Nous avons reçu ce témoignage d’un cycliste parisien :
«Lundi 21 juillet, à 14h30, je descends prendre mon vélo garé devant chez moi au 180, rue de Charonne.
Surprise : mon vélo a disparu (celui de ma femme a disparu il y a quelques semaines sur un autre parking situé bd de Charonne). Je me dis que décidément, les vols de vélos à Paris, etc…
Et puis je tique parce que ce parking est toujours très fréquenté et que ce jour-là, il n’y a que quatre vélos.
Le marchand de lunettes d’à côté me confirme que la « fourrière » est venue scier les U et emporter les vélos, qu’il y avait un véhicule de la ville, etc…
Je téléphone au responsable de la voirie du 11e qui me dit qu’il va se renseigner au commissariat, que ce doit être une opération de police et que ça se pratique d’habitude quand il va y avoir des travaux.
Confirmation quelques heures plus tard : il n’y a pas de travaux prévus, mais je devrais passer au commissariat central qui garde les vélos quelques jours avant de les envoyer à la fourrière de Bonneuil.
Je passe ce matin (jeudi 24 juillet) au commissariat où l’on me confirme que des vélos ont bien été récupérés devant le 180 rue de Charonne (il y en a une pleine page sur un registre) et que je peux aller voir s’il est là, auquel cas je le prends et je déguerpis. Je dis : Mais faudrait me rendre mon U ! Réponse goguenarde : ah ah ah, il a été découpé !
La suite est moins drôle : mon vélo est déjà parti à Bonneuil…
Je dis : vous allez demander qu’on me le ramène ! Réponse : n’y comptez pas, c’est une opération de police, il doit y avoir une bonne raison, et puis c’est impossible. Faites une réclamation.
Je confirme que les vélos que j’ai vus au commissariat ce matin ne sont pas des épaves (il y avait aussi des deux roues à moteur)
À en juger par le nombre de vélos inscrits sur le registre, d’autres propriétaires de vélos penseront s’être fait volé leur vélo alors qu’il a été embarqué lors d’une opération de police.
Je n’ai pas réussi à obtenir la moindre explication, il doit pourtant bien y avoir une logique à tout ça (ceux de la rue de Charonne étaient bien accrochés à un parking fait spécialement pour les vélos).
Pouvez-vous faire circuler cette information et faire connaître ces pratiques policières ?
Merci à tous et bon été.»
* * *
Alors si vous avez eu aussi la désagréable surprise de ne pas retrouver votre vélo ce jour-là et à cet endroit, allez voir au commissariat du 11e arrondissement. On ne sait jamais.
PS : MDB adressé une lettre de protestation au Préfet de Police, dénonçant cette pratique d’enlèvement sans préavis.
