Fin de saison en Corse

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Une semaine en Corse au mois de novembre. Récit paru dans Roue Libre n°122. Voir en fin d’article la carte du parcours.

Corse2010-04.jpgDes congés à prendre impérativement après le 1er novembre, une folle envie de s’évader, l’appréhension d’affronter une possible semaine entière de pluie, une précédente tentative ratée, nous faisaient choisir la Corse pour cette randonnée de fin de saison. Choix hasardeux en raison de la fermeture générale à cette époque de l’année des ressources utiles aux voyageurs, et de la distance de Paris et le risque associé d’atteindre, mais seul, ce but convoité. L’idée n’était finalement pas si mauvaise car la proposition a séduit dix participants et la pluie n’a fait que nous mettre en condition pour apprécier les délices d’une météo en amélioration croissante sur tout le parcours, finissant par deux journées de baignade dans la plus septentrionale de l’île.

Il est notoire que le touriste perturbe les contrées qu’il visite, et dès que le développement de la fréquentation franchit un certain seuil la vie économique des populations visitées s’organise pour cultiver la manne laissée par les voyageurs. Ici la population visitante dépasse en saison la population sédentaire, et tenter le hors saison pour aller à la rencontre des vrais insulaires révèle que ceux-ci sont en vacances précisément quand les estivants sont partis.

Corse2010-01.jpgNous tenons à remercier ici les aubergistes qui ont bien voulu retarder leur traditionnelle fermeture d’après-Toussaint pour héberger notre groupe tout au long de cette semaine. En dehors des deux pôles départementaux d’Ajaccio et de Bastia, respectivement points de départ et d’arrivée de cette randonnée, la route côtière que nous avons très simplement suivie pour profiter de la douceur de l’automne était presque entièrement à notre disposition. Le tour du Cap Corse durant les deux derniers jours sur les six de l’itinéraire fût de l’avis général un moment inoubliable tant par les paysages, la météo et l’accueil de l’unique hôtel ouvert au nord de Bastia avec sa vue sur l’île de la Giraglia et sa décoration raffinée.

Il est plaisant pour l’organisateur de relire aujourd’hui les deux récits faits à chaud, très chaud même pour l’un d’eux écrit dans la dernière soirée au cours de laquelle nous voguions vers le continent juste avant de nous disperser.

Mes impressions à chaud, par Odile

Corse2010-02.jpgCorse : île-de-beauté…., pourquoi t’a-t-on donné ce nom ?…. Je n’aurais pas la prétention d’y répondre après 6 jours passés sur ton sol mais il est vrai que le coup de cœur est né dès les premières heures de notre rencontre.

Toi MDB, toi Jacques, tu as eu cette merveilleuse idée de nous faire traverser la Méditerranée pour nous offrir des heures inoubliables.
Détailler chaque jour de notre merveilleux périple sera certainement réalisé par notre organisateur aux mérites reconnus (mes oreilles ont eu droit à quelques confidences sur le sujet !…). Ce soir ce ne sont que quelques pensées quotidiennes venues spontanément du plus profond d’un cœur comblé.

Après un voyage en train sans le piment que pouvait laisser supposer la situation critique des grévistes, Marseille et son vieux port nous accueillent le temps d’acheter 2 pneus pour Daniel, de savourer une collation, d’attendre l’arrivée de Marie-Noëlle et voilà la troupe prête à aller admirer les calanques !…. Mais… 1ère crevaison…. sans le matériel adéquat de rechange. Heureusement Auchan est à deux pas et l’incident est résolu pendant que l’averse passe : ouf !…. mais le temps presse : une traversée nous attend donc un demi-tour s’impose. Les plus courageux monteront jusqu’à Notre-Dame-de-la-Garde. Leur descente a d’ailleurs failli se faire en parachute tellement le vent s’engouffrait sous leurs capes….

Corse2010-03.jpgLa Méridionale nous accueille : grand luxe !…., et nous voguons douze heures durant sur des flots bien agités.

Et après ? Les prunelles n’ont cessé d’admirer, contempler, regarder avec une profonde exaltation les merveilles que Dame Nature a bien voulu rassembler ici sur si peu de km².

La météo peu clémente des premiers jours nous a permis de nous intérioriser afin de mieux éclore et d’être totalement réceptifs à la belle clarté après la disparition des nuages, de la pluie et du vent.

Toi Corse de l’ouest, Corse du nord et Corse de l’est, tu nous as révélé au fil des heures et des jours nombre de tes richesses.

Grandissant en moi depuis des années, l’envie, le désir de te connaître, de te savourer, aujourd’hui ô combien satisfait.

Il y a eu en premier lieu l’accueil chaleureux par une « certaine association » aux membres fort sympathiques alors à MDB je dis Merci et à chacun ma reconnaissance est offerte pour ce partage amical vélotouristique.

Corse2010-05.jpgToi Corse humide ou ensoleillée, ombragée ou lumineuse, Corse côtière ou intérieure…, ah que tes petites routes colorées d’arbousiers bien chargés, d’eucalyptus odorants, de romarins enivrants, de petits cyclamens sauvages si délicats…, étaient délicieuses à parcourir.

Du haut de nos vélos si différents pourtant nous avons pu contempler les vignobles, les cultures en terrasses, les fantômes rocheux subissant depuis des millénaires les assauts du vent et bien avant les perturbation géologiques… cette Méditerranée bleu turquoise ne souhaitant qu’une chose : qu’on s’y glisse et qu’on apprécie ses caresses.

Un rappel historique nous est fait par les citadelles, tours de guet, …, le spirituel n’est pas négligé : églises, cathédrales, cimetières aux nombreuses chapelles inspirées du style byzantin, influence orthodoxe à Cargèse.

La vie du pays, bien que la saison estivale soit passée, nous a été offerte par un élevage extensif de chèvres en liberté, de vaches broutant sereinement l’herbe « bio » de toute la nature mise à leur disposition, des peaux de bêtes sauvages séchant à l’entrée de villages, une patte de sanglier retrouvée dans une sacoche, quelques ânes et chevaux, de majestueux rapaces et des milliers d’oiseaux bien caché dans cette luxuriante végétation, nous offrant au quotidien d’agréables concerts.

Corse2010-06.jpgLes villages : peu animés, auberges, hôtels, pensions, restaurants, bars, pour la plupart fermés. Les établissements qui ont eu l’amabilité de nous héberger ( !…), et nous qui avons eu le plaisir de nous y installer, ce fut partout une réussite totale, nous étions attendus, nous avons été bien reçus, tout est allé crescendo jusqu’à l’apothéose la dernière nuit avec lit à baldaquin, couvre-lit panthère, chambre mexicaine !…..

Les papilles gustatives ont fort apprécié la charcuterie, le fromage, le gibier, les sucreries et gâteries diverses ainsi que le breuvage local : un rouge bien « corsé » des domaines Paoli, Pétri, Alexandri….

Merci CORSE, petit paradis si proche et si lointain du grand tourbillon de ta grande compagne la France.

Quel bijou, quel trésor que cette semaine aérée, iodée et animée par la bonne volonté de tous, l’amitié de chacun, la disponibilité d’un groupe que j’ai trouvé en totale symbiose.

Chacun va reprendre sa route, à 2 ou à 4 roues, à pied, bateau, avion, chacun va garder enfoui au fond de lui les temps forts de ce merveilleux périple. Sachez que pour moi cette moitié de Corse restera dans le disque dur de mes « exploits de cols et de dénivelées!… » et se trouve à présent être le meilleur frisson pour mon âme de contemplative.

Corse2010-07.jpgÀ tous et à chacun encore merci. À Jacques bravo pour toute la logistique, le travail de préparation et surtout le choix du lieu d’escapade.

Je n’oublie pas « Sainte Rustine  » pour m’avoir épargné une 3ème crevaison !….

Souvenirs de Corse, par Michel

Corse2010-08.jpgPour atteindre Ajaccio il était prévu pour les 10 parisiens que nous sommes un voyage en train et une traversée de nuit en bateau. La SNCF étant au vélo ce que le 22 à Asnières est au téléphone d’une part, la capacité vélos des trains qui les acceptent d’autre part, ont fait que chacun y est allé de son petit détour : Melun, Bourg en Bresse, Toulon, de nuit ou de jour, voire même pour ce qui me concerne, parmi les derniers inscrits, l’avion Paris-Ajaccio qui m’a paru plus simple. Tout le monde est arrivé, malgré quelques angoisses dues aux grèves pour la retraite, à bon port (d’Ajaccio) le dimanche à 8 h du matin pour prendre la route immédiatement sous la pluie !

Le programme prévoyait un parcours de Ajaccio à Bastia en passant par le Cap Corse, 6 étapes : Ajaccio à Cargèse en passant par les collines, Cargèse-la vallée du Fango, puis Avapessa en passant par Calvi, Saint Florent, Boticella, commune d’Ersa, à l’extrémité du cap, enfin Bastia et visite de la vieille ville. Au total 360 km et 3235 m de dénivelé. Il était bien au point, chargé, mais bien au point et s’il ne nous pas permis de musarder, il a été respecté. Jacques, l’organisateur a toujours veillé à ce que nous ne « traînions » pas en route pour que, mois de novembre et horaire d’hiver oblige, nous arrivions aux hébergements vers 17 h « qu’il pleuve ou qu’il vente ».

Le groupe constitué d’une façon aléatoire au gré des inscriptions s’est révélé homogène, tout le monde, en forme, bien équipé, sachant monter un vélo en bon état, plus ou moins chargé, était constitué de 4 filles : Claudine, Marie-Noëlle, Odile et Susan, la « petite sœur de Lance Amstrong », puis 5 à partir de Calvi où Brigitte nous a rejoints, et 6 garçons : Jacques, Bernard, Claude, Christopher, Daniel et Michel (moi-même).

Corse2010-09.jpgLe temps exécrable le premier jour, il a plu toute la journée, quelques fois fort, n’a fait que s’améliorer pour terminer en apothéose par 3 jours de « grand beau » permettant aux plus courageux d’entre nous de nous baigner dans une Méditerranée de novembre limpide (16-17°?) .

La faible fréquentation touristique à cette époque nous a permis de bénéficier de routes dégagées et de pédaler pratiquement en toute tranquillité, si ce n’est les côtes. Certaines étaient « gratinées ». La Montemaggiore (montée majeure) après le pique-nique du midi à Calvi était une insulte à la sieste dans un pays où c’est une institution. Heureusement, personne ne nous a vu grimper !? Même pas nous, sinon nous n’aurions pas pu le faire ! D’autres étaient longues, longues, longues. Et ici je veux revenir sur le groupe : c’était, de mon point de vue au moins, un bon groupe, qu’en penses-tu Jacques ? Tout le monde est arrivé au bout de toutes les difficultés, chacun à son rythme, mais même les plus lents, sans jamais se faire trop attendre, avec mention spéciale aux femmes et une citation particulière pour Marie-Noëlle sur son Brompton aussi adapté au relief que le dahu à la plaine !

Il est vrai que Marie-Noëlle a une arme secrète, qu’elle n’a pas hésité à distribuer à ceux qui étaient en difficulté. Une arme capable de réveiller un mort : « le pot belge ». En fait des pâtes de fruits délicieuses que l’on fait fondre lentement dans la bouche et qui quelques minutes après avoir été sucées vous donnent l’impression d’avoir avalé un turbocompresseur !

Corse2010-10.jpgLes paysages ? Il faudrait un artiste pour les décrire. Une merveille : le mariage entre la mer, la montagne, rocheuse ou enrobée de verdure, le maquis, les plaines, les arbousiers chargés de fruits rouges et mûrs, les chênes vert chargés de glands, les eucalyptus, les romarins, les cyclamens, les kakis, des bougainvilliers encore en fleurs, les tourterelles, les rapaces tournant dans le ciel…

Et que dire des « biquettes » rencontrées nombreuses sur les routes de montagne, des moutons, des vaches, des chevaux, des chiens… Les chiens corses rencontrés dans les villages ont tous une bonne bouille, sont tranquilles et affectueux, curieux du visiteur, accueillants… Le chien joueur couleur sable de la plage de Pietracorbara… Depuis je me suis laissé dire que les « agressifs » sont enfermés, mais je suis sceptique car nous n’avons rien remarqué. Nous n’avons rencontré ni âne, ni cochon lors de ce voyage, seulement quelques dépouilles de sangliers sur les barrières de quelques ponts. Le Cormoran arrivant sous l’eau, de sous la coque d’un bateau, comme un diable sort de sa boîte, dans un banc de poissons que j’étais en train de « nourrir » sur le port de Calvi… Et le gecko mon préféré, pour lui je vais vous en dire un peu plus : je suis né en Algérie, Oran exactement, à l’époque de la présence française. L’été nous louions en famille une villa au bord de la mer et le soir toute la famille discutait après le repas autour de la grande table sur la véranda éclairée par une ampoule électrique. Cette ampoule allumée attirait des insectes, et les insectes attiraient toujours au moins un caméléon ou un lézard qui s’installait à proximité. C’est un spectacle qui m’a toujours fasciné et j’ai gardé une sympathie particulière pour ces animaux. Lors d’un précédent voyage en Corse, j’ai séjourné à Calcatoggio, vallée de la Liscia et un soir j’ai dîné dans un bar brasserie du coin : infect ! J’ai remarqué un caméléon, très beau, d’un type que je ne connaissais pas qui faisait comme son « confrère » d’Oran. Et des tâches vertes sur le poteau où il « opérait ». J’ai demandé au restaurateur plutôt antipathique ce qu’étaient ces tâches vertes ? Sa réponse : « il y en a qui les tuent » ! J’ai compris que c’était lui. Pourquoi ? Il n’a pas su me répondre ! En rentrant à Paris, j’ouvre le Monde, il y avait une pleine page sur le gecko étudié par des spécialistes pour la qualité exceptionnelle des ventouses de ses pattes. Lorsque ce dimanche pluvieux nous sommes passés à la Liscia, il tombait « des cordes », c’était l’heure du pique-nique, mes camarades devant moi se sont arrêtés dans ce bar, ont demandé si on pouvait s’abriter chez lui pour manger nos sandwichs et consommer. Il a accepté, désagréable, mais pas au chaud, dehors sous la bâche. Je suis arrivé à ce moment là et j’ai indiqué que ce n’était pas là qu’il fallait faire la pause, même s’il n’y avait pas grand-chose d’ouvert ! Nous sommes allés plus loin à Tuccia, un bar plus chic, ils n’ont pas voulu de nous non plus, enfin un peu plus loin sur la gauche, nous avons trouvé des gens plus accueillants et chaleureux.

Corse2010-11.jpgA noter dans le désordre et selon mes souvenirs, au port de Sagone, je suis allé faire un coucou au bateau avec lequel j’avais été à la pêche il y a 2 ans. J’avais ramené un homard ! Le pêcheur n’était pas là. A Cargèse, le port vu d’en haut, les églises. Les calanches de Piana malheureusement sous un ciel encore un peu voilé, la route tranquille du Fango à Calvi, la vue sur la baie de Calvi, de la Chapelle Notre-Dame-de-la-Serra, la citadelle et le pique-nique sur le port, le TGV rouge (train à grandes vibrations) à la sortie de Calvi, l’arrivée à Montemaggiore et encore la vue sur la baie de Calvi, le village, la route paisible de Avapessa à Belgodère, tous ces petits villages accrochés à leur montagne, les cimetières en bord de mer ou dans la verdure, paisibles : « envie de mourir, ils te donnent », le pique nique en bord de route derrière un petit cabanon et devant la mer, puis la montée dans le désert des Agriates, la cathédrale du Nébio à Saint Florent, la montée sur Ersa et la vue en contre jour sur le port de Centuri du Moulin Matteï, la vue de l’hôtel Saint Jean sur la Giraglia à Boticella, le pique nique à la marine de Giottani et la baignade dans la « baignoire de Joséphine », Erbalunga, petit village sur l’eau et son petit port, baignade également, et, bien sûr la citadelle de Bastia, la vieille ville, la vue d’au dessus du musée, le vieux port, les églises et cathédrales, le marché, la Mamie pâtissière…, l’étang de Biguglia et les oiseaux, la Canonica…

Les hébergements ont tous été bien ou corrects avec une mention particulière pour le gîte d’Avapessa et surtout l’hôtel Saint Jean de Boticella, tout neuf, construit dans une maison d’ « Américain » aux chambres vastes, confortables et à thèmes et que dire de la vue ?

L’humour ne fut pas toujours au rendez vous : le barman à qui je demande les toilettes, il n’en a qu’une, et qui me demande, ainsi qu’à Bernard : « Pour homme ou pour femme » ? L’inconnu qui a mis une patte de sanglier dans la sacoche de Brigitte pendant que nous buvions un café…

Corse2010-12.jpgHeureusement il fut compensé par le restaurateur rigolo du Fango, le monsieur très serviable qui nous a apporté le petit déjeuner à Saint Florent et qui m’a dépanné avec son iPhone, celui qui nous a reçus à Avapessa, avec cette voix tranquille, la fille de l’adjoint au maire qui m’a dépannée d’une paire de draps et d’une bière, cette merveilleuse jeune hôtelière de Boticella, les dames si accueillantes du musée de Bastia, ce monsieur au chapeau, restaurateur je crois de son métier, qui nous a parlé de la charcuterie, de Paoli et des Gouverneurs, le personnel d’Air France à l’aéroport de Bastia…

Brigitte et moi avions prévu de rentrer par le même avion samedi, nous avons donc pu dire « adieu » du quai de Bastia aux autres membres du groupe qui partaient en bateau vendredi soir, départ arrosé d’un Cap Corse si j’ai bien compris. Il faisait nuit, nous étions « armés » de nos serviettes de l’hôtel en guise de mouchoirs blancs, de nos gilets jaunes et eux d’une lampe qu’ils agitaient et d’un sifflet. Et tout le monde criait. A la fois émouvant et rigolo !

Au final une merveilleuse semaine, une bonne ambiance, les dames qui trouvaient l’énergie de se « faire belles » pour le dîner du soir, Odile qui nous a organisé des amours de petits apéros rustines. Claudine qui a pédalé en maillot de bain entre 2 plages et qui a failli provoquer un accident grave (c’est pas vrai, c’est juste une blague de Claude). Notre décision Christopher et moi de rédiger un guide des ronds points qui nous égayent tant. Quelques belles descentes… Vu le programme, pas trop le temps de faire les fous, mais des conversations sympathiques sur la route, le soir au dîner, souvent la rigolade, des baignades, les applaudissements de certains automobilistes, des parties de « j’m’en fous » avec Claude… :

« Attention Claude, je te double.

J’m’en fous »
Le lendemain avec Claudine:

« Tu vas voir, je vais doubler Claude et il va dire j’m’en fous,

Oui, j’m’en fou

Ah, tu vois » !

Merci Jacques. Je m’inscris dès maintenant pour le sud.

* Rien de vrai dans tout ça, c’est juste une blague de Claude

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