Les cyclistes autorisés à passer au rouge

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TAD-Valmy.jpgContrairement à une croyance répandue, les feux de circulation ne sont pas, loin de là, les meilleurs aménagements de sécurité aux carrefours. À l’approche d’un carrefour à feux, l’automobiliste est principalement préoccupé par la couleur du feu, ce qui distrait son attention de ce qui se passe sur la chaussée, et voit le plus souvent le feu vert comme une autorisation d’accélérer pour le franchir au plus vite. Les vitesses de pointe pratiquées dans un carrefour donné sont augmentées par la présence de feux de circulation.

S’agissant des piétons, l’installation d’un feu de circulation est un palliatif facile mais souvent médiocre au non-respect par les automobilistes de la priorité de passage dont bénéficient les piétons (art. R415-11 du code de la route), ce qui est particulièrement flagrant dans le cas fréquemment observé de feux de circulation mis en place en pleine rue pour protéger un passage piéton en l’absence d’intersection.

Le principal bénéfice des feux de circulation réside en fait dans l’augmentation du débit du carrefour permise par la gestion des flux de trafic. Si ce bénéfice est réel pour les automobiles en raison de l’espace qui leur est nécessaire pour circuler, il est négligeable pour les flux cyclistes.

En revanche, l’arrêt obligatoire au feu même en l’absence de circulation sur la voie rencontrée ou sur le passage piéton est particulièrement pénalisant pour les véhicules à propulsion musculaire en raison de l’importante dépense d’énergie qu’il entraîne.

Le décret du 10 novembre 2010 institue la possibilité qu’un feu rouge soit franchissable par les cyclistes sous le régime du « cédez le passage ». Cependant, sa mise en application pratique n’a été rendue possible que début 2012 par l’adoption (enfin !) du signal routier réglementaire.

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