Les résultats de l’enquête Parlons Vélo à Montrouge

Le 5 février dernier, les résultats de l’enquête Parlons Vélo, Baromètre des villes cyclables ont été publiés.
Sans surprise, Montrouge récolte la note médiocre F – Défavorable et se place donc parmi les plus mauvaises villes du territoire, du département et de la région.
Cette note n’évolue pas par rapport à celle obtenue lors de la précédente enquête en 2017. La progression ressentie entre 2017 et 2019 n’a pas progressé. Et ce malgré de nouveaux aménagements dans notre ville, qui sont vivement critiqués.

Un climat vélo jugé défavorable avec une note classée F

Vous avez été 241 personnes à répondre à cette enquête. Nous vous en remercions une nouvelle fois. Cette participation est en forte progression par rapport à 2017 (près de trois plus de répondants). Cela renforce la crédibilité de ces résultats.

C’est donc la note de 2,47 sur 6 qui a été attribuée à Montrouge. Ce qui revient à un classement F, climat vélo défavorable.
Cette note classe notre ville en bas du classement des villes du territoire Vallée Sud Grand Paris, mais aussi après les autres villes voisines comme Paris (3,24 – D) ou Arcueil (2,99 – E).

La position de Montrouge par rapport aux autres villes du territoire Vallée Sud Grand Paris
La note des différents thèmes, avec l’écart à la moyenne des autres villes de la même catégorie

Le ressenti général

Se déplacer à vélo dans Montrouge est jugé plutôt désagréable, malgré un relief quasi absent et un climat plutôt doux.
La fréquence des conflits entre cyclistes et piétons est plus importante qu’en 2017 selon l’étude. Au vu des infrastructures (comme par exemple les allées Jean-Jaurès) qui multiplient les sources de conflit, cela n’est malheureusement pas étonnant.
Pas d’évolution sur le sentiment de respect des conducteurs de véhicules motorisés. Le trafic motorisé est d’ailleurs ressenti comme difficilement supportable pour la circulation à vélo. Cela montre la nécessité d’infrastructures vélo là où le trafic routier est important.
L’absence de réseau d’itinéraires cyclables est sanctionnée. D’où la nécessité d’avoir un réseau continu et interconnecté.

Les notes du thème Ressenti général

La sécurité

Les cyclistes se sentent plutôt en danger lorsqu’ils circulent à Montrouge. Ce sont surtout les grands axes, où l’absence d’aménagements est criant, qui sont pointés du doigt. A l’inverse, les rues résidentielles sont plutôt plébiscitées. Cela renforce notre position d’avoir un réseau hiérarchisé : des aménagements cyclables sur les grands axes et une circulation apaisée (zone 30, sens unique avec double sens cyclable, diminution du trafic de transit) dans les autres rues, sans un besoin d’infrastructure dédiée au vélo (contrairement à ce qu’a fait la mairie ces derniers temps).
L’absence d’interconnexion avec les villes voisines est regrettée, ainsi que le manque de sécurité lors des franchissements des carrefours (ce que montre aussi la cartographie, voir plus loin).

Les notes du thème Sécurité

Le confort

Les itinéraires cyclables sont jugés peu confortables par les usagers (score en fort recul). Pistes sur trottoirs, discontinuités, obstacles, … expliquent aisément cette note. L’absence de doubles sens cyclable (à l’exception du récent double sens sur l’avenue de la République dans sa section Nord) est critiquée. L’absence d’itinéraire (avec fléchages et indications de temps de parcours pour en améliorer la lisibilité) est regrettée.
Enfin, le défaut de solution alternative lors de travaux sur les itinéraires cyclables (avenue Henri Ginoux ou avenue de la Marne par exemple) est sévèrement critiqué. Cela renforce le ressenti d’une priorisation de la circulation automobile au détriment des piétons et cyclistes (c’est trop souvent sur les trottoirs et les pistes/bandes cyclables où se retrouvent les emprises de chantier).

Les notes du thème Confort

Les efforts de la commune

La communication en faveur du vélo est jugée meilleure qu’en 2017. Néanmoins, les répondants ne sont pas dupes de cet affichage pro-vélo (voir plus loin, commentaires libres).
Ils jugent d’ailleurs la mairie pas du tout à l’écoute des usagers du vélo et les efforts de la ville quasi inexistants.
On note aussi que l’impunité des véhicules motorisés sur les itinéraires cyclables est condamnée.

Les notes du thème Effort de la commune

Les services et stationnement

Les services sont jugés plutôt facilement accessibles malgré l’absence d’une atelier vélo à demeure sur la commune.
Quand au stationnement, les répondants estiment le stationnement assez facile à trouver. Les récents arceaux ont permis une amélioration de la situation. Néanmoins, le stationnement résidentiel reste difficile. Le vol de vélo reste un frein fort au développement du vélo.

Les notes du thème Services/Stationnement

La cartographie

Les répondants ont pu aussi identifier les points noirs et les tronçons prioritaires à aménager. Sans surprise, les axes majeurs de Montrouge et leurs intersections sont pointés du doigt.

Points noirs et axes à traiter en priorité

Les commentaires libres

Enfin, nous avons pu analyser les commentaires libres qui pouvaient être laissés après avoir répondu aux questions. Nous avons synthétiser les réponses dans le graphique suivant.

Analyse des commentaires libres

Conclusion

Ces résultats montrent que les conditions pour l’usage du vélo à Montrouge spnt toujours jugées défavorables.
Pourtant ce moyen de déplacement est parfaitement adapté à notre ville, et ne présente pas les nuisances des moyens motorisées (pollution, émission de CO2, bruit, occupation de l’espace public).
Il est donc urgent que Montrouge devienne une ville où la pratique du vélo sera agréable.
Nous espérons donc que ces résultats seront pris en compte par les futurs élus à la mairie.

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