n°74 (juillet-août 2003)

Compte rendu de l’Assemblée générale du MDB (26 avril 2003)

Rapport moral

Pierre Toulouse présente le rapport moral en rappelant les faits marquants de l’année écoulée : relations avec les élus et la RATP, élaboration de la carte des aménagements cyclables, actions et manifestations, préparation des assises du stationnement…
Xavier Chavanne présente le site Internet du MDB qui entre autres avantages permet de recueillir de nouvelles adhésions et d’être plus facilement et rapidement en contact avec les adhérents (en outre le bureau a créé la liste « annonce » pour donner des informations aux adhérents sans passer par la liste de diffusion).

Le débat sur le rapport moral est l’occasion de préciser certains points en particulier sur les relations avec la Ville de Paris : M. Marchal travaille désormais en relation avec le MDB pour le traitement des « points noirs ». Pour le tramway deux sortes d’aménagements ont été demandées pour les deux sortes de cyclistes, les « lièvres » et les « tortues ».

Le MDB a reçu des documents de la Ville de Paris : le schéma directeur 2002-2010 du réseau cyclable parisien, les résultats de l’audit commandé par la ville (cabinet Ribi) ; ceux d’une enquête auprès de 1750 usagers du vélo à Paris et la « doctrine » de la Ville sur les contresens cyclables. Ils sont consultables au local, et analysés en détails dans le dossier de ce numéro de Roue Libre. Si le plan vélo connaît des difficultés, on nous annonce que c’est en raison de l’opposition de certains maires d’arrondissement et d’autres obstacles, et que 2004 sera la grande année des aménagements. C’est ce qui a été dit lors de la présentation du schéma directeur le 8 avril. Le MDB jugera sur pièces. Mais il faut être vigilants en raison de la menace qui pèse sur les aménagements existants à Paris mais aussi en banlieue (piste de l’Ourcq).

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité moins une abstention.

Rapport financier

Norma Mashaal présente le rapport financier et le budget prévisionnel pour 2003.

Lors du débat sur le rapport financier plusieurs questions sont évoquées : augmentation des cotisations pour augmenter ce budget qui semble dérisoire et nuit à notre crédibilité ; ce qui amène à poser la question de la subvention : après s’être perdu dans le labyrinthe municipal, le dossier est en cours de traitement, et nous avons également obtenu une subvention prise sur la réserve parlementaire de M. Cochet.

Le rapport financier et le budget prévisionnel sont adoptés à l’unanimité moins deux abstentions.

Discussion sur l’adhésion à la Fubicy

On passe ensuite au débat sur le texte proposé par certains membres du bureau (Pierre Toulouse et Xavier Chavanne) concernant l’adhésion du MDB à la Fubicy. Ce texte demande l’adhésion pure et simple du MDB à la Fubicy, sans participation au comité directeur.

Rappel de la situation : le MDB a quitté la Fubicy il y a six ans ; après une période de froid glacial il y a eu une tentative de rapprochement ; en 2000 sur proposition du pésident de la Fubicy le MDB avait voté pour la nomination d’un observateur au comité directeur de la Fubicy ; situation bloquée de nouveau en raison du refus opposé par la Fubicy à la personne choisie par le MDB ; rapports plus ou moins cordiaux pendant cette période.

Le débat fait apparaître trois positions générales :

 Les auteurs de la « motion » font valoir que la situation a changé avec de profondes modifications à la tête de la Fubicy et que les deux associations n’ont pas de divergences sur le fond ; le manque de confiance et les susceptibilités nous font perdre à tous beaucoup de temps et d’énergie. Il est temps de tourner le dos aux querelles anciennes d’autant que les nouveaux adhérents, qui par ailleurs reçoivent des témoignages d’autres associations membres de la Fubicy et ne rencontrant aucun problème, ne comprennent pas pourquoi le MDB se démarque ainsi des autres. Les deux associations, l’une très bien implantée à Paris, l’autre sur le plan national, paraissent complémentaires. Sans compter l’aspect financier : les documents publiés par la Fubicy, souvent d’excellente qualité et très utiles, sont à moitié prix pour les adhérents.

 Puisqu’on parle argent, répondent les « attentistes », quelle est la conséquence financière de l’adhésion (la part que chaque association doit reverser sur la cotisation de ses membres) ? Outre cette question technique, d’autres problèmes se posent et les vieilles querelles ne sont pas encore complètement éteintes. Il ne faut pas perdre de vue l’opposition entre Paris et la province dans un pays jacobin comme le nôtre et les craintes que peut susciter l’entrée d’une grossse association parisienne. Il n’y a pas urgence à adhérer, il faudrait d’abord clarifier le statut de nos relations (principe de subsidiarité), étudier les statuts de la Fubicy et l’aspect financier, et commencer par travailler ensemble sur certains dossiers (comme le marquage des vélos). Enfin cela ferait « désordre » d’adhérer pour repartir une fois de plus.

 Quelques opposants farouches à l’adhésion rappellent que l’ostracisme frappant l’observateur nommé par le MDB n’a jamais été levé, qu’il est déraisonnable de penser que l’attitude des dirigeants de la Fubicy ait changé ; et ils déplorent que le texte de P. Toulouse et X. Chavanne n’ait pas été assorti d’une contre-proposition.
Trois propositions sont soumises au vote :

1. adhésion sans représentant = 79 voix
2. rester sur la ligne décidée à l’assemblée générale de 2000 et envoyer un observateur = 56 voix
3. opposition à ces 2 propositions = 4 voix
4. Abstentions = 6

La proposition de Pierre Toulouse et Xavier Chavanne, adhésion à la Fubicy sans représentant au comité directeur, est donc adoptée.

Relations avec les antennes locales et les autres associations d’Ile-de-France

Le temps manque pour aborder dans le détail le deuxième point de l’ordre du jour, les relations avec les antennes locales et les autres associations d’Ile-de-France.

Le sujet étant d’importance, le bureau évoque la possibilité de convoquer une assemblée générale extraordinaire en septembre-octobre (après Velo-city) qui pourrait être également l’occasion de créer un conseil d’administration car on manque d’un intermédiaire entre le bureau et les adhérents « de base » qui se sentent souvent déconnectés. L’association n’est pas assez efficace sur le suivi des comités de pôle, d’axe, etc. au niveau local pour faire concrétiser les belles intentions proclamées par les élus et tout le monde n’a pas le même degré de connaissances : un peu de pédagogie serait souhaitable à l’intention des néophytes qui veulent s’investir dans leur commune ou leur département. Il est vrai que la subvention permettra(it) de mieux s’organiser.

Quelques points abordés au cours de l’AG

Explications sur le dossier du marquage des vélos évoqué plus haut, dont s’occupe la Fubicy et pour lequel Paris pourrait être une ville-test : constitution d’un registre des vélos marqués (sur la base du volontariat) afin de retrouver les vélos volés. Un prochain numéro de Roue libre fera le point sur la question.

Le recrutement de nouveaux adhérents serait-il facilité par le changement de nom de l’association ? Un sujet qui ressurgit périodiquement. Le nom « Défense » apparaît choquant à beaucoup. Il y a 25 ans il y avait vraiment quelque chose à défendre mais aujourd’hui on est trop « contre », pas assez « pour ». Le mot « bicyclette » aussi prête à sourire, et aussi le fait qu’il vaudrait mieux défendre ceux qui roulent dessus… On se donne l’année pour réfléchir et faire des propositions à la prochaine AG.

Isabelle Lesens présente le programme de Velo-city (23-26 septembre). La participation du MDB est importante puisqu’il propose une visite historique des aménagements parisiens le 22 septembre (« journée sans ma voiture ») et le jeudi après-midi pendant le congrès. Nous assurerons aussi l’hébergement gratuit des associatifs.

Rémi Goguel, adhérent du MDB et initiateur de « La Périféerique », présente son idée : une journée où le périphérique serait fermé aux voitures et livré aux piétons, cyclistes, rollers, avec organisation d’un marathon.

Les futures actions et manifestations sont ensuite annoncées :
Les assises du stationnement le 23 mai ; le Paris-Beauvais (le 15 juin) ; le raid Paris-Saint-Pétersbourg organisé pour des aveugles par l’association Valentin-Haüy.

Renouvellement du bureau

On procède enfin au renouvellement du bureau.

Tous les membres sortants se représentent à l’exception de Laurence Dion et Éric Grujard.

De nouvelles candidatures : Marie-Noëlle Festal et Christine Lambert (membre associée car adhésion trop récente). Claude Lasselin propose d’assurer l’intérim pour le Val-d’Oise en remplacement d’Éric.
Le bureau ainsi constitué est élu à l’unanimité.

Comme chaque année, un pot de l’amitié termine l’après-midi.


Le nouveau bureau

Président : Abel Guggenheim
Vice-président : Pierre Toulouse
Trésorière : Norma Mashaal
Secrétaire générale : Camille Lalande
Secrétaire générale adjointe : Françoise Clausse

Les tâches ont été réparties de la façon suivante :

Porte-parole, relations avec les médias, relations avec la RATP : Laurent Lopez
Site Internet : Xavier Chavanne
Roue libre : Françoise Clausse
Relations avec la SNCF : Frédéric Noir
Relations avec la Fubicy : Pierre Toulouse
Relations avec ECF : Norma Mashaal
Relations avec le Club des villes cyclables : Abel Guggenheim
Relations avec AF3V : Séverin Swiatkowski
Antenne locale Val-d’Oise : Claude Lasselin
Antenne locale Hauts-de-Seine nord : Marie-Noëlle Festal
Membre associée, Christine Lambert secondera la trésorière.

Françoise Clausse

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