État des lieux des aménagements vélo à Maisons-Alfort

Les cyclistes n’ont pas été oubliés lors des derniers réaménagements de voirie à Maisons-Alfort, qu’ils soient à l’initiative de la Ville ou du Conseil départemental. Cependant, ces aménagements ne sont pas idéaux pour inciter les habitants à utiliser leur vélo à Maisons-Alfort. En effet, on constate plusieurs problèmes :

  1. Ils sont parfois discontinus
  2. Ils peuvent être dangereux
  3. Ils sont encore trop rares

Discontinuités

C’est principalement un problème sur l’avenue du Général Leclerc (RD19). La piste, aménagée récemment par le Conseil départemental, s’interrompt parfois quelques mètres à l’occasion d’une terrasse ou d’un arrêt de bus. Cela pourra vous inciter à quitter la piste pour rouler sur la route en arrivant sur le Charentonneau ou le bar Belge, pour vous rendre compte qu’une piste renaît de ses cendres rapidement après : trop tard, vous êtes sur la voie motorisée jusqu’au prochain carrefour !

Piste cyclable interrompue par l'arrêt de bus. Les vélos se dirigent donc sur le trottoir, pour récupérer une piste qui reprend tout de suite après. Le stationnement automobile y est fréquent, légitimé par le panneau "fin de piste cyclable"

Dans l’autre sens, la disparition de la piste en raison de la présence de l’arrêt de bus République – Général Leclerc vous contraindra soit à poser le pied à terre, ce que peu d’entre nous ferons, soit à rouler sur le trottoir. Il existe pourtant des solutions pour maintenir la continuité cyclable aux arrêts de bus. Les coronapistes installées à Paris en 2020 l’ont prouvé, nos voisins européens maîtrisent d’autres solutions depuis longtemps.

Dangerosité

Pour lutter contre le stationnement gênant, les municipalités ont souvent recours à des dispositifs fixes plus ou moins esthétiques. Dans notre ville, on constate un effort sur cette question, mais sans avoir intégré les dangers que peuvent créer ces aménagements :

La piste emprunte les grilles d’aération du métro, qui doit être libre de tout stationnement. 30 potelets encadrent notre traversée de cette grille longue d’une quinzaine de mètres. Les potelets à l’entrée et à la sortie de cette zone sont légèrement resserrés, alors même qu’il y a un virage avant et après, sur cette piste déjà très étroite : un mètre et demi ! Le standard défini par le Collectif Vélo Île-de-France et la Région pour le RER Vélo (dont la D19 fait partie) est de 2,20m pour les pistes unidirectionnelles.

Des pictogrammes vélos sur des zones neutralisées, du mauvais côté de la circulation. Rien ne semble très réfléchi sur le quai Fernand Saguet

Le quai Fernand Saguet est à lui seul une pépite d’aménagement urbain. Un double sens permet de continuer la descente au fil de la Marne jusqu’au Pont de Charenton. Il se trouve à gauche de la voie principale, et accessible à chaque croisement et sortie de garage au prix de slaloms entre les potelets. Les cyclistes rejoignant le pont n’iront jamais se coincer entre le murs et les potelets.

Il faut absolument revoir le mobilier urbain et sans doute faire améliorer les habitudes d’arrêts et de stationnements des automobilistes. Via une verbalisation accrue ?

Rareté

Nous avons donc deux itinéraires traversant la ville pour rejoindre l’École vétérinaire et donc Paris. On peut dès lors pointer la complexité du carrefour à l’intersection de ces deux départementales et du Pont de Charenton. On peut également regretter que la troisième autre grande route de la ville soit si dangereuse pour les cyclistes. L’avenue de la République n’a pas de piste, en dépit de son fort trafic et de sa largeur importante. La Ville a pour le moment fait le choix de conserver du stationnement de chaque côté de l’avenue, en dépit de la sortie de terre de nouveaux logements, équipés de stationnement souterrains. Ça n’incitera pas les jeunes riverains à se déplacer à vélo, mais bien à acheter une voiture dès que possible.

Dans le quartier de Charentonneau, deux avenues font la part belle aux automobilistes, en dépit de la symbolique station Vélib’ installée à leur croisement : Gambetta et Georges Clémenceau. Le trafic y est moins dense et en l’absence de séparateur central, il est possible de doubler un cycliste en respectant les distances de sécurité, mais leur configuration reste décourageante pour qui voudrait se mettre en selle.

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