La grande balade annuelle de MDB : une balade pas comme les autres

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article paru dans Roue Libre n° 121 (mai-juin 2011)

Couverture-RL01.jpgChaque année depuis 1979, MDB part de Paris en balade pour atteindre un lieu distant d’une centaine de kilomètres environ et desservi par une gare afin de rentrer par le train. À l’heure où le recrutement est en constante progression, il est opportun de rappeler à nos adhérents plus récents, dont certains n’étaient même pas nés lors du premier Paris-Chartres, le 19 octobre 1979, la portée de ce rendez-vous dans la culture interne de notre association.

L’enthousiasme des participants était inversement proportionnel au
peu de cyclistes qui persistaient alors à affronter au quotidien la circulation automobile dans les rues de la capitale. Pour la plupart d’entre eux, habitués aux courts trajets urbains, le baptême des 100 km était une épreuve mémorable. Jusqu’à 400 cyclistes se réunissaient pour ce qui était alors une manifestation revendicative pour demander un service de transport des vélos dans les trains. Cela était devenu impossible depuis la suppression du service des bagages enregistrés. À l’époque antérieure on pouvait, comme cela se pratique toujours dans le transport aérien, enregistrer ses bagages – dont les vélos – lesquels voyageaient dans un fourgon dans le même train et étaient remis à l’arrivée.

L’ampleur de la mobilisation justifiait l’affrètement d’un train spécial
comprenant plusieurs fourgons à vélos pour le retour vers Paris, et
bénéficiait d’une couverture médiatique avec des [articles fournis dans
la presse nationale->773] dont Le Monde, le grand quotidien de référence de l’époque.

Les pourparlers initiés avec la SNCF ayant abouti à des premières
mesures sur le terrain et l’établissement d’outils de concertation pour
le plus long terme, la réussite des premiers Paris-Chartres allait aussi
marquer le déclin de cette manifestation et en 1985 le MDB décidait
de ne pas affréter de train spécial en raison du risque de défi cit important pour l’association face à la baisse des inscriptions. Cette année-là le Paris-Chartres ne réunit que les militants les plus acharnés, avec retour à vélo le lendemain, cependant qu’un autre groupe décidait de réaliser un Paris-Meaux avec retour par train régulier sur cette ligne de banlieue maintenant ouverte aux vélos les week-end, ce que l’on pourrait qualifier de première grande balade sous la forme qu’elle connaît aujourd’hui.

Restaient les souvenirs de l’incroyable ambiance qui régnait sur les
premiers Paris-Chartres, réanimés chaque année par quelques-uns de
ceux qui y avaient participé, jusqu’à la relance des années 2000 avec
un nouveau thème de revendication : la promotion d’itinéraires longue
distance à visée touristique, agréables à parcourir pour quitter Paris
ou pour s’y rendre. Déjà, la mise en service de la coulée verte du
sud parisien avait bien amélioré le parcours Paris-Chartres. En 2003
commençait la diversifi cation avec un Paris – Beauvais par le canal de
Saint-Denis, qui a reçu la visite de quelques personnalités politique, puis Paris – Moret l’année suivante par les bords de Seine, et ainsi de suite.

Pour cette édition 2011, Provins apparaissait comme la nouvelle destination à promouvoir, bénéfi ciant d’une part, de la progression des aménagements cyclables ces dernières années, dont une section bien avancée de Boissy-Saint-Léger (gare accessible par le RER A) jusqu’à la zone rurale, ainsi que la mise en service plus loin vers Troyes de la voie verte de la Haute-Seine, et d’autre part de l’amélioration de la liaison ferroviaire avec remplacement des rails, nouveau matériel roulant moderne réduisant considérablement les émissions polluantes et renforcement de la desserte maintenant cadencée à l’heure, y compris le dimanche.

De Paris jusqu’à l’entrée du plateau de la Brie à Boissy-Saint-Léger, nous avons logiquement retenu le parcours par les bords de Seine et la boucle de la Marne dont les aménagements et la continuité cyclable
ne sont pourtant pas sans reproches. Au-delà, une agréable véloroute
permet d’atteindre la zone rurale et le lieu de pique-nique. L’après-midi
sera rythmé par la traversée des villages agricoles de la Brie et leurs
haltes rafraichissantes – dans les cimetières – puis la forêt domaniale
de Jouy au point le plus élevé du parcours avant de glisser vers la cité
médiévale par la vallée du Durteint.

Mobilisons-nous donc le 3 juillet prochain et vive la grande balade !

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