n°65 (janvier-février 2002)

Bonne année, bonne sécurité

La sécurité des cyclistes comme celle des autres usagers de la route, objet de notre premier dossier de l’année, est l’affaire de tous. Elle relève d’un comportement civique. C’est dans cet esprit que le MDB approuve l’initiative d’un certain nombre d’associations demandant qu’il n’y ait pas d’amnistie, après la prochaine élection présidentielle, pour les infractions au Code de la route quelles qu’elles soient.

C’est aussi l’affaire des décideurs en matière d’aménagements, et de leurs interlocuteurs ? les associations cyclistes comme la nôtre, entre autres.

Or, si tout le monde est d’accord sur le but recherché, les choses se compliquent dès qu’il faut trouver les bonnes solutions. Comment cohabiter avec les autres usagers en préservant la sécurité de tous ? Faut-il accepter les deux-roues motorisés dans les couloirs de bus élargis ? Vaut-il mieux accumuler les kilomètres de sites protégés ou s’attacher à faire disparaître les points noirs existants, comme par exemple certains carrefours ?

Toutes ces questions et bien d’autres font l’objet de discussions souvent passionnées, que ce soit au sein du bureau du MDB, où tout le monde n’est pas du même avis, ou sur Internet. La seule lecture de ce numéro de Roue Libre montre qu’au MDB, les opinions peuvent être divergentes. Cela nous paraît sain dans la mesure où de la réflexion commune naissent des idées-force et où nous pouvons apporter des réponses cohérentes dans les différentes instances où nous sommes sollicités. Car on est loin du monde idéal dont chacun a rêvé secrètement, où il disposerait de la chaussée rien que pour lui. Nous voici plongés dans le concret, avec ses impératifs, ses contradictions, les détails auxquels on n’avait pas pensé mais qui se révèlent si importants.

Et tout cela repose trop souvent sur les épaules des seuls membres du bureau. Un bureau qui, malgré le vibrant appel lancé dans ces colonnes il y a tout juste un an, ne s’est ni renouvelé ni élargi en 2001, et qui risque de s’essouffler. Un bureau qui a parfois du mal à cerner ce que pensent la majorité des adhérents. Exprimez-vous ! puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de « pensée unique » au MDB. Certains, paraît-il, nous reprochent de faire de la politique. Que nenni, la preuve, les politiques vous disent « Votez pour nous », nous, nous vous disons : « Faites-vous élire ! rejoignez-nous au bureau ! » On nous dit opposants systématiques, « pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour » Certes non ! Nous essayons tout simplement de faire ce pour quoi nous existons, défendre la bicyclette et ses usagers, sans perdre de vue que les autres existent aussi. Ce n’est pas de tout repos. Mais cela en vaut la peine.

Au nom de l’ensemble du bureau, très bonne année à tous.

Françoise CLAUSSE

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