Journal d’une maman à vélo

Journal d’une maman à vélo

Par Marie-France MINUIT

Il est des années qui, dit-on, comptent particulièrement dans la vie d’une femme. Neuf mois pour fabriquer un bébé, trois pour apprendre à vivre avec… Pour moi, c’était 2001. Dès janvier, j’ai su que je me lançais dans la grande aventure. Oui mais, allais-je pouvoir la vivre à vélo ?

17 mars 2001

L’assemblée générale est pour moi l’occasion de rencontrer les membres du MDB que je croise rarement au local. M’ayant toisée un instant, Pierre Toulouse remarque avec un fin sourire : « Dis donc, ne serais-tu pas en train de nous préparer un petit cycliste ? »; Je suis estomaquée. À trois mois, ma grossesse ne se voit pas du tout, et je n’ai jamais été aussi mince ! Pierre avoue être doué, « pour ces choses-là », d’un sixième sens très affûté…

21 mars 2001

Une fatigue passagère est l’occasion d’annoncer mon état à Laurent Lopez, qui m’a passé un petit coup de fil pour parler du prochain Roue Libre. Il n’ose pas me demander si cela va m’empêcher de continuer à éditer le journal, mais je sais qu’il s’en inquiète. Taquine, je n’aborde pas le sujet. Je n’ai naturellement pas l’intention de laisser tomber Roue Libre, qui est un de mes bébés, parce qu’il va avoir un petit frère ou une petite soeur !

27 avril 2001

Aujourd’hui, rendez-vous du 4e mois. Le médecin, à qui j’explique que je me déplace à vélo, hausse un sourcil réprobateur : « Ah, le vélo, ça donne des contractions ! »; Mais il ne fait pas plus de commentaires. Il ne me demande ni si j’ai effectivement ressenti des contractions, ni dans quelles conditions je circule, sur combien de kilomètres, etc. Mais j’ai cru remarquer qu’il n’a pas autant de temps qu’il le souhaiterait pour discuter avec les futures mamans dont il s’occupe. J’attends une heure et demie dans sa salle d’attente pour une consultation d’un petit quart d’heure, durant laquelle il est parfois appelé en catastrophe à la clinique ! Je crains que ce soit malheureusement un mal endémique dans la profession. Je suppose cependant que le moment venu, j’apprécierai que le docteur arrive toutes affaires cessantes…

Comme je n’ai jamais été aussi en forme, je décide en moi-même de conserver mon moyen de transport favori jusqu’à l’éventuelle apparition d’une gêne.

Qu’un professionnel de la médecine déconseille l’usage du vélo sans véritable fondement me déçoit. Il me semble important de faire un minimum d’exercice doux pour rester en bonne santé, ne serait-ce qu’au niveau cardiaque et respiratoire. J’ai vu assez d’amies devenir totalement sédentaires, sur les conseils de leur gynécologue, pour se faire finalement gronder en fin de grossesse parce qu’elles avaient pris 20 kilos, un surpoids dangereux pour leur santé et celle du bébé !

10 mai 2001

Enfin, voilà le printemps. Un soleil éclatant transforme mon parcours maison/bureau en promenade radieuse. Au feu rouge, un pompier tout sourire me lance du haut de son camion rutilant : « Belle journée, non ? » Me voilà presque guillerette d’aller travailler ! Et je ne suis pas seule dans ce cas : autour de moi, les cyclistes surgissent d’un peu partout, la mine gourmande.

Aujourd’hui, j’ai l’occasion d’interroger un autre médecin sur les contre-indications du vélo pendant la grossesse. N’étant pas « responsable » de moi, il émet un avis plus neutre : « Vous avez raison, votre obstétricien n’a pas le temps de savoir si le vélo est mauvais pour vous ou non, et dans le doute il aimerait mieux que vous vous absteniez… C’est dommage, mais vous avez pris la bonne décision : tant que tout se passe bien, vous pouvez continuer à pédaler. Surtout par ce beau soleil ! » Son opinion en matière de grossesse est qu’il faut surtout se fier à son bon sens.

Je suis complètement rassurée. Cela m’aurait vraiment désespérée de devoir abandonner ma chère bicyclette. En plus, ça aurait représenté une grosse dégradation de mes conditions de vie ! En ce moment, il me faut vingt minutes au maximum pour rejoindre mon bureau à mon rythme pépère, sur un parcours de petites rues calmes choisi avec soin. Mais lorsque, pour une raison ou une autre, je remise mon deux-roues, il me faut marcher plus d’un kilomètre pour arriver à l’arrêt du bus, que j’attends toujours très longtemps (debout). Le bus lui-même est lent ; il s’arrête souvent, ses voies sont encombrées… Résultat : trois bons quarts d’heure avant de m’asseoir devant mon ordinateur.

16 mai 2001

La forme persiste mais je me découvre plus sensible aux vibrations, quel que soit le moyen de transport. J’ai donc renoncé aux longs parcours (les balades du dimanche sont remplacées par des promenades à pied), et j’ai adapté mon trajet quotidien à cette nouvelle donnée. C’est difficile, Dieu sait que les rues parisiennes sont défoncées ! Enfin, j’essaie au moins d’éviter au maximum les sections pavées. A ce rythme, j’espère conserver mon cher vélo jusqu’à la fin du 5e mois.

21 mai 2001

Aujourd’hui, j’ai commencé les exercices en piscine. Cela au moins, on ne me le reprochera pas, puisqu’ils sont organisés sous l’égide d’une sage-femme ! La piscine en question est celle du lycée Stanislas, qui est pourvu d’un parking deux-roues immense (et vide). Alors que j’arrivais aux abords du bâtiment, j’ai vu une femme à la grossesse bien avancée attacher son vélo. Vu le siège bébé fixé à son porte-bagages, elle n’en était visiblement pas à son coup d’essai… Voilà qui m’a ôté tous mes complexes ! Aurai-je l’occasion de lier connaissance pour profiter de son expérience ?

6 juin 2001

Deuxième échographie aujourd’hui. Le médecin m’annonce une petite fille, tout ce qu’il y a de mignonne. Et souple avec ça : sous mes yeux, elle met très bien ses doigts de pied sur son nez ! Tout semble normal, nous sommes toutes les deux en pleine forme.

12 juin 2001

La Voirie doit être au courant de mes soucis de « vibrations », puisqu’elle vient de goudronner la dernière portion pavée de mon itinéraire maison/bureau : la rue Leriche. C’est un vrai délice de rouler sur une chaussée toute neuve… j’espère qu’elle ne s’abîmera pas trop vite.

28 juin 2001

J’ai passé avec succès la visite du 6e mois : tout va pour le mieux. Fanette – nous avons déjà choisi le prénom – ne se ressent aucunement de mes pérégrinations à vélo. D’ailleurs, elle se manifeste souvent lorsque je pédale… Elle doit aimer cela, au contraire.

18 juillet 2001

Visite du 7e mois, RAS. Je commence à ressentir des moments de fatigue et j’apprécie d’autant plus le vélo, car mes quelques tentatives de circuler en bus m’ont dégoûtée de ce moyen de transport. J’arrivais au bureau épuisée, et j’avais mal au ventre (normal, on est secoués comme sur un manège de foire !). Quand je songe qu’au début de ma grossesse, je pensais conserver mon deux-roues jusqu’au 4e ou au 5e mois… Depuis, je ne cesse de repousser l’échéance, et je pense pouvoir continuer jusqu’au terme.

20 juillet 2001

Tiens, une nouvelle piste cyclable sur mon trajet de retour bureau/maison, qui me permet de supprimer la dernière portion pavée de tout mon itinéraire quotidien ! Je suis ravie. Située rue Ernest-Renan à Issy-les-Moulineaux, elle est bien séparée de la chaussée, bien plate, peu fréquentée. Dommage, elle a beaucoup de succès auprès des piétons, à qui la municipalité a réservé une large portion de trottoir… pavée, hélas : ils préfèrent donc circuler sur la piste cyclable, où ils ont bien du mal à se croiser (surtout ceux équipés de poussettes) du fait de son étroitesse. Heureusement, ils s’écartent au premier coup de sonnette.

23 juillet 2001

Voilà enfin les vacances ! Je dois remiser mon vélo pour quelque temps, car nous partons en voiture. Avec les milliers de choses que nous apportons aux membres de la famille auxquels nous allons rendre visite, et les tonnes que nous remporterons, j’en suis sûre, comme chaque année, impossible de songer au train. Mais comme d’habitude, nous boudons l’autoroute en faveur des petites routes ombragées – presque le chemin des écoliers – qui nous emmènent vers le Sud à travers d’adorables villages et des paysages de rêve.

13 août 2001

Fini les vacances, nous voici de retour à Paris. Je commence les cours de préparation à la naissance. La sage-femme que je rencontre ce matin me rassure (mais un peu tard…) sur les effets du vélo sur la grossesse. Pour elle, c’est un sport qu’il faut justement continuer de pratiquer, à condition d’éviter de tomber. Optimiste (il y a cinq ans, ma première – et dernière – chute a été rude, mais je l’avais vraiment cherchée et elle m’a servi de leçon !), je laisse cette éventualité de côté. De toute manière, je suis encore plus prudente à présent que mon ventre s’arrondit et que la petite se manifeste souvent.

En tout cas, je suis contente que le sujet soit abordé, et comme je suis une petite sournoise, je souligne le fait que l’obstétricien, lui, n’aime pas me savoir à vélo. Une bonne occasion de constater que sages-femmes et médecins n’ont pas toujours le même point de vue ! Quand je prononce le nom du praticien en question, un petit bout de femme doté d’un ventre énorme, assis à côté de moi, réplique avec humeur : « Oh, celui-là, il est vraiment trop prudent ! À moi, il m’a défendu de faire du bateau ! » Je suppose qu’il avait peur de la voir tomber à l’eau… Pourtant, je peux l’affirmer depuis mes cours en piscine, qui ressemblent plus à des congrégations de baleines : un ventre de femme enceinte flotte.

21 août 2001

Échographie, visite mensuelle… la routine. Parce que le bébé est juste au-dessous de la taille moyenne, le docteur me bourre de vitamines. L’ordonnance est longue comme l’attente du bus ! Docile, j’avale tout aux heures dites (à midi, pas moins de sept comprimés !).

31 août 2001

Je termine ma dernière semaine de travail. Au bureau, l’atmosphère n’est pas très bonne, je suis bien contente de m’en aller ! J’emprunte une dernière fois la piste de la rue Ernest-Renan. Toujours autant de piétons. Décidément, l’aménagement de ce bout de voie cyclable me laissera toujours perplexe. Cela ne manque pas de sel de voir les passants se serrer sur une petite bande de terrain avec tout cet espace vide à côté…

3 septembre 2001

La quille ! Je suis enfin en congé. Du coup, c’est à pied que je me rends à la maternité – elle est située à moins d’un kilomètre de la maison – pour mon 4e cours de préparation à la naissance. C’est une autre sage-femme qui l’assure. Elle, elle n’aime pas trop le vélo, elle a peur des chutes. Je commence à m’habituer aux tergiversations de ces messieurs-dames et je n’écoute plus que les avis qui me conviennent.

14 septembre 2001

Je n’utilise plus la bicyclette au quotidien, mais je la prends encore plusieurs fois par semaine pour aller faire mes courses dans le quartier. Mon ventre proéminent ne me gêne pas vraiment, car j’ai une position plutôt droite (la seule acceptable en ville, sans quoi on a une trop mauvaise vision pour se sentir en sécurité). Simplement, je m’aperçois que j’ai plus peur qu’avant. Je suis encore plus consciente des comportements dangereux des automobilistes qui m’entourent, et je me méfie d’autant plus. Heureusement, depuis le temps que je sillonne Paris à vélo, j’ai appris à prévoir les pièges (qui va tourner en coupant les files sans mettre son clignotant, qui va brûler le feu rouge, qui va zigzaguer sans regarder dans son rétro parce qu’il téléphone…).

10 octobre 2001

J’approche du terme et j’ai laissé le vélo de côté. Il faut dire que je ne sors plus beaucoup : j’ai une grosse flemme. Je me contente de faire le tour du pâté de maison pour quelques courses, et je rentre me pelotonner au chaud.

16 octobre 2001

Ma fille Fanette est née en début d’après-midi. Cela a été long mais le jeu en valait la chandelle : elle est superbe. Dommage, cela n’a pu se faire sans une petite chirurgie… J’espère que je ne mettrai pas trop longtemps à m’en remettre.

14 novembre 2001

Ce soir, nous avons à ma demande organisé la réunion de rédaction de Roue Libre chez moi. C’est l’occasion de présenter Fanette aux membres du comité, qui ne sont pas venus les mains vides. Ils ont très bien choisi leur cadeau de naissance : le premier siège vélo de Fanette ! J’espère qu’elle pourra s’en servir bientôt… Car pour l’instant, bien que je me sente en forme, je suis privée de mon moyen de transport favori. Comme je n’ai pas de baby-sitter, je ne sors pas sans ma fille, qui se cantonne pour l’instant à son sac bandoulière (où elle est au moins bien abritée des intempéries !).

10 janvier 2002

Nouvelle réunion de rédaction pour Roue Libre ce soir : j’ai confié la petite à son papa pour enfourcher enfin mon moyen de transport préféré. Le vieux dicton a raison, le vélo, ça ne s’oublie pas ! Et ses presque quatre mois d’inactivité n’ont pas troublé ma chère bicyclette outre mesure. Les pneus ne sont pas à plat, l’éclairage marche… J’ai hâte de pouvoir l’utiliser à nouveau régulièrement.

11 janvier 2002

Quelle déception ! Pendant la visite obligatoire des trois mois chez le pédiatre, j’ai interrogé cette dernière sur l’âge auquel Fanette pourrait s’asseoir dans son siège vélo. « Oh, pas avant un an, m’a-t-elle répondu, peut-être même dix-huit mois. » Je n’aurai jamais le courage de me passer de vélo pendant encore un an ! Le bus commence à me taper sérieusement sur le système. Quant au métro, je ne le supporte pas… Et je ne me résoudrai jamais à circuler en voiture dans Paris. Je vais interroger les membres du MDB pour savoir s’ils ont expérimenté d’autres solutions pour transporter un bébé à vélo.

12 janvier 2002

Après un petit échange de courriels avec d’autres MDBistes, je n’ai toujours pas la solution idéale pour transporter un petit bébé à vélo ! On me conseille surtout la remorque, et nous en achèterons peut-être une d’occasion, en effet, pour pouvoir reprendre nos balades dominicales au printemps, mais je ne m’y risquerai jamais en ville.

16 janvier 2002

Voilà, j’ai donné ma démission. Pas de place en crèche ni d’assistante maternelle ; une nounou à domicile me coûterait les deux tiers de mon salaire… Je préfère moins bien gagner ma vie et m’occuper de la petite. Je vais donc travailler à la maison. Enfin, j’espère trouver des employeurs que le télétravail ne rebute pas ! Encore un mois jusqu’à la fin de mon préavis, et je me lance.

23 janvier 2002

Je profite de ce que je ne travaille pas encore pour aller participer à la mise sous enveloppe de Roue Libre, au local du MDB. Le rendez-vous étant à cinq heures, mon cher et tendre ne risque pas de jouer les baby-sitters : j’emmène donc la petite, toujours pas à vélo. J’ai déjà essayé de prendre le bus pour aller au local du MDB, mais on n’a pas grand-chose à y gagner (à peine un cinquième du trajet), et beaucoup de temps à perdre à l’attendre. J’ai donc pris mon parti d’y aller à pied, le bébé bien au chaud dans son sac bandoulière. Et voilà, je suis devenue une piétonne… Puisque j’ai dit adieu au trajet maison/bureau, je crois que ma carrière de cycliste urbaine touche à sa fin. Je deviens une « occasionnelle ». Mais j’espère que ça n’est que pour un an !

D’autres témoignages

« J’ai 33 ans et je viens d’accoucher d’une merveilleuse petite fille de 3 mois maintenant. J’ai continué à faire du vélo jusqu’à 6 mois en montant de bonnes côtes, puis j’ai arrêté, mais je pense que j’aurais pu en faire plus. Le seul danger est de tomber… mais on peut aussi tomber en marchant. C’est une activité que je conseille vivement quand on a la forme, car mon bébé est vraiment en bonne santé et je pense que cela y a contribué. »

Aurélie

« J’ai fait du vélo dans une région montagneuse jusqu’à la fin de la grossesse. La gynéco m’avait déconseillé les pentes, mais je ne l’ai pas écoutée… Je n’ai toutefois eu aucun problème. »

Sylvie

« Pour ma part, j’ai eu l’interdiction formelle de faire du vélo, et même de la natation, alors que j’ai toujours cru que c’était un sport que toute femme enceinte pouvait se permettre de pratiquer. Il faut dire qu’à 30 semaines, mon col de l’utérus s’est raccourci de 25 mm en quelques jours et j’ai eu de nombreuses contractions. »

Anne-Laure

« Une anecdote : lorsque j’étais enceinte de ma première fille, voilà deux ans, j’allais à vélo vers la maternité pour une visite – peut-être celle du 7e mois, en tout cas mon ventre était bien visible. Comme à mon habitude, j’avançais prudemment et pas trop vite. Lorsque j’ai vu un feu tout seul au milieu de la rue sans voiture passant de l’autre côté, j’ai glissé tout doucement pour le dépasser (ça s’appelle brûler un feu rouge et c’est puni d’une amende, mais il n’y avait aucun piéton ni aucune voiture…). Juste après, une voiture de police me coince sur le bas-côté et deux représentants de l’ordre en descendent. Je me rends compte que j’ai brûlé le feu… juste devant le commissariat du IVe arrondissement ! L’homme commence à me faire la morale, comme quoi je dois être prudente dans mon état, que je dois penser à cette nouvelle vie que je porte (comme s’il pouvait le savoir mieux que moi !). Je m’effondre en larmes (trop injuste !), la femme prend alors un ton compatissant et explique que c’est comme ça quand on est enceinte, on est fragile à cause des hormones ! Je m’en suis tirée ainsi mais je les ai détestés quelque temps… »

Claudia, adhérente du MDB
et lectrice régulière de Roue Libre

« J’ai continué à faire du vélo pendant ma grossesse, le week-end. Ma gynécologue a été super. Concernant le sport, elle m’a dit d’écouter mon corps et ma raison. Ça a très bien marché. À l’époque, j’habitais la banlieue de Toulouse et faisais entre autres des allers et retours vers le centre-ville (24 km).
Vers 6-7 mois, je me suis rendu compte que je devais me cantonner aux terrains plats. La moindre montée me « tirait » affreusement sur le ventre (mon corps disait NON). À part ça tout allait très bien.
Après, mon ventre est devenu énorme (ma fille faisait 4 kg à la naissance et j’ai pris 20 kg pendant la grossesse…) si bien qu’à chaque tour de pédale, je le touchais. Il m’a donc fallu apprendre à pédaler en écartant les genoux… Ça devait être un vrai spectacle, et j’attirais beaucoup de regards étonnés ! Mais mes balades à vélo étaient un tel plaisir que cela ne me dérangeait pas. Au contraire, j’étais très fière avec mon gros ventre sur mon vélo. Je me suis baladée ainsi jusqu’à la moitié du 9e mois… »

Ewa

Transporter un bébé à vélo : à quand la solution ?

Si les pédiatres ne sont pas unanimes sur l’âge des premières balades dans un siège vélo, ils s’entendent cependant pour les prohiber pendant les premiers mois. Que faire alors ?

On m’a conseillé de porter le bébé sur moi, dans un sac spécifique, dorsal par exemple. Oui, mais en cas de chute, le bébé n’est pas du tout protégé…

Reste la carriole. Elle semble une très bonne solution pour les balades dominicales, mais présente en ville des dangers inquiétants pour cause de visibilité. Certes, il y a le petit fanion, censé signaler sa présence aux automobilistes. Mais sachant que ces usagers de la route ne voient déjà pas souvent un adulte de bonne taille sur un grand vélo, peut-on vraiment faire confiance au petit fanion ?

En tout cas, une chose est sûre : un bébé peut circuler en auto dès ses premiers jours, car il existe une gamme de sièges adaptés à tous les âges. Tandis que ceux employés pour le vélo ne conviennent apparemment qu’aux enfants qui se tiennent très bien assis. Alors, messieurs les fabricants, à quand un siège vélo pour nourrisson ? Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas le casque qui va avec…

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