Un récit personnel d’une participante à la balade organisée par Yves
Tiens, ils prévoient de la pluie pour demain. Pour ta balade à vélo, ça ne va pas être terrible ! me dit mon mari. Les prévisions météo ne sont pas toujours fiables. Heureusement. Il n’y a qu’à espérer. Dimanche matin, mon réveil sonne, j’écoute les bruits extérieurs. Pas de gouttes contre la vitre. Je me lève, je regarde par la fenêtre. Un ciel qui n’annonce pas d’averses.
Le rendez-vous est devant la gare de Bécon. On est trois. On doit rejoindre d’autres participants à Colombes. On pédale à travers des petites rues. Il n’y a personne, pas de voiture. Les maisons sont jolies. A la gare du stade, on retrouve un groupe de cyclistes. On discute un peu et on repart. On passe au milieu des travaux du tramway. Avant le pont de Bezons, on tourne à gauche pour prendre un chemin. Je ne le connaissais pas. Il longe la Seine. Il n’y a que des cyclistes et des joggeurs. Il y a pas mal de monde. Mais on ne se gêne pas, chacun trouve sa place.
On s’arrête devant un parc que je ne connaissais pas non plus. On attend un autre groupe qui vient de Nanterre. On discute, on se raconte des histoires. On bouge aussi. Il ne fait pas très chaud. L’attente est plus longue que prévue, il y a eu une crevaison dans le groupe de Nanterre. Je me promets que c’est la dernière fois que je fais une balade à vélo en n’étant pas équipée correctement. Je n’ai ni bonnet ni gant. L’air passe à travers mon jean et mes basquets. Ah ! Ils arrivent. On repart très vite. On roule encore le long de la Seine. (Je reviendrai ici, c’est vraiment un bel endroit). Puis, on passe au milieu d’une zone semi-industrielle, mais pas très longtemps. De toute façon, il n’y a personne dans les rues et cela rend le lieu intéressant.
Rueil ensuite, et d’autres communes pavillonnaires. De très belles maisons souvent. Grandes. Impressionnantes. Puis la forêt. Magnifique. C’est à cette époque que l’automne est le plus beau. C’est magique presque. A un moment, il y a une grande côte. Allez ! Un moment de honte est vite passé, je finis par descendre de mon vélo et le prendre à la main. Ça va, je ne suis pas la seule. Et maintenant je suis réchauffée. La sortie de la forêt.
Un peu de ville Versailles et le Parc du château !
On mange devant le grand canal. Le groupe s’est scindé en deux. Ceux qui mangent le long d’un mur, à l’abri. Ceux qui mangent sur les marches, devant le canal. J’en fais partie. Il fait peut-être plus froid mais la vue m’enchante.
On discute. Je ne connaissais personne avant la sortie, mais les rapports humains sont faciles lorsque l’on partage une activité. Et le groupe est très sympa. Après le déjeuner, encore le parc, une autre crevaison (deux pendant la même sortie, c’est quand même étonnant. Les lois des probabilités ne sont pas respectées). Et enfin, un petit café en face de la gare de Saint Cyr. Un endroit chaleureux, décoré par la patronne.
La balade n’est pas terminée. Mais moi j’arrête là. J’ai froid et j’ai fait assez de vélo. Plus de trente kilomètres, c’est bien. Je repars en train.
J’ai l’impression de revenir de loin.
Anne-Laure
