n°86 (juillet-août 2005)

Si l’essentiel de notre activité ces dernières semaines a consisté dans la préparation du Vélorallye (voir article page xxx), le printemps nous a aussi apporté son lot d’actions et réunions diverses.

Bourse aux vélos du 16 avril

La troisième édition de la Bourse aux Vélos a eu lieu le 16 avril dernier sur la place de la mairie du XIVe arrondissement. Nous croyions être désormais rodés, eh bien nous avons été débordés par le succès : beaucoup de monde, beaucoup de queues, beaucoup de vélos, plein de bénévoles, pas assez d’espace, pas assez de nourriture, pas assez de caisses, pas assez de fiches, pas assez d’étiquettes, mais on s’en est sortis. Aujourd’hui les comptes sont faits : 318 vélos enregistrés, 260 vélos vendus, près de 1 500 euros de bénéfice, 27 nouveaux adhérents, 19 vélos tatoués : bénévoles fourbus, mais contents ! Merci encore à tous les participants et rendez-vous le samedi 8 octobre prochain place Saint-Sulpice devant la mairie du VIe arrondissement pour la quatrième bourse.

Comité de pilotage vélo du 17 mai

Ce comité de pilotage a porté sur :

Le projet de liaison cyclable rue de Lagny (XXe)

Il s’agit de créer un itinéraire cyclable parallèle au cours de Vincennes et d’empêcher que cette rue ne reste un itinéraire malin pour les voitures voulant rentrer dans Paris. Le projet est assez complexe, comportant sur un tronçon (av. Léon-Gaumont – bd Davout) deux pistes unidirectionnelles sur trottoir élargi (qu’on se rassure, il s’agit de prendre de la place sur la rue pour créer ces trottoirs, et ce tronçon est peu fréquenté par des piétons), et des contresens cyclables (avec ou sans reconstitution de stationnement, avec ou sans séparateur), le sens de circulation des voitures étant modifié pour la raison citée plus haut. Des problèmes subsistent : par exemple le carrefour Lagny/Davout (sens ouest-est), pour passer d’une position à droite (rue de Lagny, dans le sens de circulation) à la piste bidirectionnelle de la rue Léon-Gaumont qui dans ce sens-là est à gauche. Réserves également sur l’accès à partir du bd de Charonne vers la rue de Lagny, pour récupérer le couloir vélo à gauche de la rue, alors que les voitures arrivent sur la droite (avec une priorité…).

Agenda : délibération au conseil de Paris de juin 2005. Travaux prévus en 2006.

La proposition de marquage vélo dans les carrefours

Ce projet consiste à créer un marquage au sol spécifique aux carrefours entre un aménagement cyclable et une rue perpendiculaire pour signaler aux automobilistes qu’il y a des cyclistes et que ceux-ci sont prioritaires.

Ces marquages associeraient damiers vert et blanc ou noir et blanc – qui ne suscitent pas l’enthousiasme des associations, et qu’en pense l’architecte des bâtiments de France ? – et des pictogrammes « vélo », les chevrons étant abandonnés. Damiers, chevrons ou logos, il serait bon qu’une doctrine soit déterminée par le Club des villes cyclables par exemple ; plusieurs demandes sont faites en attendant : qu’on prenne garde au fait que les logos en relief sont très désagréables ; que les carrefours compliqués bénéficient d’un traitement spécifique et que le marquage au sol ne s’arrête pas à l’aménagement mais accompagne l’itinéraire du cycliste qui en sort (ex. : pont Notre-Dame – quai de Corse, quand on va tout droit vers la rue Saint-Jacques) ; que dans le cas de bandes et pistes cyclables sur chaussée non prioritaire, le marquage soit fait sur la demi-chaussée, là où le cycliste est prioritaire par rapport à une voiture qui effectue un tourne-à-droite.

Le jalonnement

Didier Couval a présenté le dossier et rappelé que quatre associations cyclistes avaient été sollicitées, mais qu’il n’y a eu de retour que de MDB. Il a exposé les remarques faites sur le forum MDB, dont vous trouverez une synthèse dans le dossier du présent Roue libre.

Denis Baupin répète que le jalonnement fait partie d’une communication à l’attention des cyclistes mais aussi des automobilistes.

Ce comité de pilotage a également été consacré à la préparation de la fête du vélo.

Commission des déplacements du XIVe

Il n’a pas été question de la rue Froidevaux ni d’aucune autre rue du XIVe, mais un spécialiste de la politique du stationnement à l’Agence de la mobilité a fait un exposé général, intéressant, mais orienté sur la problématique du stationnement des voitures. Malgré l’intervention de la représentante de MDB pour qu’on reparle du stationnement des vélos, mentionné seulement à propos du stationnement dans les cours d’immeuble et dans certains parcs Vinci, le débat n’a abordé que la question des 2 roues motorisées, clairement objet de haine de… tout le monde.

Le stationnement sur le terre-plein central du bd Edgard-Quinet a été supprimé à la suite de plaintes répétées des riverains qui comptaient sous leurs fenêtre huit rangées de toits de voitures garées. Le 25 juin devait être fêtée la nouvelle configuration du boulevard avec le terre-plein débarrassé des voitures.

Voici par ailleurs quelques propositions d’aménagements faites par la mairie du XIVe:

 contresens rue Du Couëdic de René-Coty à la rue d’Alembert, création d’un espace bidirectionnel réservé aux vélos au croisement René-Coty / Du Couëdic ;

 rue Du Couëdic : repositionnement du parc à vélos au droit du n° 5 et création de 6 accroche-vélos supplémentaires au droit du n°40,

 rue d’Alembert : création de 6 accroche-vélos supplémentaires au droit du n°14.
MDB est d’accord sur le principe du projet et s’en remet aux compétences des services de la voirie pour régler les flux de circulation.

Activités récentes dans le Xe arrondissement

Dans le numéro 85 de Roue libre, la piste à contresens de la rue des Petites-Écuries était citée comme étant une belle réussite. Bien sûr, les cyclistes de ce quartier sont ravis de pouvoir utiliser cet axe important dans les deux sens. Malheureusement, la partie « matérialisée » est très souvent squattée par des automobiles (il suffit d’une ou deux), ce qui la rend plus dangereuse que plus loin, où le contresens se fait sans aménagement. Il faut que les autorités policières la fassent respecter, sinon, les nouveaux cyclistes seront découragés. À surveiller.

Le vrai grand chantier dans cet arrondissement est la « civilisation » du boulevard de Magenta. La Commission extra-municipale des transports du Xe s’est réunie jeudi 9 juin pour faire un bilan des travaux réalisés à ce jour et pour nous donner un premier aperçu de l’aménagement du parvis de la gare de l’Est. En ce qui concerne Magenta, les cyclistes sont un peu déboussolés, car après avoir donné notre aval, nous devons reconnaître que la réalisation ne semble pas être sur la voie d’une réussite. La piste cyclable se situe entre le trottoir et la chaussée, bordée de deux rangées d’arbres. Pour l’instant, les piétons ne font pas la distinction entre les deux parties, les usagers des bus ne font guère attention en quittant l’abribus, les motos se garent en travers avec une partie de leur machine qui empiète sur la piste, bref, c’est un peu la pagaille. On peut espérer que quand le chantier sera terminé, de meilleures habitudes vont être adoptées, mais c’est loin d’être sûr. Lors de la réunion, il a été suggéré que l’aménagement de la dernière partie du boulevard (entre la place de Roubaix et Barbès-Rochechouart), et surtout du boulevard Barbès, prévu suivant la même configuration, en reviennent au schéma plus classique et éprouvé, à savoir le couloir de bus élargi. Cette suggestion a été rejetée d’emblée, car il faut garder une unité d’aménagement. Il faut dire aussi que globalement, cet ex-axe rouge va être plus agréable à vivre pour les riverains. Quant à la gare de l’Est, le réaménagement de son parvis devrait faire l’objet d’une exposition en Mairie cet été, avec un cahier pour recueillir les commentaires. N’hésitez pas à y aller (dates non connues pour l’instant).

Françoise Clausse

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Pourquoi les cyclistes boulonnais ne peuvent pas attendre 2027

La requalification de la route de la Reine est prévue par le Département des Hauts-de-Seine avec une piste cyclable de qualité. En attendant cet aménagement salutaire, la situation reste alarmante et nous appelons le Département et la Ville à améliorer les aménagements transitoires et leur respect par les automobilistes.