En remontant la Seine… Une balade de Paris à Melun

Dimanche 21 septembre figurait au programme de MDB Loisirs une balade quelque peu particulière : en effet par son départ du cœur de Paris et son trajet le long de la Seine, elle illustrait à merveille l’une des possibilités de sortie de la capitale à vélo.
11 cyclistes enthousiastes étaient de la partie, dont un congressiste
Velo-city (lesquels étaient invités pour l’occasion). Récit de ce périple – presque – sans voitures.

Départ de Paris

Rendez-vous matinal devant l'hôtel de ville

Bientôt 9h, place de l’Hôtel de Ville : le groupe de randonneurs
commence à se former, après un rapide café matinal pour certains. L’accompagnateur qui tardait à venir arrive enfin. Discussions, réglages de dernière minute, attente d’éventuels retardataires : le départ est donné. Rapidement, nous gagnons la voie sur berge Georges Pompidou, fraîchement libérée de son flux automobile : l’opération « Paris Respire » vient juste de commencer. A cette heure, les promeneurs sont encore rares, et nous pouvons goûter le plaisir d’une large avenue entièrement offerte à nos roues, avec vue imprenable sur la Seine. Au pont Charles de Gaulle, la voie rapide cède la place à la piste cyclable le long des quais de la Rapée et de Bercy, aux tronçons irréguliers en partie sur le trottoir et sur les quais
en contrebas. Pont de Tolbiac, puis Bercy Expo : ce sont les dernières intersections. Plus question de changer d’avis ! Nous passons sous les Maréchaux sans pouvoir les rejoindre, puis le
périphérique : ça y est, nous quittons Paris.

Traversée de la petite couronne

Nous sommes maintenant à Charenton-le-Pont, sur une sorte
de voie
rapide à vélos, directement inspirée du
modèle pour automobiles : faite
pour rouler vite, mais moche et bruyante. Avec en prime une vraie
autoroute à quelques mètres ! Heureusement, le plaisir
d’être libéré de
la pression des voitures et la proximité de la Seine nous
réconfortent.
Enportés par notre élan, nous passons sous les ponts
Nelson Mandela,
et… Stop ! Voici la passerelle d’Ivry-Charenton, c’est ici qu’on
traverse ! En effet en continuant la piste nous nous retrouverions sur
les bords de la Marne, ce qui n’est plus notre direction. Nous
traversons donc la Seine, par ces rampes en zig-zag et ce cheminement
le long de gros tuyaux. Rive gauche, nous sommes à Ivry. La
piste est
sur le trottoir. Mais où donc passent les piétons ?
Heureusement ils ne
semblent pas trop nombreux en cet endroit. Vitry, la piste s’offre un
tronçon genre « voie rapide sur berge », propice aux pointes de
vitesse.
Au pont du Port à l’Anglais, nous devons traverser un carrefour
compliqué, avec 3 attentes de feux rouges : autant dire que la
dernière
sera quelque peu écourtée. La piste reprend, plutôt
agréable ; nous
arrivons à Choisy-le-Roi. C’est ici que la piste rive gauche se
termine. Pour la première fois depuis le départ, nous
devons nous
réintroduire dans la circulation automobile. Nous contournons la
gare,
et empruntons le pont de Choisy, pour tourner ensuite à droite,
et
encore à droite juste devant le boulodrome : nous revoici sur la
piste
rive droite !

La banlieue devient champêtre

Cette piste – un itinéraire mixte en fait – est très
champêtre, avec
des passages goudronnées, sableux et herbus ; derrière
les usines
Renault nous avons même un amusant passage sur ponton. Elle
s’interrompt malheureusement au port de plaisance de Villeneuve-Triage,
nous obligeant à prendre la route sur 1km. Nous la retrouvons au
pont
Wilson, dont les travaux sont enfin finis, libérant
l’accès à une
magnifique allée bordée de platanes qui nous mène
jusqu’à la gare de
Villeneuve-St-Georges, notre second rendez-vous.

Sur le chemin de la forêt

Nous sommes en avance : qu’à celà ne tienne, nous en
profitons pour
prendre un café en face de la gare. de là nous constatons
toute la
stupidité de cette nationale 6 qui saigne ce centre-ville,
isolant la
gare par des passages souterrains. Brigitte nous rejoint par le train
de 11h. Pas d’autres arrivants ? Parfait, on termine les cafés
et on y
va. Quittant le sordide centre de Villeneuve-St-georges, nous nous
engageons dans de petites rues résidentielles de Crosnes, le
long de
l’Yerres ; puis nous traversons la voie ferrée, et entrons dans
Montgeron par une ruelle piétonnière très
sympathique. Une rapide
traversée de la rue principale, et nous rejoignons l’avenue de
la
Grange, une superbe promenade arborée pour piétons et
cyclistes.
Celle-ci se prolonge par un contresens cyclable, dont la largeur varie
au gré des alignements de clôtures des riverains ; puis
nous repassons
sous la N6 et entrons dans la forêt de Sénart.

Pique-nique sylvestre

La traversée de la forêt nous offre deux types
d’aménagements :
d’une part de larges allées goudronnées, rectilignes, et
très
fréquentées : marcheurs, patineurs et cyclistes se
partagent ce
territoire. D’autre part, des tronçons de piste cyclable
étroite,
goudronnée elle aussi, au tracé louvoyant. Ces
tronçons, plus calmes,
se prêtent bien à la promenade. C’est le long de l’un
d’entre eux que
nous décidons de faire la pause pique-nique, dans
l’épaisseur du
sous-bois.

L’Allée Royale

Sur l'Allée RoyaleAprès le
repas, deux participants nous quittent pour reprendre le
train à Villeneuve-St-Georges. Arriveront-ils à retrouver
le chemin
dans le dédale des ruelles ? Sans doute. Le reste du groupe
repart.
Passage à la Faisanderie où nous faisons le plein d’eau,
et nous
gagnons Tigery, dont l’unique bar est malheureusement fermé le
dimanche. Nous traversons la N104 par une piste cyclable, puis un court
tronçon de route, et atteignons l’Allée Royale : un
aménagement tout
frais pour piétons et cyclistes, encore en travaux, qui relie du
nord
au sud la forêt de sénart à la forêt de
Rougeau. Le projet paraît
alléchant : deux belles allées sableuses
parallèles, entourées de
séquoyas. On verra l’année prochaine… En
attendant, l’existant
est suffisant pour nous permettre de joindre la forêt de Rougeau
en
toute tranquillité. Pause-café conviviale à Seine-Port
Là, deux trajets sont possibles : un
direct, qui
traverse la forêt et rejoint le bord de Seine par une descente
abrupte
et caillouteuse ; et un plus long, sur allées
goudronnées, par
Morsang-sur-Seine. Tout le monde n’étant pas
équipé en VTC, nous optons
pour le long. Après un agréable trajet sur route le long
de la Seine,
nous arrivons enfin à Seine-Port : c’est là, face au
terrain de boules,
que nous trouvons le café tant attendu ! Un arrêt
s’impose. Nous avons
le temps, Melun n’est somme toute plus qu’à 17km… Chacun
commande la
boisson de son choix, et les discussions vont bon train. Il nous faut
tout de même songer à repartir.

L’arrivée à Melun

Nous quittons Seine-Port vers l’est, abandonnant un instant la
Seine
trop encombrée de voitures en cet endroit ; nous ne tardons
cependant
pas à reprendre vers le sud, direction Boissise-la-Bertrand, par
une
petite route calme traversant une zone militaire plantée
d’antennes en
tous genres et barricadée de barbelés rasoir. Diantre…
Vient ensuite
Boissettes, où nous retouvons une belle route le long du fleuve.
Toujours sur la rive droite, nous entrons dans Melun, où nous ne
pouvons qu’apprécier l’agrément de cette rive, calme et
arborée.
Nous la quittons cependant, forcés par un sens interdit nous
barrant le
chemin d’une part, et par la nécessité de rejoindre la
gare située rive
gauche d’autre part.

Premier retour

Nous voici donc à la gare, 67km au compteur…
« Déjà ? » fait
remarquer Claire. « Oui… Mais si ce n’est pas assez, on peut
continuer jusqu’à Moret ! ». Cette proposition, quoique ne
faisant pas
l’unanimité, séduit tout de même quatre d’entre
nous. Nous abandonnons
donc les plus raisonnables du groupe au train, et reprenons la route,
forçant un peu plus l’allure.

L’échappée vers Moret

En approchant de Moret, la Seine au soleil couchantPour retrouver la
Seine depuis la gare, c’est tout droit. Nous somme
cette fois rive gauche. Nous trouvons tout d’abord une piste sur le
trottoir, plutôt sableuse ; puis nous abordons une allée
piétons/vélos,
magnifique, mais bondée. A Bois-le-Roi, nous prenons la directe
vers
Samois, pour gagner du temps, mais au prix d’une bonne côte et
d’abondantes voitures ; puis nous joignons Samoreau, où nous
traversons
la Seine. Nous retrouvons une route sur berge, très tranquille,
mais au
revêtement comportant plus de trous que de parties utilisables.
Retour
à la grand-route à Champagne-sur-Seine, changement de
rive, puis
St-Mammes. Nous longeons le Loing, laissons de côté le
Conservatoire de
la Bicyclette pour une visite ultérieure, et entrons dans Moret.
« Arrêtons-nous pour visiter… » « Non, nous allons rater le train
! » Sur
ces bonnes paroles, nous filons vers la gare, où nous
découvrons que le
prochain train n’est qu’à 19h36. Une demi-heure d’attente… Que
nous
passons au buffet de la gare, très intelligemment situé
juste sur le
quai. Bilan : 93km au compteur, pas mal pour une petite balade ! Le
train arrivé, nous reprenons la direction de Paris, avec une
sensation
d’avoir bien rempli sa journée.

Photos : Pascal Munsch

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