Derrière les chiffres bruts : le bilan 2020 de la Sécurité Routière

« À vélo, attention danger » titre Le Parisien : le premier bilan provisoire 2020 de la Sécurité routière a été publié le 15 février et il est très mauvais pour les cyclistes. Vraiment ?

1er constat : la mortalité à vélo a baissé de 7% en 2020. Alors oui, c’est moins marqué que la baisse du nombre d’automobilistes tués, 41%, mais c’est logique quand on sait que la pratique du vélo a augmenté de 30% en France (et même plus dans certaines villes) !

2ème constat : le nombre de morts à vélo est toujours bien inférieur au nombre de morts en voiture, à moto ou à pied.

  • Quatre-roues motorisées : 1243 morts
  • Deux-roues motorisées : 577 morts
  • Piétons : 389 morts
  • Cyclistes (et Engins de déplacement personnels) : 182 morts

Le nombre de morts total est directement proportionnel au trafic routier

3ème constat : l’apocalypse qu’on nous avait promis avec l’augmentation de l’usage du vélo n’a pas eu lieu. Pour une bonne raison : il a été démontré que plus la pratique du vélo augmente, moins il y a de morts par km parcourus.

Une fois que les pendules ont été remises à l’heure, on peut regarder comment réduire le nombre de morts à vélo. Le casque est-il la solution magique ? On sait que non, alors on milite depuis des années pour qu’il ne soit pas obligatoire. Le gilet réfléchissant ? Les stickers sur les camions pour prévenir du danger des angles morts ? La mesure est en place depuis le début de l’année 2021 et a été suivie par la mort de plusieurs cyclistes dans la foulée de sa mise en application.

Et si on s’inspirait plutôt des pays où la pratique du vélo est la plus sûre ?

Si les pays nordiques sont les plus sûrs à vélo, ce n’est pas en culpabilisant les victimes de la mortalité routière, mais en mettant en place des infrastructures sécurisées et séparées du trafic routier. Car oui, c’est le trafic motorisé qui est mortel pour les piétons comme pour les cyclistes, en raison du poids et de la vitesse de ces véhicules, fatals en cas de collision.

Apaiser le trafic en réduisant le volume et la vitesse et limiter l’utilisation des poids lourds, en zones urbaines notamment, sont deux solutions majeures pour sauver des vies. Ce n’est qu’une question de volonté !

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