Congrès – AG – journées techniques
C’est MDB qui a ouvert la marche avec son AG le 10 mars : Françoise vous en fait le compte rendu dans ces feuilles.
Camille nous a représentés à l’AG de l’AF3V le 17 mars : l’Association française des véloroutes et voies vertes œuvre pour la création de véloroutes en France en concertation avec nos voisins européens, avec pour objectif un réseau global de chemins adaptés aux déplacements quotidiens aussi bien qu’aux randonnées. Le bilan 2006 de l’AF3V est positif : progression du nombre des adhérents et des départements intéressés, réédition du Guide touristique des VVV grâce à une subvention du ministère du Tourisme. Cet outil a obtenu un Trophée du vélo attribué par le Comité de promotion du vélo et permet à l’association de se faire connaître. Hubert Peigné, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo, est intervenu sur le thème de « La politique nationale du vélo et les véloroutes et voies vertes » : le suivi de ce dossier comporte la conciliation des besoins au niveau départemental, régional et national, l’interpellation des élus de plus en plus « acquis » au sujet, les rapprochements de plus en plus favorables avec les Voies navigables de France, un peu moins avec Réseau ferré de France. Une deuxième intervention du représentant de la Région Centre avait pour but de faire connaître leur action au sujet de la voie verte de Tours à Montrichard. Plus d’information sur le site de l’AF3V : www.af3v.org.
Kiki et Pierre se sont rendus à la journée d’étude suivie de l’AG de la FUBicy du 30 mars au 1er avril : leur récit fait l’objet du dossier de ce numéro.
Rencontre du Club des Villes Cyclables (22 mars)
Elle était consacrée à la « combinaison gagnante = vélo + transports publics ». Dans son introduction, Denis Baupin (président du CVC) souligne que le vélo, en augmentant les distances parcourues, est un partenaire des autres modes de transport, et renforce l’attractivité des transports en commun. La recherche de complémentarité n’est pas simple, d’où les défauts dans la réalisation des aménagements, notamment autour du tramway des Maréchaux sud parisien ; il s’engage à ce que le vélo ne soit plus considéré comme une variable d’ajustement dans les aménagements futurs, en particulier sur l’extension du T3 vers la porte de la Chapelle. Il voit dans les vélos en libre-service un élément d’innovation important pour cette complémentarité vélo-TC. Entre 2001 et 2007 (enquêtes vélo-TC auprès des collectivités), on est passé du discours aux réalisations, on voit émerger de nouveaux partenaires tels que les gestionnaires de parcs de stationnement, les publicitaires, les régions, notamment Île-de-France et Rhône-Alpes ; et le nombre de collectivités membres du CVC a doublé.
La présentation du cas toulousain montre qu’il faut agir sur tous les moyens pour augmenter la part modale du vélo : sécurité, accessibilité, intermodalité et services (location, gardiennage, réparation…). Le vélo atteint 7 % des déplacements en centre-ville et 4 % dans l’agglomération.
Le représentant de la direction des transports et déplacements de la région Pays de Loire n’encourage pas une vision optimiste de la complémentarité : le transport des vélos dans les trains et les cars restera marginal parce que c’est compliqué et cher ; aucun détail n’a été épargné sur le gabarit des véhicules équipés de porte-vélos, le surpoids sur les essieux, la sécurité, la manœuvrabilité ou l’accessibilité des crochets aux personnes de moins de 1,80 m ; le système américain d’embarquement de vélos à l’avant d’un car est interdit par une réglementation européenne. Il voit dans la location de vélos dans les gares ferroviaires et routières une alternative acceptable au transport de masse quotidien des vélos.
La région IdF s’est donné pour objectif la diminution du trafic auto : sur 37 millions de déplacements/jour, 17 millions se font en voiture, 11 millions à pied, 8 millions en TC, et 1 million en 2 roues (motorisé ou non). La région agit sur les réseaux verts, les itinéraires de proximité (lycées, collèges, gares), le stationnement. Son adhésion au CVC a pour but de la rapprocher des collectivités et donc du terrain.
Altermodal a exposé la méthodologie d’implantation d’une station-service pour vélos (Vélostation est un nom de chaîne de services déposé), dont l’intérêt est d’augmenter l’intermodalité sans besoin d’espace dans les trains. C’est ainsi que le réaménagement de la gare de Strasbourg pour l’arrivée du TGV Est a donné naissance au plus grand parking vélos de France : 850 places qui seront portées à 1 600 à terme. Stations-services vélos et vélos en libre-service sont des services complémentaires mais pas concurrents : usage régulier de longue durée à coût faible d’un côté, usage occasionnel de courte durée à un coût plus conséquent de l’autre.
La table ronde de l’après-midi, extrêmement animée, fait ressortir que la cohabitation TC-vélos est bonne mais qu’elle a une limite avec l’augmentation du nombre des vélos. Il faut passer du « partage » à la « coexistence » : on ne peut pas indéfiniment délimiter des espaces pour chaque catégorie d’usagers. De nouvelles solutions sont à inventer, avec de nouveaux partenaires qui devront esquisser de nouveaux modèles économiques. Le débat souligne tout l’intérêt des véhicules partagés : aux États-Unis, on estime qu’une voiture partagée retire 25 voitures individuelles de la circulation, en Europe le chiffre ne serait que de 10 ; s’il n’était que de 5, la suppression de 80 % des voitures individuelles de la circulation serait du plus grand intérêt ! Le vélo en libre-service n’est autre que ce concept de véhicule partagé décliné au 2 roues non motorisé.
En conclusion, le vélo est mieux pris en compte qu’il y a 10 ou 15 ans ; le cercle vertueux « augmentation des cyclistes – report modal des automobilistes sur le TC » pose de nouveaux problèmes et l’avenir réside plus dans la complémentarité dans la chaîne des déplacements que dans le transport des vélos dans les bus, les trains ou les trams.
Nos antennes travaillent aussi
MDB Vallée de Montmorency (95) travaille à la mise au point d’une grille d’évaluation permettant d’établir un palmarès des villes cyclables de leur vallée pour honorer les communes qui font des efforts pour la promotion des circulations douces. Parallèlement, elle intervient auprès des élus et prépare sa prochaine « Ronde à Vélo » pour septembre prochain.
Antony à vélo a demandé au président du conseil général des Hauts-de-Seine (M. Sarkozy) à être associé aux consultations relatives au réaménagement des avenues Le Nôtre et Le Brun à Antony. Un 2e courrier adressé au même Sarkozy et cosigné Antony à vélo et MDB fait des propositions constructives pour encourager les déplacements à bicyclette dans les Hauts de Bièvre : éclairage, signalétique et interruptions de la coulée verte (Massy-Paris 14e), ouverture aux vélos des parcs de Sceaux et de la Vallée aux Loups, action de promotion du vélo en direction des collégiens, de leurs parents et des chefs d’établissements scolaires, aménagement de voies réservées aux cyclistes sur tous les axes classés routes départementales.
Pantin à Vélo a apporté son point de vue éclairé sur la place des transports doux en milieu urbain à l’occasion du 1er restaurant citoyen d’Île-de-France le 27 février dernier à Pantin.
Quant à MDB94 et ses satellites, voyez plus loin ce dont ils sont capables !
Marquages et Bourse aux vélos
Le gravage des vélos est en plein boom : le 10 mars, avant l’AG MDB, place de la Garenne, nous avons formé nos amis de MDB94 ; le 17 mars, la Fédération des circulations douces en Essonne a décerné le trophée 2007 à Morsang-sur-Orge pour le caractère innovant des aménagements réalisés par la commune : MDB a tenu un stand de gravage à leur « Faites du Vélo », a formé une équipe de graveurs, et a constaté qu’on pouvait faire une mini-bourse aux vélos avec 3 volontaires, 50 vélos déposés – 25 vélos vendus. Le 1er avril (et ce n’est pas un poisson), l’équipe MDB94, composée des troupes de Place au Vélo à Créteil, Place au Vélo à Saint-Maur et Place au Vélo à Alfortville, mettait en pratique sa formation en animant un stand de gravage au bord de la Marne face à l’île Sainte-Catherine où se tenait une brocante. Avec un soleil complice, ils ont marqué 34 vélos, et enregistré 12 nouvelles adhésions : pour un coup d’essai, c’est un coup de maître, bravo ! (photo Creteil).
Les VLS, c’est parti !
Les réunions sur l’implantation des stations de vélos en libre-service parisiennes, les stations Vélib’, ont commencé. MDB est invité à se prononcer dans chaque arrondissement, pour chaque emplacement de borne. Le 20e arrondissement a ouvert le feu le 12 mars et notre présidente y était face aux conseils de quartier, parfois hostiles à la suppression des places de parking auto, inquiets à l’idée de voir des cyclistes dans tous les sens pour rejoindre les stations Vélib’. La position de MDB est simple : pas de stations Vélib’ sur le stationnement vélo existant ni sur les trottoirs. MDB est invité à participer à une réunion d’information des habitants fin juin. Calendrier des travaux : avril-juillet 2007.
Le 22 mars, c’était au tour du 10e arrondissement, cinq adhérents représentaient MDB : ils ont trouvé la cinquantaine de stations prévues bien pensées dans l’ensemble, les points noirs concernant les gares en raison des conflits de territoire avec la SNCF, certains nœuds de communication mal desservis comme Strasbourg-Saint-Denis et la saturation prévisible de certaines stations, le prestataire étant tenu de répartir les vélos entre les stations quotidiennement mais sans obligation de résultat.
Le 28 mars dans le 15e, les élus expliquaient que toutes les stations seraient sur les trottoirs de façon à ne pas empiéter sur le stationnement automobile. Le 4 avril, présentation des stations programmées dans le 14e arrondissement. (Sören qui y va à ma place : 01 30 19 74 37 pour voir s’il y a des choses à dire). Le 5 avril, c’est le 13e qui s’y colle : Judith Mueller et Michel Utgé-Royo ont été sollicités par le bureau ; voir si quelqu’un y est allé et s’il y a lieu d’ajouter qqchose.
Commission extramunicipale Déplacements (3 avril) :
À l’ordre du jour la présentation par Airparif des résultats de leur étude sur leurs observations entre 2001 et fin 2005, un premier bilan sur l’exploitation du T3 depuis sa mise en service et l’extension du T3 jusqu’à la porte de la Chapelle : Denis Moncorgé a été mandaté par le bureau et il a promis de te donner quelques lignes.
Nos demandes sont parfois suivies d’effet
MDB a écrit à la mairie annexe du 14e en décembre 2006 pour réclamer des stationnements vélos rue Deparcieux où ils manquaient cruellement : 12 épingles étaient là le jour de l’AG en mars 2007, elles sont encore en nombre insuffisant dans ce quartier, mais on progresse.
En Allemagne, ce n’est pas forcément mieux qu’à Paris
Sören, un de nos adhérents allemands pour ceux qui ne le connaissent pas, a rencontré Stephan W., le porte-parole de l’ADFC Hambourg, l’ADFC étant l’équivalent de la FUBicy. Il nous raconte que les pistes cyclables à Hambourg sont étroites, en mauvais état, souvent sur trottoirs ; les feux piétons sont applicables aux cyclistes et pour la plupart, ils doivent être déclenchés manuellement ; les aménagements cyclables sont obligatoires pour ne pas ralentir le trafic automobile, d’où une source de conflits fréquents avec les piétons. Nos amis allemands sont absolument contre le double-sens cyclable car ils estiment que c’est trop dangereux, et leurs cyclistes du dimanche sont satisfaits des infrastructures vélo. De son côté, Stephan est impressionné par l’élégance des cyclistes parisiennes rue de Rivoli ou dans le chaos de la Bastille, mais il juge les aménagements sur les Maréchaux sud catastrophiques, les pistes en général trop étroites et le stationnement des voitures trop proche (risques dus aux ouvertures de portières). Il faut combattre les idées reçues des deux côtés du Rhin !
Préparation de la Fête du vélo 2007
MDB participe aux réunions de préparation de la fête du vélo 2007 qui doit prendre une certaine ampleur : à notre programme, qui reste à affiner, nous prévoyons des jeux, du gravage et des balades culturelles par petits groupes.
Norma Mashaal
