assises stationnement 2003

Compte rendu des assises du stationnement des vélos

Organisée vendredi 23 Mai à l’Hôtel de Ville par le MDB, avec l’appui de la Ville de Paris et en collaboration avec le Club des Villes Cyclables et le CERTU, cette journée s’est révélée passionnante, et devrait déboucher sur une démarche constructive si nous continuons à agir dans cette direction. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris, et Laurent Lopez, porte-parole du MDB, ont dit leur satisfaction de cette action commune, organisée à l’initiative du mouvement associatif.

Hubert Peigné, animateur de la journée, a rappelé que le Comité de suivi de la politique vélo, qu’il préside, s’est depuis longtemps penché sur la question, et fait observer que, pour la première fois, le mot « vélo » figurait sur une circulaire récente de programmation du Ministère de l’Equipement.

Yvette Ranc, de la Ville de Paris, et une personne du bureau d’études BVA /MV2 présentent les résultats d’un sondage sur le stationnement des vélos. Il en ressort que les aménagements actuels sont jugés insuffisants en quantité, mais plutôt satisfaisants (qualité), avec une nette préférence pour le mobilier de type « St-Germain » (qui comporte des barres horizontales sur lesquelles on peut appuyer son vélo). La plupart des cyclistes préfèrent que ces mobiliers soient implantés sur les grands axes.

Une adjointe verte à la Mairie du XVIII° ayant fait part de son étonnement devant le coût des mobiliers de stationnement, Philippe Cauvin, de la Direction de la Voirie, explique que c’est le réaménagement de la voirie qui coûte le plus cher, et non le mobilier lui-même.

Magali Pinon-Leconte, de la Direction Générale Urbanisme, Habitat, Construction du Ministère de l’Equipement, présente une brochure de huit pages « Le stationnement des vélos sur les espaces privés (Préconisations DGUHC/Certu à l’attention des professionnels de l’habitat) ». Geneviève Laferrère, du CERTU, en explique l’utilité face à un milieu peu ouvert au départ. Cette brochure, présentée comme faisant partie d’une démarche militante de prise de parts de marché à la voiture, peut être téléchargée sur le site du CERTU ou ici (format PDF 1,4 Mo).

M. Lance, de la SGIM, qui gère un parc de 10000 logements, rappelle que de nombreux automobilistes, bien que disposant de places de stationnement en souterrain, préfèrent se garer à l’extérieur, à la fois pour des raisons de sécurité ressentie et en raison de la forte baisse récente du coût du stationnement résidentiel à Paris.

François Prochasson, de la Ville de Paris, présente les obligations prévues dans le projet d’article 12 du Plan Local d’Urbanisme : pour toute construction neuve >250m², 1,5% de la Surface Hors Oeuvre Nette pour les bicyclettes et poussettes, avec un minimum de 10m².

Alain de la Hautière, de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat, provoque l’étonnement en expliquant que l’ANAH peut, depuis de nombreuses années, donner des aides mais que jusqu’à présent aucune demande n’a été présentée sur Paris, alors que par exemple des demandes sont déposées en ce qui concerne les aides pour l’implantation du tri sélectif. Un syndic note cependant que le travail nécessaire à la constitution de demandes d’aide est lourd.

Les représentants de la Confédération Nationale des Administrateurs de Biens et du Conseil Supérieur de l’Administration de Biens se montrent ouverts au souhait des cyclistes de pouvoir stationner leurs vélos dans les espaces collectifs des immeubles en copropriété, en expliquent les pistes possibles (loges de concierges …) mais aussi les difficultés : les copropriétaires craignent de ne pas pouvoir maîtriser le phénomène. L’un d’eux explique que cela ne peut fonctionner que si les espaces sont individualisés et attribués, et évoque l’hypothèse d’avoir un gardien assermenté.

Laurent Lopez présente alors un texte à l’usage des Conseils syndicaux, proposé par le MDB pour être soumis aux Assemblées Générales de Copropriétaires d’immeubles disposant d’une cour, proposant une expérience de tolérance du stationnement des vélos dans ces cours.

Les avis sont partagés parmi les professionnels et institutionnels, tant en termes de légalité que de faisabilité. Mais ce texte constitue une bonne base de départ, et l’attitude constructive du MDB est visiblement appréciée.

La journée se termine bien sûr par des propositions et bonnes résolutions :

 réunir une commission consacrée au sujet avec la ville, les associations, les bailleurs sociaux ;

 revoir les organisations représentatives des administrateurs de biens pour retravailler le texte proposé par le MDB ;

 lancer un concours d’idées pour la conception d’aménagements à implanter sur la voie publique, à la place du stationnement des voitures, à la fois pour le stationnement des vélos et le tri sélectif des ordures, entre lesquels un parallèle a plusieurs fois été fait et qui posent souvent des problèmes de place analogues.

Abel Guggenheim

Cela pourrait également
vous intéresser !

Cela pourrait également
vous intéresser !

Cela pourrait également
vous intéresser !