pas vers une politique cyclable ambitieuse ?


Des villes qualifiées essentiellement en Marne-et-Gondoire

Premier constat positif : ce cru du Baromètre des Villes Cyclables 2021 voit entrer à son palmarès pas moins de 6 communes de l’Est Parisien, dont une majorité faisant partie de l’agglomération Marne-et-Gondoire : Thorigny-sur-Marne (2,08), Lagny-sur-Marne (2,42), Bussy-Saint-Georges (2,83), Montévrain (2,97) et Saint-Thibault-des-Vignes (3,39), contre une seule commune de Val d’Europe Agglomération : Esbly (2,56).

La moyenne globale du secteur est donc de 2,71, légèrement en dessous de la moyenne des communes de banlieue (2,83) et des petites villes (2,89).


Globalement, le climat n’est pas au beau fixe. Même si la situation semble s’être très légèrement améliorée pour Saint-Thibault-des-Vignes et Montévrain, le constat est plutôt à la dégradation de la cyclabilité en ce qui concerne les autres communes qualifiées.

« La sous-représentation des petites villes est directement liée à leur faible nombre d’habitants. En revanche, la situation est moins évidente pour les villes de Val d’Europe, qui cochent pourtant toutes les cases en termes de population, de pôles de mobilité et de vie économique.« 

MDB Marne-la-Vallée

Autre enseignement de ce premier classement du secteur au Baromètre : une différence de mobilisation citoyenne entre les communes de Marne-et-Gondoire et de Val d’Europe Agglomération. Si les villes les plus représentatives en termes de population ont dépassé les 50 participations (>10 000 habitants), on remarque que curieusement les communes de bassin de vie deVal d’Europe Agglomération n’ont pas répondu à l’appel (Serris, Chessy, ou encore Magny-le-Hongre par exemple).


Des points durs clairement identifés

« Aucun moyen pour aller dans TOUTES les villes à proximité. Ce sont toujours des départementales dangereuses et sans piste cyclable alors qu’il y a largement la place !« 

Un usager répondant au Baromètre dans le secteur de Marne-la-Vallée

A l’instar de la majorité des villes de banlieue franciliennes, on retrouve les classiques points noirs en termes de cyclabilité : nombreux grands axes, départementales et carrefours perçus comme dangereux car non aménagés, non prise en compte de la présence de cyclistes, voire absence de politique cyclable. Les relevés cartographiques soulignent principalement le manque de liaisons cyclables entre les communes. On espère que les prochains Schémas Directeurs vélos des agglomérations, ainsi que le Plan Vélo du Département de Seine-et-Marne, viendront apporter rapidement des réponses techniques concrètes à ces problématiques.


D’autres actions, pourtant simples, manquent souvent à l’appel d’après les répondants : application du double-sens cyclable via la mise en zone 30 ou 20, notamment dans les rues étroites, diminution des vitesses des véhicules motorisés lorsque le partage de la voirie est nécessaire. Les conflits piétons-cycles sont également très souvent mentionnés dans les secteurs où les « pistes » sont malheureusement sur trottoir quand elles existent.

« Permettre au vélo de prendre des sens interdits ou de tourner a droite au feu tricolore. Sécuriser d’avantage les stationnements proches de la gare.« 

Un répondant au Baromètre énumère les actions simples mais efficaces à mettre en place pour favoriser les modes actifs

Enfin, le manque de stationnement est pointé du doigt par les usagers : souvent peu ou pas d’arceaux vélo sur les lieux de vie, manque de stationnement sécurisé aux abords des pôles d’intermodalité. Rappelons que le vol est l’un des premiers freins au rabattement des citoyens à vélo vers les gares.


Un bilan qui montre la voie !

Alors que retenir de cette édition du Baromètre de la FUB ?

Malgré un bilan plutôt négatif et des commentaires parfois désespérés, une seule chose : le moment est venu d’agir ! Côté pouvoirs publics d’abord, un vrai changement de paradigme doit s’opérer pour sortir notre territoire du modèle tout-voiture. Les citoyen.ne.s sont en attente d’une politique cyclable claire et incitative de la part des communes, des agglomérations et du Département, dans un contexte plus global de crise climatique. Côté société civile, chacun.e peut et doit s’exprimer sur les changements à opérer pour rendre nos villes plus apaisées, sécurisantes et humaines.

Alors qu’attendez-vous pour rejoindre le mouvement ?

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