Les cyclistes parisiens réclament que la ville et la préfecture les autorisent enfin à emprunter certaines rues à sens unique dans le sens interdit,
Pourquoi?
Tout d’abord il faut se souvenir que les sens uniques ont été mis en place pour régler la circulation automobile!
Les cyclistes qui utilisent leur force pour se déplacer, sont très sensibles aux allongements de parcours qui en résultent.
Dans certains quartiers politique de suppression du trafic de transit menée par les élus conduit les vélos à de longs détours au milieu d’artères dangereuses et surchargées.
Les riverains peinent même à rentrer chez eux sans enfreindre les règles. Multiplier les double-sens cyclables est une formidable avancée pour développer l’usage de la bicyclette au quotidien.
Comment?
Le plus simplement du monde, en mettant un panonceau sous le panneau de sens interdit et en mettant un autre panneau alertant les automobilistes l’autre extrémité de la rue Pas besoin d’aménagement spécifique.
Où ?
Pas question bien entendu de prendre en sens inverse les grosses avenues à sens unique. Mais les cas où cette mesure est applicable sont nombreux : toutes les rues des quartiers verts s’y prêtent ainsi que toutes les rues à faible trafic.
Mais n’est-ce pas dangereux?
Cette objection vient immédiatement aux non-cyclistes.., mais il s’agit d’une crainte infondée.
Recommandée par les documents officiels du ministère de l’Equipement et mise en œuvre dans de nombreuses villes en France et à l’étranger il est prouvé que cette configuration ne génère pas d’accident ; ceci est dû en partie au fait que le cycliste et l’automobiliste se font face et peuvent tenir compte l’un de l’autre. A vélo, le plus souvent, le danger vient de l’arrière.
De plus, autoriser ne veut pas dire obliger. Si les cyclistes ne veulent pas
emprunter ces axes, il n’est pas question de les y contraindre.
Mais alors qui s’y oppose?
Essentiellement le préfet de police pour des raisons qu’il ne daigne pas expliquer, cette mesure serait dangereuse à Paris… Ce refus entraîne celui de la ville.
C’est pour cette raison que les cyclistes sont aujourd’hui dans la rue.
