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La mort d’un cycliste, le 15 octobre à Paris, a provoqué une grande émotion et ouvert un débat. Près de 250 cyclistes meurent sur les routes chaque année. La violence routière est un fléau qu’il faut dénoncer. Pour la limiter, à Sceaux, comme ailleurs, des mesures peuvent être prises.
Un cycliste, Paul Varry, a été tué par un véhicule, mardi 15 octobre à Paris, alors qu’il roulait à vélo. Cette mort prend un sens particulier pour nous à Sceaux, au regard du décès d’un autre cycliste, il y a quasi un an jour pour jour, à la lisière de notre commune, boulevard Bourg-la-Reine.
Pour dénoncer cette violence routière plus de quarante Scéens ont participé le samedi 16 octobre au rassemblement devant la mairie, comme dans un grand nombre de ville en France, puis ont convergé vers la Vache Noire pour un moment de recueillement avec les autres collectifs vélo des villes du territoire.
Alexis Frémeaux, président de MDB, est intervenu dans les médias.
On ne demande pas plus de sévérité, on demande déjà que la société ouvre les yeux sur ces violences. Aujourd’hui, on n’accepte plus les violences à l’école, on n’accepte plus les violences dans la famille. Il est temps de ne plus accepter les violences sur les routes”, a-t-il expliqué.
A Sceaux aussi, la violence routière fait de la rue un espace de menace.
Les victimes de la violence routière, ce ne sont pas que les cyclistes téméraires qui la subissent au quotidien. Les victimes, ce sont aussi toutes celles et ceux qui renoncent à faire du vélo, car cette violence fait de la rue un espace de menace.
C’est pourquoi, nous appelons la municipalité de Sceaux à agir contre les violences routières. Par un courrier en date du 14 novembre, Sceaux à vélo, a demandé au maire de prendre des mesures urgentes.
La commune peut sensibiliser les automobilistes sur la fragilité des autres usagers. L’éducation des cyclistes et l’apprentissage du vélo, que nous assurons, ne sont pas suffisants si la ville ne s’adresse pas aux automobilistes pour garantir la sécurité des autres usagers de la rue. D’autant que les incivilités et agressions sont fréquentes au quotidien, principalement dans les espaces non séparés.
Dans toutes nos rues, la vitesse moyenne est de 40 à 50 km/h alors que la limite est à 30 km/h
La commune doit aussi agir pour modérer les vitesses. A Sceaux, la vitesse de circulation est limité et nous vous en félicitons. Mais il est tout aussi important de faire respecter ces 30 km/h. Les relevés que nous avons réalisés sur les grands axes de la ville révèlent une vitesse moyenne entre 40 et 50 km/h. Et comment expliquer que depuis l’accident sur l’avenue de Bourg-la-Reine rien n’a été fait, pas d’aménagement ni de radar, pour réduire la vitesse sur cet axe pourtant limitée à 30 km/h.
Les collectivités locales doivent surtout assurer des infrastructures en site propre. Ces infrastructures protègent en séparant les flux : voiture, vélo et piéton. La formation d’un réseau de pistes représente un équipement de protection collectif. Ces infrastructures nécessitent des transformations de notre ville qui peuvent contraindre les automobilistes mais la sécurité des cyclistes le justifie pleinement.
Nos priorités pour un réseau de pistes cyclables à Sceaux
En priorité absolue, nous soutenons qu’il est possible de mettre en œuvre sans tarder des aménagements définitifs ou même à titre provisoire sur ces axes :
- D’une part, rue de Penthièvre-rue Houdan et d’autre part avenue Claude Perrault en continuité de la piste cyclable bidirectionnelle Av Franklin Roosevelt qui est un succès et permet d’amorcer le réseau sur Sceaux.
- Une piste cyclable sur la D60 (rues Houdan, Camberwell et Bd Colbert,) et la D67 (rues Voltaire et Fontenay) avec le passage de la place Charles de Gaulle. Cet axe dessert les principaux centres scolaires de Sceaux.
- L’axe D77 (Avenues Clemenceau, Poincaré et de Verdun) indispensable pour relier les Blagis au centre-ville.
Le principe est qu’il est indispensable de créer un réseau continu, avec comme objectif principal, notamment, d’accéder en sécurité aux différents établissements scolaires de Sceaux.
Il est urgent d’agir pour conforter le Plan vélo de la ville, qui vise au développement du vélo pour les petits trajets du quotidien, et pour que nos rues ne soient pas un espace de menace, mais un espace de vie.