Revue de presse

Le vélo, ça n’est pas que de la mobilité

MDB l’a souvent souligné : s’il faut améliorer la circulation des vélos par des aménagements adéquats (bandes, pistes, sas vélos) et des modifications des règles (code de la rue), l’un des freins à la pratique en Ile-de-France est la difficulté de stationner son vélo tant à l’intérieur des habitations par manque de garages adaptés que sur la voie publique. Et si les premières places de stationnement à la gare Montparnasse sont loin de nous satisfaire, c’est parce que nous commençons à voir ailleurs ce qui peut être fait, comme dans la nouvelle gare de Strasbourg avec son parking à vélo de 850 places (DNA, 5 novembre). En cas d’absence de telles installations, les cyclistes se débrouillent comme ils peuvent :

« Hier, en cette deuxième journée de grève des transports en commun, les vélos, pourtant théoriquement interdits sur le parvis de la Défense, ont orné par dizaines les pieds des lampadaires et des arbres du quartier d’affaires. Derrière la tour Areva, un parking à vélos avait même été improvisé avec des barrières métalliques. » (Le Parisien, 16 novembre)

Ce parking sauvage n’est que rarement sanctionné, en dehors des zones à événements officiels ou « initiatives » particulières comme l’ont connu les cyclistes du IIIe arrondissement. Mais saviez-vous que vous pouviez être sanctionné sur un emplacement légal de stationnement ?

« « Qui m’a volé ma bicyclette « , s’est écriée Sylvie hier matin. En sortant de chez elle, cette habitante du IXe a dû se rendre à l’évidence. Sa bicyclette, attachée comme toutes les nuits dans la rue Drouot (IXe ), avait une nouvelle fois disparu.  » Le deuxième vol en trois ans « , commente la jeune femme, qui mène alors l’enquête.  » Au coin de la rue Grange-Batelière, je vois un car de police. Je m’en approche pensant que les policiers avaient déjà été prévenus par d’autres victimes. Stupeur, mon vélo est à l’intérieur, le cadenas a été tranché et les fonctionnaires m’expliquent qu’ils ont enlevé mon vélo parce qu’ils l’avaient repéré depuis des mois.  » Tous les soirs, depuis deux ans, Sylvie gare effectivement son vélo sur les barres prévues à cet effet dans la rue Drouot.  » Le vélo est soumis au Code de la route comme tous les véhicules « , commentait hier la préfecture.  » Au-delà de sept jours de stationnement consécutif à la même place, l’enlèvement est demandé.  »  » Mais je m’en sers tous les jours « , explique-t-elle. Les jours précédant l’enlèvement du deux-roues  » il n’y a eu aucun avis d’enlèvement « , regrette l’intéressée, à qui le vélo a été immédiatement rendu. Elle attend toujours de la préfecture… le remboursement de son cadenas sectionné. » (Le Parisien, 10 octobre)

Comment Vélib modifie les pratiques sociales

Nous avons déjà évoqué dans le dernier Roue Libre l’action controversée des forces de police suite à la mise en place du service de vélos en libre-service. Un article du Figaro (15 novembre) confirme un durcissement de l’action de la préfecture envers les cyclistes :

« La répression des infractions au Code de la route commises par des vélos s’est sensiblement aggravée depuis le début de l’année. Selon des statistiques communiquées au Figaro par la préfecture de police (PP), 8 385 procès-verbaux ont été dressés contre des cyclistes entre janvier et septembre 2007, contre 2 959 pour la même période en 2006 – ce qui représente une hausse de 183 %. Ces contraventions visent principalement des usagers de deux-roues qui grillent les feux rouges, téléphonent en roulant ou circulent à contresens et sur des trottoirs. »

Si les syndicats de policiers ne sont pas contents, ce n’est pas parce que leur hiérarchie les incite à verbaliser les cyclistes contrevenant aux règles (pas encore adaptées) du code de la route, mais parce qu’on leur demande bien autre chose :

« Selon Alliance (deuxième syndicat de gardiens de la paix), une cinquantaine de gardiens de la paix ont – matin et après-midi soit 100 policiers mobilisés au total, selon lui – « reçu l’ordre d’interpeller des usagers » de Vélib dans les rues de la capitale il y a quelques jours.

« Motif ? », ajoute-t-il dans un tract distribué dans tous les commissariats et parvenu à l’AFP jeudi : « Aider les gentils enquêteurs de la mairie de Paris à remplir des sondages sur le ressenti (par les Parisiens) de l’opération Vélib.” « Depuis quand la police nationale doit-elle être employée pour ce genre de mission ? » s’interroge le syndicat. Alliance précise qu’il s’agit de policiers de la Direction de l’ordre public (DOPC) de la PP, ajoutant : « Est-ce la mairie qui dirige la DOPC ou le préfet de police ? » La PP a dit que « dans le cadre d’enquêtes de voirie il arrive ponctuellement que la DOPC travaille en commun avec la direction de la voirie et des déplacements de la mairie de Paris, pour effectuer des recensements sur les usagers de la route », et que cela « s’est déjà produit en 2005 ». » (AFP, 11 octobre)

Le mécontentement des policiers n’est rien à côté des grèves dans les transports qui s’annoncent alors. Même si des communes de la première couronne se félicitent de voir Vélib bientôt franchir le périphérique, elles en sont encore dépourvues, ce qui limite les alternatives en cas d’arrêt total des transports en communs. À Paris, la grève signifie d’abord un nombre d’utilisations record :

« Interrogé par l’AFP, Rémi Pheulpin, directeur général Recherche, Production et Opérations de JCDecaux, société qui gère le réseau Vélib’, a dit s’attendre à « un nombre d’utilisations record » pour jeudi. M. Pheulpin a indiqué que « des mesures spécifiques » seront mises en place pour cette journée de grève, dont un « renforcement » des effectifs de maintenance de l’ordre de 30 %. « Il y aura 60 personnes en plus, soit au total 260 personnes mobilisées sur le terrain », a-t-il précisé. Mais, souligne-t-il, « le manque de transports en commun ne pourra pas être compensé par Vélib’ qui n’est pas dimensionné pour cela ». JCDecaux a prévu un dispositif pour que ses propres collaborateurs puissent se rendre à leur travail en mettant quatre bus à disposition de ceux qui habitent en banlieue. » (AFP, 16 octobre)

On sait le rôle qu’ont joué les grèves de 1995 dans le développement du vélo à Paris. La présence de vélos en libre-service jouera-t-elle le même rôle cette fois-ci, alors que la grève a été beaucoup plus courte ? Ou constitue-t-elle plutôt une « rustine » qui pallie l’absence temporaire du métro ? Quatre mois après l’ouverture du service, il est encore difficile de répondre et les vélocistes sont partagés :

« Qui allait encore acquérir une monture, dès lors qu’on en trouve à tous les coins de rue ? Mais Vélib’est un dispositif à deux faces : d’un côté, il fait découvrir la joie du pédalage urbain et, de l’autre, il exaspère tant ses dysfonctionnements sont nombreux : stations vides ou, au contraire, bornes surchargées, biclounes hors d’usage. Du coup, quatre mois après le lancement, tous les marchands de vélos de la capitale ne voient pas l’arrivée du Vélib’ d’un mauvais œil, bien au contraire. « Merci à Monsieur Vélib’ ! « lâche Éric, vendeur à Vélo & Oxygen depuis bientôt deux ans. « Vous devriez venir le samedi, il y a un monde fou », renchérit-il avec enthousiasme. Et les chiffres sont là : les ventes du magasin ont augmenté entre 10 et 20 % et, sur dix acheteurs, Éric évalue à six le nombre de « clients Vélib' ». Ils se sont remis au vélo par le biais du Vélib’ mais, frustrés ou déçus, ils préfèrent acheter leur propre engin. […] Stéphane, responsable de la boutique Au réparateur de bicyclettes, admet avoir vu défiler »quelques personnes déçues du Vélib’, mais ce n’est pas l’euphorie ». Le problème, selon lui, ce sont les difficultés à se garer : »Il y a 12 000 places pour les Vélib’ mais pas pour les vélos, donc forcément… » Forcément, c’est un peu plus difficile d’accrocher une bicyclette à soi. Mais à certaines heures, accrocher un Vélib’ n’est pas simple non plus. » (Libération, 2 novembre)

Cette incertitude de l’effet sur les ventes, nous l’avons également ressentie lors de notre dernière bourse aux vélos, où il y avait moins d’acheteurs que d’habitude. Était-ce dû à Vélib ? Paradoxalement, ce serait d’autres types de vélos qui en bénéficieraient : les VAE !

« C’est un industriel enthousiaste qui le dit : « Le Vélib’ a amélioré l’image du vélo électrique. » Dominique Turcas, directeur associé de la société Advanti qui fabrique et distribue des véhicules et des vélos à assistance électrique, raconte : « Lors de la dernière Foire de Paris, en mai, la première question posée par le public était : Combien pèsent vos vélos ? Et la vingtaine de kilos de nos modèles était visiblement un facteur psychologiquement bloquant.  » Mais au mois de juillet, le système de location de vélos en libre-service Vélib’est lancé en fanfare à Paris, après d’autres villes (Rennes, Lyon, etc.). Avec des engins lourds de 22 kilos et dont le poids n’a pas empêché le succès. « Cela a débloqué quelque chose puisque, depuis, le public ne nous oppose plus cet argument du poids », conclut Dominique Turcas. » (Libération, 2 novembre)

Outre Vélo’V et Vélib, on peut aussi utiliser « Vhello » à Aix-en-Provence, « Vélô » à Toulouse, « Vélostan » à Nancy, « Vélo+ » à Orléans, « Vélomagg' » à Montpellier, « Vélocité » à Besançon et Mulhouse, ou simplement « Le vélo » à Marseille. Cette multiplication des systèmes, certains publics, la plupart attachés à des contrats de publicité dans l’espace public, pose alors de nouvelles questions, qui ont été abordées lors de la réunion du Club des villes cyclables à Lyon : « « Notre objectif est de créer un réseau des villes à vélos partagés », a expliqué Gilles Vesco, vice-président du Grand-Lyon et administrateur du Club des villes cyclables, lors d’un point presse. « Il faut permettre aux différentes villes de pouvoir partager leurs retours d’expériences, et créer un rapport de force dans la négociation des contrats avec les prestataires de vélos », a-t-il souligné. » (AFP, 18 octobre)

À cet objectif financier s’associe une volonté de favoriser l’usage en rendant compatible les multiples cartes d’abonnement des différentes villes, qui proposent généralement, au-delà de prestations ponctuelles (jour ou semaine), une formule de forfait annuel. Mais d’autres services peuvent être spécifiquement développés autour de ces systèmes de VLS : « « L’avenir sera dans la conception de GPS pour vélos, qui indiqueront aux cyclistes les itinéraires vélos dans chaque ville, avec la situation de chaque station de vélo libre-service, et s’il reste des vélos disponibles », a-t-il ajouté. Concernant le problème des stations vides, ou à l’inverse des stations pleines où plus personne ne peut déposer son vélo, le maire de Lyon, Gérard Collomb, a annoncé que les stations Velo’v seraient « bientôt équipées d’un système informatique avec un écran qui indiquera en temps réel les stations les plus proches où il reste encore des vélos ». » (AFP, 18 octobre)

De l’innovation du remonte-pentes au retour du casque

À l’image de ces innovations sur les services du VLS ou de l’apparition des vélos-taxis à Paris (Libération, 13 octobre), les expérimentations autour de l’usage du vélo urbain se multiplient. On a ainsi vu apparaître des projets de « remonte-pentes » pour vélos à Paris, sur un modèle développé par la ville de Trondheim( Norvège). (AFP, 28 octobre)

Paris n’est pas seule sur les rangs, puisque Montreuil envisage également ce type de solution pour favoriser l’usage du vélo urbain dans un environnement « montagnard » et fait pour cela appel à des professionnels du tire-fesses :
« Hier matin, lors d’une visite  » prospective « , trois cadres de l’entreprise Pomagalski, le leader des remontées mécaniques implanté près de Grenoble, sont venus constater in situ la topographie de Montreuil. À commencer par l’avenue Jean-Moulin qui relie la ville basse au haut plateau culminant à 117 mètres et devrait bientôt accueillir une piste cyclable.  » Nous sommes dans une ville où il y a beaucoup de relief et nous nous soucions qu’il n’y ait pas de discrimination dans la pratique du vélo « , souligne le maire (app. PC) Jean-Pierre Brard. Cela tombe bien : Pomagalski, qui a rénové le funiculaire de Montmartre et construit un téléphérique urbain à Medellin (Colombie), cherche de nouveaux débouchés dans les villes. “Des remonte-pentes pour vélos, on n’en a jamais conçu, reconnaît Jean-Paul Huard, directeur des opérations chez Poma. Mais c’est quelque chose qu’on prend très au sérieux. Certains pensent que le système de transport par câble est réservé à la neige ou au tourisme mais c’est une technologie d’avenir, très respectueuse de l’environnement.  » Reste qu’à ce stade de la réflexion, difficile de savoir à quoi ressemblera la future remontée.  » Doit-on imaginer un système tout public pour les vélos, les piétons et les poussettes ? Un système automatique ou à la demande ? s’interroge Jean-Paul Huard. Nous devons explorer toutes ces pistes. Mais la difficulté principale, ce sera d’assurer la sécurité.  » » (Le Parisien, 12 octobre)

C’est justement ce thème de la sécurité à vélo qui a été à nouveau débattu suite au « premier décès d’une utilisatrice de Vélib ». Alors même qu’elle est décédée sous les roues d’un camion, la question de l’obligation du casque à vélo est, comme souvent, évoquée, d’autant plus que son usage semble progressivement augmenter sous l’effet des campagnes publiques : « La fréquence d’utilisation du casque à vélo a presque doublé entre 2000 et 2005, passant de 8,2% à 16,1%, selon une nouvelle exploitation des données du Baromètre Santé. Cet effort reste encore marginal et doit être poursuivi, souligne l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), car la pratique du vélo comporte de vrais risques. 190 cyclistes ont été tués et 4 693 blessés en 2006 (rapport annuel « La sécurité routière en France »). D’autant que les Français sont de plus en plus nombreux à faire du vélo: plus d’une personne sur deux (51,9 %) déclare en avoir fait au cours des douze derniers mois précédant l’enquête (Baromètre Santé). 19,7% des personnes ayant pratiqué le VTT ont porté un casque contre 14,7% des usagers de vélo classique (vélo de ville et vélo tout chemin). Les hommes (en particulier les plus diplômés) déclarent toujours plus souvent que les femmes avoir porté un casque, quel que soit le type de vélo utilisé. » (AFP, 30 octobre)

L’avenir est-il au vélo en ville ?

Nous avons beaucoup décrit depuis un an les effet du VLS sur l’entré du vélo dans le discours politique, du moins au niveau des différentes métropoles. Or, cet automne, avec la montée continue des prix de l’énergie, le vélo apparaît désormais comme une solution d’avenir, y compris pour certains membres du gouvernement. Dans un entretien désormais célèbre, la ministre de l’Économie vante son utilisation :

« – Souhaitez-vous une utilisation moins systématique de la voiture ?

– Absolument. Il faut de temps en temps oublier son véhicule au profit de ses deux jambes et de ses deux-roues. Sur des petits trajets, quand on n’est pas très chargé, pourquoi ne pas laisser la voiture au garage ? Dans les grandes agglomérations ou dans les petites villes de province, utilisons les bicyclettes. C’est parfois presque aussi rapide et plus économique.

[…]. Nous, on n’a pas de pétrole, mais des idées ! Je fais confiance à l’intelligence du consommateur. » (Le Parisien, 4 novembre)

Interrogée le lendemain sur Europe 1 sur la manière dont elle était arrivée dans le studio, elle répondit (honnêtement) « en voiture ». Réplique cinglante du journaliste : « Vous ne faites donc pas ce que vous conseillez aux Français ». La déclaration de Christine Lagarde, sortie de son contexte d’énonciation, a soulevé une petite polémique, l’usage du vélo étant encore jugé dérisoire par nombre de nos concitoyens. Il est vrai qu’il ne peut tout remplacer !

« Évoquant la flambée du prix du gazole, la FDSEA a estimé dans un communiqué que ce week-end Christine Lagarde avait « eu comme seule réponse à la crise d’inviter les Français à prendre leur vélo pour se déplacer et faire des économies de carburant ». « Ce n’est pas sérieux de la part d’un membre du gouvernement! », a jugé l’organisation syndicale. La FDSEA du Pas-de-Calais « invite Mme Lagarde à venir essayer de tirer une charrue ou un semoir à céréales, avec un Vélib’ de la ville de Paris! ». « Elle tiendra peut-être des propos plus sérieux », a-t-elle ajouté. » (AFP, 5 novembre)

Pourtant, dans le même temps, un sondage renforçait l’idée du vélo comme alternative à d’autres moyens de transport, puisque « les Français se déclarent à 87 % prêts à marcher ou utiliser plus souvent le vélo en ville pour participer à la réduction des gaz à effets de serre » (AFP, 7 novembre). On sait combien, en matière de mesure environnementales, il faut se méfier des déclarations d’intentions, souvent discordantes des pratiques ; Pourtant, même en grande banlieue, le vélo progresse :

« Chaque matin, ils sont plus de 150 habitants à se rendre à vélo à la gare RER de Bussy-Saint-Georges. Si bien qu’il n’y a plus assez de places pour accrocher les deux-roues. Leurs propriétaires arriment donc les antivols où ils peuvent. À tel point que dans le cadre du plan local des déplacements (PLD) des secteurs 3 et 4 de Marne-la-Vallée (Val-de-Bussy, Val-d’Europe), dont l’enquête publique dure jusqu’au 21 décembre, le réaménagement du pôle de la gare sera étudié. Ainsi que la place du vélo alors que la population a crû entre 1998 et 2007 de 34 % ! Comment expliquer un tel engouement des habitants de Bussy pour le vélo ? Aucun point de la ville n’est situé à plus de 2,5 km de la gare. Ensuite, la ville est plate. Enfin, aucune coupure urbaine ne vient perturber la progression des cyclistes qui peuvent accéder sans trop de danger à la gare. Mais l’on songe à réaliser de vraies pistes cyclables sécurisées jusque la gare. James Kanthasamy habite à 1 km de la gare : « À Paris, quand je sors de mon boulot à minuit, je sais qu’à Bussy je ne trouverai plus de bus. C’est pour cela que je viens à vélo. » » (Le Parisien, 7 décembre)

Aménagements, stationnements, multimodalité : des thèmes que travaillent depuis longtemps les associations et qui sont désormais largement repris par la presse généraliste, régionale et nationale. Et, sur le terrain, il y a parfois de réels progrès comme l’ouverture récente du parc de Sceaux aux « vrais vélos » après quatre mois de consultations au conseil général (Le Parisien, 25 octobre). Pourtant, dans cette ambiance qui rend le vélo si chic, on a parfois tendance à oublier que le vélo demande un apprentissage et l’on ne peut que se féliciter de la publicité faite à différentes formes de vélo-école :

« Parc de la Villette, à Paris. Une colonie d’apprentis cyclistes se dirige vers le Zénith. Coiffés de leurs casques bleu électrique, ils avancent à tâtons : les fesses sur la selle et les pieds qui poussent le vélo. Quasiment chaque samedi matin, à 10 heures, des adultes se retrouvent pour apprendre à manier la petite reine. Effet Vélib’ oblige, la bicyclette revient à la mode et les cours organisés par l’AICV (Animation insertion et culture vélo) sont en plein boom. N’en déplaise à ceux qui pensent que »tout le monde sait faire du vélo ». Un leitmotiv que Françoise, 48 ans, a trop entendu :, »Mon ami me disait tout le temps ça. Petite, je n’arrivais pas à en faire, je n’avais pas la technique. Je me suis donc lancée dans ces cours. J’étais inquiète, quand on est adulte, c’est un peu tabou. Finalement, l’esprit de groupe prend le dessus, et tout se passe bien. » » (Libération, 27 octobre)

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