A Montrouge, un climat toujours défavorable au vélo.

Note globale de Montrouge

Le vélo ne semble pas être une préoccupation de l’équipe municipale. La voiture est reine.

Où sont les doubles sens cyclables à Montrouge ? Où sont les zones 30 ? Il n’y en a pas. Ville pro bagnoles coincée dans les années 70. 

A Montrouge, il n’y quasiment aucune piste cyclable, on se sent en danger et jamais je ne ferai du vélo avec mes enfants ici

Les stationnements de vélos en ville manquent cruellement (…) 

Trop de stationnement gênant de voitures sur les pistes

Des pistes cyclables aménagées en dépit du bon sens

Commentaires libres déposés par des personnes répondantes au Baromètre des villes cyclables 2021 pour la commune de Montrouge

Sans surprise, Montrouge obtient la note F – Climat vélo défavorable (note de 2,55), stable par rapport aux précédentes enquêtes.

Note globale au Baromètre des villes cyclables pour la ville de Montrouge

Édition record avec plus de 277000 contributions et 1625 communes qualifiées, les résultats du Baromètre des villes cyclables ont été dévoilés le jeudi 10 février 2022 lors du Congrès de la FUB.

A Montrouge, les 500 contributions à l’enquête (dont une très grand majorité de montrougien·ne·s) montrent les très fortes attentes des cyclistes. Merci aux répondant·es et aux personnes mobilisées pour recueillir autant de retours d’expérience.

Les nombreuses données recueillies vont permettre de faire entendre la voix des cyclistes, d’identifier leurs besoins sur le territoire et de consolider notre plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des autres acteurs de notre commune.

Avec leur œil d’expert·e du quotidien, les personnes répondantes ont permis de dresser un panorama complet du système vélo existant et du chemin à parcourir pour développer la solution vélo dans notre ville.

Les résultats de cette enquête pourront ainsi servir comme état des lieux initial avant la mise en place du Plan de Mobilité, dont les premières actions pourront être évaluées avec la prochaine édition du Baromètre en 2023.

Ils confortent aussi nos remarques sur ce plan et nos différentes propositions établies dans le plan Vélo pour Montrouge en 2020.

Les points forts du système vélo cités par les personnes répondantes sont :

  • la facilité à trouver un atelier ou magasin vélo
  • la mise en place d’un contresens cyclable au Nord de l’avenue de la République
  • la circulation à vélo dans les rues résidentielles, alternative, faute de mieux, aux axes principaux inadaptés.
Les points les plus forts du Baromètre Vélo 2021 pour la commune de Montrouge

Parmi les points les plus faibles :

  • le manque d’aménagements cyclables sûrs, confortables et continus,
  • le non respect des cyclistes et des rares aménagements qui leur sont dédiés par les usagers motorisés,
  • les défauts de conception des aménagements existants,
  • le manque de stationnement dans les rues commerçantes ainsi que l’absence de stationnement sécurisé pour la nuit,
  • le manque de sécurisation des intersections.
Les points les plus faible du Baromètre Vélo 2021 pour la commune de Montrouge

La création des coronapistes (D920 et D906) est saluée mais le problème de stationnement sauvage sur celles-ci est largement dénoncé par les répondant·es.

La partie centrale de l’avenue de la République est jugée impraticable aux heures de pointe par de nombreuses personnes.

La dissonance entre la communication pro-vélo de la mairie et la politique menée en pratique est aussi dénoncée dans les commentaires libres.

Ces résultats médiocres doivent donc être un déclencheur pour l’adoption rapide d’un plan d’action pour favoriser les modes actifs. L’ambition du Plan de Mobilité se doit aussi d’être rehaussée.

Une édition record

L’enquête du Baromètre des villes cyclables 2021 était accessible en ligne du 14 septembre au 30 novembre 2021.

Cette nouvelle édition du baromètre des villes cyclables a été marquée par une participation exceptionnelle tant au niveau national, qu’à Montrouge.

En France, c’est 277384 contributions qui ont été enregistrées (+50 % vs 2019) et 1625 communes qualifiées (+107 % vs 2019).

Le Baromètre des villes cyclables devient la plus grande enquête citoyenne sur le vélo au monde, devant l’enquête allemande Fahrradklimatest qui a en été la source d’inspiration.

La plus grande enquête citoyenne sur le vélo dans le monde

A Montrouge, c’est l’équivalent de 1% de la population montrougienne qui a participé : 529 personnes répondantes pour notre commune.

Une forte progression par rapport à 2019 (+120 %) à l’image du développement de la solution vélo dans notre ville.

Montrouge se retrouve d’ailleurs en deuxième position en nombre de réponses dans le département des Hauts-de-Seine (après Boulogne-Billancourt) et en quatrième position dans la région Île-de-France (après Paris, Boulogne-Billancourt et Versailles) alors que Montrouge est la 15ème commune des Hauts-de-Seine en terme de nombre d’habitants.

Cette croissance s’explique par l’augmentation du nombre de cyclistes à Montrouge tout comme la forte mobilisation de nos membres sur le terrain (tractage, affichage) et les réseaux sociaux pour inciter les cyclistes à répondre à l’enquête. Merci à eux.

Cet appel à la participation a été fait sans chercher à influencer les réponses afin de récolter le retour brut des cyclistes circulant à Montrouge.

Une remarquable performance de participation donc surtout avec un questionnaire que certain·e·s ont pu trouvé long et contraint. Ce questionnaire complet est néanmoins nécessaire pour permettre de comparer les réponses aux précédentes éditions du baromètre.

A noter, 260 répondants (soit près de la moitié) ont tenus à s’exprimer par un texte qualitatif, montrant le fort intérêt pour le questionnaire et nous permettant après analyse d’identifier les problèmes et les attentes des cyclistes.

Par ailleurs, plusieurs milliers de contributions cartographiques ont été saisies par les répondant·es, nous permettant identifier les points à améliorer, les points de progrès et les manques en stationnement vélo dans notre ville.

En grande partie montrougien (plus de 80 % des répondants) mais aussi des communes voisines (Paris, Malakoff et Bagneux notamment), les répondants à cette enquête ont une pratique très majoritairement « utilitaire ».

En somme, des cyclistes du quotidien circulant à vélo pour se rendre à leur travail ou faire leur course, tous les jours ou presque (plus de 66 % des répondants) ou du moins 1 à 3 fois par semaine (27%), majoritairement en vélo « musculaire » mais aussi en vélo à assistance électrique (près d’un quart des répondants en possède un) ou encore en vélo libre-service (près de 15 % des répondants utilisent le service Velib’).

Le profil des répondants est diversifié, tant en genre (plus de 40 % de femmes) qu’en âge (notamment 12 % de répondants de plus de 55 ans).

Répartition par genre des personnes répondantes
Répartition par âge des personnes répondantes

55 % des répondants déclarent posséder une voiture (ou un deux-roues motorisés), tandis qu’un tiers possède un abonnement au transport en commun.

Un socle de personnes répondantes qui s’est donc diversifier, là aussi à l’image de la population cycliste à Montrouge.

Le Baromètre, un outil d’évaluation citoyen

Le Baromètre est un outil connu et reconnu dans les politiques cyclables. Alors que les collectivités sont de plus en plus soumises à des logiques d’évaluation quantitatives et techniques, cet outil d’évaluation citoyen arrive à point nommé pour établir le « point zéro » avant la mise en place du Plan de Mobilités à Montrouge.

Il est utile pour faire émerger et mettre en forme une demande citoyenne latente, pour mettre en exergue les principaux enjeux et guider l’élaboration d’une stratégie, pour prioriser la mise en œuvre et enfin évaluer le chemin parcouru et ce qu’il reste à accomplir.

Aucun outil d’évaluation ne peut prétendre à la même complétude, tout en impliquant de manière aussi massive les citoyen·nes et les usagers.

De par leur expérience d’usage, les répondants à l’enquête ont fournis une mine d’information pour développer le système vélo sur notre territoire : priorité d’aménagements, besoin en stationnement, attentes et perceptions des aménagements existants, …

Toutes ces données viennent compléter notre diagnostic de la place du vélo à Montrouge, renforcer notre argumentaire et on l’espère ainsi déboucher sur un plan d’action cohérent et ambitieux.

Une note stable, mais un classement en baisse

Pour chacune des 26 questions, réparties en cinq thématiques, les personnes répondants ont pu attribuer une notre entre 1 (négatif) et 6 (positif)

La note globale a été calculée à partir de la moyenne des cinq thématiques :

  • ressenti général,
  • sécurité,
  • confort,
  • effort de la commune,
  • stationnement et services vélo.

A Montrouge, c’est la note de 2,55 qui a été attribuée (2,47 en 2017). Cette note est donc en dessous de la moyenne (3,5).

Les notes par thèmes pour Montrouge

En fonction de cette note globale, les villes ont été catégorisées sur une échelle de A+ à G allant de « climat vélo excellent » à « climat vélo très défavorable ».

Montrouge est classé F, un climat vélo qui reste donc défavorable (identique à 2019 et 2017).

La progression est donc quasi nulle depuis la précédente enquête de 2017. La progression ressentie par les personnes répondantes est d’ailleurs de -2 %.

Progression ressentie par les personnes répondantes

D’ailleurs près d’un quart des commentaires libres critiquent explicitement la politique vélo de la mairie. Quelques commentaires reconnaissant des avancées réalisées par la mairie. Toutefois, la plupart tempèrent cette appréciation en pointant également leur insuffisance.

Aucune politique municipale sur le vélo

Cette commune est restée bloquée dans une vision du 100 % voiture alors qu’elle est desservie par le métro (…)

Des progrès ont été faits ces dernières années mais cela reste nettement insuffisant 

Au delà du résultat de Montrouge, il est intéressant de comparer celui-ci avec le résultat des communes voisines.

Dans le classement des communes des Hauts-de-Seine, Montrouge perd 5 places et se retrouve à la 30ème place (sur 36 communes). Alors que des communes qui ont fait des efforts sont en forte progression : Antony, Bourg-la-Reine ou encore Châtillon.

Sur le territoire Vallée Sud Grand Paris, Montrouge se classe avant dernière (devant Chatenay-Malabry).

Classement des communes des Hauts-de-Seine au Baromètre Vélo 2021

Les communes limitrophes, à l’exception de Bagneux elle aussi classée F – défavorable, sont classées D – moyennement favorable (Paris, Malakoff, Châtillon) ou E – plutôt défavorable (Arcueil, Gentilly).

Notes des communes voisines de Montrouge

Des points positifs pour Montrouge

Parmi les points forts soulignés par les participant·es à l’enquête, la circulation à vélo en sécurité dans les rues résidentielles. Elles offrent en effet une bonne alternative, faute de mieux, aux axes principaux inadaptés.

Néanmoins, ces rues peuvent connaître (notamment en situation de saturation des axes principaux) un fort trafic (induit par le guidage des automobilites via des « raccourcis » par les outils de navigation type Waze) impactant la sécurité des cyclistes mais aussi des piétons ainsi que la tranquillité de ces rues.

C’est pourquoi, nous avons proposé de mener une réflexion approfondie sur la réduction du trafic de transit à l’aide de mise en sens unique en tête bêche et de filtre modal dans le cadre du Plan de Mobilités.

Par ailleurs, certaines de ces rues résidentielles sont en sens unique (Rue C.Pelletan, Rue L.Rolland,…) sans possibilité pour les cyclistes de les emprunter à contre sens. La généralisation des double sens cyclables est d’ailleurs largement réclamés dans les commentaires.

Trop de sens uniques impraticables en vélo (…)

Généraliser le contre sens cyclable dans les voies résidentielles

Cette mise en double sens cyclable sera d’ailleurs au bénéfice de l’apaisement des rues car elle entraînera la limitation de vitesse à 30km/h.

Les cyclistes saluent d’ailleurs la mise en place d’une piste cyclable dans le sens Nord – Sud sur la section Nord de l’avenue de la République.

L’aménagement de la partie Nord de l’avenue de la République est marqué comme une progression par les personnes répondantes

Les répondant·es ont aussi salués la facilité de louer un vélo pour quelques heures ou plusieurs mois. On peut penser que le retour à un fonctionnement normal (ou moins dégradé comme les dernières années) du système Vélib’ à jouer en faveur de la note de cette question. On note d’ailleurs l’absence de commentaires (positifs ou négatifs) à ce sujet. Par contre, à notre connaissance, il n’existe pas de possibilité de louer à moyen ou long terme un vélo à Montrouge ou les alentours, contrairement à ce qui peut exister dans certaines villes.

On peut aussi signaler ici l’effort de la ville de Montrouge qui a mis en place une aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique.

Les points les plus fort de Montrouge selon les personnes répondantes

Le dernier point fort de Montrouge souligné dans l’enquête est la facilité de trouver un magasin/atelier de réparation vélo (en progression par rapport à 2017). Il est vrai que l’offre dans la commune ou dans les communes voisines s’est étoffée ces dernières années.

Mais un ressenti global négatif

A Montrouge, le ressenti global reste néanmoins négatif, se déplacer à vélo dans notre ville est jugé comme désagréable.

Les résultats de la thématique « Ressenti global »

Les répondant·es jugent que le réseau d’itinéraires cyclables ne permet pas d’aller partout de façon rapide et direct, que les véhicules motorisées sont plutôt irrespectueux et que le trafic motorisé (volume et vitesse) est gênant à vélo.

Les pistes cyclables sont constamment prises par des véhicules en stationnement

Le peu de pistes cyclables existantes sert de stationnement

Faire respecter les pistes cyclables par les automobilistes et les livreurs : ce ne sont pas des parkings

D’ailleurs, le stationnement des véhicules motorisés sur les rares itinéraires cyclables est sévèrement critiqué par les cyclistes. Un tiers des commentaires évoque les problématiques rencontrées avec les véhicules motorisés et notamment l’entrave à la circulation à cause de leur empiétement sur le domaine cyclable.

Ces comportements renforcent le sentiment d’insécurité des cyclistes. La note de la thématique « Sécurité » est faible. Le letmotiv du danger revient dans un quart des commentaires libres.

Les résultats de la thématique « Sécurité »

Les cyclistes jugent qu’ils est difficile de circuler à vélo sur les grands axes et qu’il est dangereux de traverser une intersection.

Beaucoup de rond-points / carrefours dangereux, avec discontinuité de piste cyclable

Il est urgent de sécuriser les carrefours

Les points sensibles que constituent les intersections sont largement évoqués dans les contributions : place Jean Jaurès, intersection République/Péri, intersection D920/Péri-Barbès,…

Sur les coronapistes sur les routes départementales 920 et 906, très appréciés de certains cyclistes qui y voient un progrès mais regrettent qu’elles soient rendues impraticable à cause des stationnements sauvage et du manque d’entretien.

Avenue de la République, artère centrale de Montrouge, tout est fait pour les voitures et rien pour les vélos

Autre grand axe de notre commune, l’avenue de la République (pour sa partie centrale et Sud) est évoquée dans 5% des commentaires et pointée comme axe à améliorer en priorité dans les contributions cartographiques.

Il est regrettable (et symbolique) que l’axe centrale et commerçant de notre ville soit autant tourné vers la voiture.

Contributions cartographiques « priorités à traiter » avec zoom sur l’avenue de la République et avenue Henri Ginoux

Faire du vélo avec ses enfants pour aller à l’école est une véritable source de stress

L’impossibilité pour les plus vulnérable (enfants et personnes âgées) de circuler à vélo de façon sécurisé.

Autre point faible, le confort des itinéraires cyclables existants, induit notamment par leur défaut de conception, est fortement critiqué.

Les résultats de la thématique « Confort »

Montrouge est un contre exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire en terme d’aménagement cyclable

Les pistes cyclables sur les trottoirs sont impraticables

Les pistes cyclables sont souvent interrompues

Certaines bandes cyclables à Montrouge se situent à gauche de la voie, ce qui oblige dans les carrefours à couper la route en diagonale pour y accéder.

Le manque de sécurité et d’entretien des aménagements existants, les pistes sur trottoirs considérées comme impraticable et créant des conflits d’usage avec le piétons, la rupture de continuité, l’inéquation des bandes cyclables à gauche, la présence de potelets, les revêtements glissants sont abondamment cités (40 % des commentaires expriment une insatisfaction vis-à-vis des aménagements existants).

Contributions cartographiques « améliorations » avec zoom sur l’avenue Jean Jaurès

Dans ces commentaires, les pistes des allées Jean Jaurès sont très souvent cités. On remarque néanmoins que malgré cet inconfort (que nous avons remonté à mainte reprise), la section courante entre la place Jean Jaurès et le square des États-Unis est considéré comme un progrès par les répondant·es.

Le manque d’aménagement cyclable est pointé dans près de 40 % des commentaires. Les demandes sont fortes pour des pistes séparées et protégées, la mise en place de doubles sens cyclables, de cédez-le-passage cycliste et de sas vélo.

Les répondant·es soulignent aussi l’absence de solution alternative lors de travaux. C’est effectivement trop souvent les usagers les plus vulnérables (piétons et cyclistes) qui sont impactés dans leur circulation lors de travaux.

Cette absence est d’ailleurs symptomatique de la répartition actuelle de l’espace public encore trop tournée vers la voiture. Ce déséquilibre de la répartition de l’espace public au profit des motorisés et aux détriments des modes actifs est régulièrement soulevé dans les commentaires libres.

Il est urgent d’y remédier en installant des cheminements piétons et cyclables sécurisés, au détriment de la place de la voiture si besoin lors de ces travaux. Et sinon de mettre en place des itinéraires sûrs et correctement fléchés.

De manière général, l’absence de panneaux d’indication de direction pour les vélos est regrettée. Nous renouvelons donc notre proposition de signalisation spécifique à destination des mobilités actives (indiquant les principaux itinéraires cyclables, et notamment les itinéraires longue-distance départementaux, ainsi que les principaux points d’intérêt de la ville et lors de travaux).

Les résultats de la thématique « Efforts de la commune »

Malgré une forte communication pro vélo de la ville, les efforts de la commune sont eux aussi sévèrement jugés par les cyclistes. Déjà évoqué plus haut, le manque d’actions contre le stationnement sauvage, l’inconfort et manque d’entretien des aménagements cyclables est abondamment commenté. Près d’un quart des commentaires critiquent explicitement la politique vélo de la mairie, dont certains reconnaissent des avancées mais pointent leur insuffisance.

Dernier axe d’amélioration, le stationnement. Il est jugé plutôt difficile de trouver un stationnement vélo, notamment pour de la longue durée (nocturne), de la courte durée autour des zones commerçantes (République) mais aussi autour des gares et stations de métro.

A noter, la présence et la qualité du stationnement vélo constituent des critères de sélection dans la recherche de logement pour de nombreux répondant·es.

Contributions cartographiques « besoin en stationnement vélo »
Les résultats de la thématique « Services/Stationnement »

Des raisons d’espérer?

Alors tout est perdu pour le vélo à Montrouge ?

Nous avons heureusement des raisons d’espérer une amélioration pour les cyclistes.

Tout d’abord, nous espérons que par l’intermédiaire du Plan de Mobilité de nombreux dispositifs favorables aux cyclistes seront rapidement mis en place (cédez-le-passage cycliste, double sens cyclable, limitation à 30km/h, …).

Ensuite, les projets d’aménagement en cours portés par la mairie montrent une volonté de favoriser les modes actifs (vélo ou marche), d’apaiser la circulation et de végétaliser l’espace public.

On peut souligner notamment le projet de réaménagement de la rue de la Vanne qui réduit la place de la voiture au profit des piétons et des cyclistes (trottoirs élargies, double sens cyclable), apaise la circulation (limitation à 30km/h, plateaux traversants) et végétalise notre ville (multiplication des arbres).

De plus, que cela soit au niveau régional (avec le RER-V), au niveau départemental (avec le schéma directeur cyclable du conseil départemental des Hauts-de-Seine) ou encore au niveau de la Métropole du Grand Paris ou de l’État (appel à projet) les sources de financement et les volontés politiques se multiplient.

Carte du RER-V

Néanmoins, ces évolutions se font bien trop lentement et encore trop peu souvent en réduisant la place de la voiture par rapport aux attentes des cyclistes, de l’urgence climatique et de la saturation de l’espace public.

Le mi-mandat de l’équipe municipal va arriver (2023) et trop peu a été fait jusqu’à présent. Il est urgent d’accélérer et d’en finir avec la dissonance entre la communication pro-vélo et les actes de la mairie d’ailleurs largement dénoncée dans les commentaires de l’enquête.

La construction d’un système vélo local doit être initié rapidement en s’appuyant sur l’expertise du quotidien de l’usager·e. C’est là un de nos rôles d’association de faire porter vos voix auprès des pouvoirs publics.

Lors de la campagne des élections municipales de 2020, nous avions rédigé un programme vélo pour Montrouge avec de nombreuses propositions dont la première est de mettre en place un plan vélo ambitieux, financé et concerté.

Nous espérons notamment être consultés sur les différents projets en cours de finalisation tel que ceux concernant les portes du Vieux Montrouge qui ont connus, à notre connaissance, des modifications importantes depuis les consultations initiales pour lesquelles nous avons été sollicités.

De plus, des points peuvent être améliorés facilement et rapidement :
• en multipliant les interventions de la police municipale pour traiter la problématique du stationnement sur les infrastructures cyclables,
• en traitant les multiples irritants du quotidien (nids de poule, signalisation incohérente ou absente, …),
• en expérimentant le double sens cyclable des rues résidentielles en sens unique (rue L.Rolland, rue C.Pelletan, rue G.Dardan, …),
• en prenant en compte les problématiques cyclables lors des travaux de voirie.

Concernant le Plan de Mobilité en cours de concertation, il faut relever son ambition en reprenant notamment nos propositions faites dans cet article.

Nous espérons donc que ces résultats médiocres agissent comme un détonateur pour l’équipe municipal et appelons celle ci à concrétiser et faire connaître ses engagements récents.

Sources :

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