Vélo et Tramway T3 … un mariage en pointillés.
Samedi 16 décembre, au moment où la Mairie de Paris se rengorgeait en inaugurant son tramway flambant neuf, nous avons appelé à manifester contre la piètre qualité de l’aménagement cyclable réalisé en pointillés le long du tramway T3.
En ce matin gris, à 9h, nous nous sommes retrouvés, en face de la station de RER Cité Universitaire avec un escabeau, une trentaine de panneaux à poser, une journaliste et des policiers supérieurs sinon en nombre mais supérieurs en force!
Voici quelques instants en images de cette matinée.
CITE UNIVERSITAIRE
Ici, la piste est interrompue et les cyclistes sont réinsérés dans la circulation générale et doivent ainsi subir un double-feu : le feu cycliste puis le feu voiture (en opposition de phase, bien entendu).
Cette interruption est signalée, ainsi que sa longueur.
Contrairement à ce que d’aucuns pourraient croire, la nouvelle mesure pour indiquer cette longueur n’est pas américaine (mile) mais bien française : ce sont des mètres linéraires.
DEVANT LE STADE CHARLETY
La traversée de l’avenue Pierre de Coubertin est particulièrement bien conçue… du point de vue de l’automobiliste, peut-être.
En effet, pour les cyclistes, cette traversée s’effectue en deux temps, puisque les feux des deux voies entrantes et sortantes sont en opposition de phase, là aussi. Arrêt obligé sur l’îlot central, que nous avons testé pour vous : en se serrant, on tient à 5 (le 6e cycliste est arrêté sur la chaussée). Il faut croire que le vélo n’est pas un moyen de transport destiné à se développer en ville – en tout cas, pas à cet endroit de Paris.
Devant le stade, dans le sens est-ouest, le cheminement est plus que sinueux, et bénéficie lui aussi d’un feu et de virages à angle droit.
Nous avons donc apposé à cet endroit un de nos beaux panneaux, qui nous l’espérons aura interpellé les élus et invités qui étaient rassemblés à cet endroit pour l’inauguration (ils étaient au chaud et au sec dans le tram, eux).
Malheureusement, nos panneaux ne sont pas restés longtemps en place, la mairie de Paris ayant fait appel à une société privée pour enlever les panneaux au fur et à mesure que nous les accrochions. Nous nous sommes donc transformés en support de panneaux, et avons continuer à afficher ainsi notre mécontentement.