n°109 (avril-mai 2009)

En février dernier, l’accident d’un scooter qui finit sa course dans l’escalier du métro provoque une commentaire sur… la dangerosité des couloirs de bus empruntés par les cyclistes (et illico un communiqué de presse de MDB pour s’insurger contre l’amalgame deux-roues motorisés et vélo)[[France Info]].

Mi-avril, l’annonce d’une répression renforcée pour lutter contre l’insécurité des motos et scooters est commentée ainsi : « alors que le nombre de tués dans les accidents de la circulation continue de baisser mois après mois, les motards et les scootéristes sont les seuls usagers de la route à avoir vu leur nombre de victimes s’accroître l’an dernier, sans parler des cyclistes, particulièrement exposés dans les grands villes »[[Le Parisien]].

Eh bien, justement, n’en parlons pas, des cyclistes, puisqu’ils ne sont pas concernés.

Toujours et encore, on confond les vélos et les deux-roues motorisés. Qui sont ces gens tellement myopes et sourds qu’ils ne voient ni n’entendent les moteurs ? Sans doute sont-ils victimes d’une maladie qu’on attrape en grandissant car avez-vous déjà entendu un enfant dire « oh, un vélo ! » en voyant passer un scooter ? Mais hélas ! une maladie sacrément contagieuse et mutante, puisque d’aucuns vont même jusqu’à amalgamer cyclistes et piétons[[Le Monde]].

Ceux qui sont en charge de la sécurité routière auraient tout intérêt à lire un peu plus sérieusement et sans préjugé les chiffres que leurs propres services fournissent. Ils se rendraient alors compte qu’ils ont tout faux, que le risque d’accident impliquant les cyclistes baisse, régulièrement et depuis des années. C’est donc bien ce mode de transport dont il faut encourager et soutenir le développement si l’on veut des villes plus sûres et une population en meilleure santé, es bienfaits de l’activité physique quotidienne étant réservés à ceux qui se déplacent sans moteur. On peut ainsi s’interroger sur la pertinence de la récente prime allouée par la ville de Paris à l’achat de scooter, l’un des modes de transport les plus dangereux en ville, en particulier pour les jeunes..

Qu’on se le dise une fois pour toutes : le seul point commun qu’on a avec les deux-roues motorisés, c’est le nombre de roues.

Kiki Lambert

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