Les propositions des candidats aux municipales

Les candidats aux élections municipales à Antony ont répondu au questionnaire qu’Antony à vélo leur avait présenté. Le vélo et les modes de déplacement doux en règle générale sont un des enjeux de ces élections puisque beaucoup de réponses peuvent être apportées localement par une équipe municipale.

On ne peut que se féliciter de l’intérêt que chacun des candidats a apporté à répondre aux questions d’Antony à vélo. Cela ne peut que nous rendre optimiste quant aux améliorations que l’on peut attendre pendant la prochaine mandature et nous confirmer le bien fondé d’une action impartiale et ferme auprès des élus.

Bonne lecture (puisqu’on parle de vélo, les réponses sont publiées par ordre d’arrivée dans notre boîte aux lettres)


Réponse de la liste conduite par J.F. Homassel

Réponse de la liste conduite par J.Y. Sénant

Réponse de la liste conduite par F. Rivet



Réponse de la liste conduite par J.F. Homassel : Liste_JF_Homassel (en raison de son poids le plan qui accompagne la réponse n’est pas être posté sur notre blog).


L’équipe municipale a-t-elle l’intention de présenter un plan complet d’aménagements cyclables,

 permettant de desservir en particulier les gares, les centres dministratifs et les pôles commerciaux, les collèges et lycées, les équipements sportifs, les espaces verts

 offrant une quantité suffisante de stationnements vélo

 avec un calendrier de réalisation et une évaluation des dépenses

 incluant une campagne de promotion des déplacements en vélo

L’équipe Antony Plus a élaboré un plan de circulations douces, largement inspiré des travaux départementaux. Vous le trouverez en annexe, et nous l’avons déjà présenté lors de notre réunion du mois de novembre 2007.

Il va de soi que ce plan est largement amendable mais il y a quand même des idées forces comme la réappropriation des talus du RER B et la mise en place de voiries spécifiques sur certaines portions de la nationale 20. Notre projet est de faciliter les liaisons entre les équipements publics (scolaires, culturels, sportifs et commerciaux), notamment en créant des parcs vélo couverts (sur la place du RER Antony, Conservatoire, Parc Heller…)

Le chiffrage et le calendrier de mise en oeuvre de ces voiries est en cours d’élaboration mais il va de soi que sur certaines portions (avenue Le Brun, nationale 20, talus) les échéances ne sont pas les mêmes que sur les portions de voirie communale.

Comment considère-t-elle les propositions d’aménagement communiquées par Antony à Vélo en novembre 2007 ?

Elles sont un apport significatif, fouillé et argumenté pour notre liste et notre équipe municipale. Elles permettront un travail de partenariat. Il y a évidemment quelques nuances entre nos deux approches comme par exemple la piste bidirectionnelle avenue Léon Blum. Nous souhaitons pouvoir préserver les arbres d’alignement de cette rue, et compte tenu des normes en vigueur il est compliqué de mettre piste bidirectionnelle,
trottoir élargi et voirie laissant passer les bus. Le plus adapté est de mettre une piste cyclable monodirectionnelle, l’autre empruntant une rue adjacente.

2) Quelle place doit être dévolue au vélo dans l’organisation de la municipalité (qui s’occupe de cette question, avec quels moyens) ? Quelle formation est envisagée sur ce sujet pour les élus, pour les services techniques ? La municipalité pense-t-elle s’impliquer dans des réflexions plus larges (par exemple club des villes cyclables ?)

Un adjoint sera spécifiquement en charge de ce dossier, et une mission vélo sera créé au sein de la municipalité. Nous adhérerons au club des villes cyclables profitant ainsi des formations et de l’expertise d’autres villes en la matière. Des vélos municipaux seront mis à disposition des élus pour leurs déplacements officiels, ainsi que pour les salariés municipaux qui souhaitent adopter ce mode de déplacement.

Quelles modalités de concertation sont prévues avec les associations ?

Les associations de quartier mais aussi les associations d’utilisateurs doivent évidemment être associées à la mise en place d’un plan de circulations douces car à coté des expertises techniques, elles ont une vraie expertises citoyenne indispensable à la municipalité. Nous avons envisagé la création d’une commission extra municipale sur les circulations douces qui associerait élus et associations, et qui tout le long de la mandature travaillerait et suivrait le développement de la pratique du vélo dans notre ville ;

3) L’équipe est-elle d’accord pour mettre en zone 30 la plus grande partie de la ville (hormis voies de transit, à 50) ? Envisage-t-elle d’aménager des contresens cyclables ?

Il faut mettre des quartiers tranquilles dans toute la ville. Le concept se rapproche de celui de la zone 30 mais la dénomination de celle-ci tend à faire accroire que le seul but est la réduction de la vitesse, alors que nous pensons qu’il faut aussi rendre la voirie aux piétons et aux vélos.

La circulation de transit ne doit pas affecter les rues résidentielles. Certains quartiers, comme La Fontaine et Saint Exupéry sont protégés par des systèmes de barrière assurant une tranquillité mais ce système n’est pas reproductible. En revanche, l’aménagement de la voirie dans de nombreux quartiers d’Antony permettra sans nuire aux riverains de décourager les automobilistes de passage de prendre des itinéraires bis.
Le quartier Léon Blum, le quartier Fenzy-Croix de Berny, le quartier Pajeaud, le quartier du Petit Massy, le quartier du Vert Buisson, le quartier du bois de aurore doivent notamment rapidement être aménagés pour éviter ces passages. Le concept de zones 30
parsemées dans la ville est en revanche contre-productif parce qu’il rabat de la circulation dans d’autres secteurs non protégés et induit les automobilistes à accélérer entre elles.

Les contresens cyclables sont, selon le CERTU, bénéfiques pour les cyclistes qui se fatiguent moins d’une part, et aussi pour les automobilistes qui sont ainsi contraints à réduire leur vitesse. Ces contresens sont adaptés dans des voiries sans passage excessifs, et de nombreuses rues d’Antony peuvent en être pourvues. L’exemple le plus
évident est l’avenue du parc de Sceaux pour se rendre à l’école Pasquier depuis l’avenue Le Brun.

4) Quels sont les projets de l’équipe pour la rue Mounié ?

Le constat partagé (notamment par le bureau d’études sur le PLD) est que la rue Mounié est impraticable pour les piétons. En outre, les vélos ne peuvent l’emprunter que dans un sens, comme les voitures. Il faut faire de cette rue un endroit de voirie partagé tout en reconnaissant les contraintes du lieu. Elles sont évidentes : il y a une entrée de parking public et une entrée de parking privé commercial en milieu de rue, ce qui nécessite un traitement différencié des deux parties de la rue. Pour la partie comprise entre le RER et le Monoprix, la piétonisation (ou bien une cour urbaine) permettra de rendre des espaces aux circulations douces, sans porter atteinte aux commerces ni aux résidents. Une
première étape expérimentale, les jours de marché par exemple, sera sans doute nécessaire pour définir au mieux le projet. Le désenclavement du parc Bourdeau pour lequel nous militons créera également une trame verte plus adaptée et plus agréable dans le centre.

5) L’équipe est-elle d’accord pour se donner les moyens d’obtenir le respect des règles par les automobilistes (ceci concerne la vitesse excessive, le stationnement gênant, le stationnement en double file…?

Au-delà des cyclistes, les circulations douces concernent aussi les piétons qui ont bien des difficultés à voir les trottoirs réservés pour eux. Nous tenterons de mettre en oeuvre une politique visant à libérer les trottoirs des stationnements sauvages des voitures, en étant
plus sévère quant aux infractions constatées d’une part, et d’autre part en créant lors des rénovations de voirie des emplacements au sol bien délimités pour les voitures afin d’éviter ces problèmes. Concernant la vitesse, des aménagements seront mis en place pour casser celle-ci, et sur la nationale 20 – avant que le projet de mise en place d’un
boulevard convivial soit abouti – nous demanderons sur la portion La fontaine – la fontaine (de la Croix de Berny) la mise en place de moyens adaptés de réduction de la vitesse – très excessive sur cette portion de route (pourquoi pas un radar ?).

Nous étudierons la mise en place de dispositifs comme le « feu récompense » qui permet d’agir sur la vitesse des voitures sur d’autres voiries où la vitesse est excessive (avenue Pajeaud, Kennedy, Mirabeau, Velpeau etc)..

6) L’équipe est-elle d’accord pour augmenter le quota prévu par le PLU de stationnement vélo+poussettes dans les constructions neuves ? aujourd’hui il est prévu 0,5 m2 par logement, soit un vélo ou une poussette par logement, ce qui est insuffisant

Nous sommes d’autant plus d’accord qu’initialement dans le PLU, il n’y avait aucun quota de prévu, et que nous avons demandé en comité de pilotage sur le PLU (séance de 2007) que la réglementation prévu sur la zone du Noyer Doré soit mise en place sur les autres zones. Il va de soi que cette mesure est insuffisante, mais à l’époque, nous avions œuvré
pour qu’elle existe partout.

7) Comment l’équipe compte-t-elle articuler ses efforts avec ceux de la CAHB (et des autres communes environnantes) sur le sujet des circulations douces ? La CAHB prépare actuellement un Plan local de déplacements, la contribution des communes n’apparaît pas très
clairement.

La coopération entre les communes et la CAHB est nécessaire, et également entre la commune et le Département puisque des voiries départementales traversent la communauté d’agglomération et la ville. Elus, nous mettrons en place, en liaison avec la CAHB, une étude municipale sur les déplacements qui associera la ville, les usagers et la
CAHB. Cette liaison est nécessaire pour mailler correctement le territoire en évitant les ruptures de piste. Ainsi, avec Châtenay et Verrières, il faut réfléchir aux liaisons qui partiront de la coulée verte dans le nouveau quartier des Bas Graviers, de manière à relier ces liaisons d’une part avec celles qui existent sur Châtenay, le long de l’avenue de
la Division Leclerc, et également pour relier l’avenue Georges Pompidou aux Bas Graviers. De la même manière, il faut que le maillage prévu entre l’allée d’honneur à Sceaux, et l’A 86 trouve un débouché sur notre ville. Enfin, il faut également se mettre en accord avec la communauté d’agglomération du Val de Bièvre pour là encore envisager un réseau cyclable continu entre Fresnes et Antony, et l’Hay et Antony, ainsi qu’avec Massy sur l’avenue Kennedy.

8) Le développement d’un système du type Vélib est il envisagé ?

Oui, ce système est étudié par nos équipes. En effet, l’implantation de vélos en libreservice dans certains points de la ville permettrait à une certaine catégorie de la population de se rabattre sur les transports en commun plus facilement. Cela permettrait aussi eux étudiants, aux lycéens et aux collégiens de se mouvoir plus facilement dans la
ville.

Il va de soi que si le vélo en libre service est une réponse intéressante, le type de financement afférent au système « Vélib » n’est peut être pas le plus adapté, même si le même type de contrat lie Decaux à la ville d’Antony comme à Paris. Sans un système de financement similaire au modèle parisien, le coût de l’installation d’un vélo en libre service devient non négligeable (estimé à 2500 euros par vélo et par an)..


Réponse de la liste conduite par J.Y. Sénant : Liste_JY_Senant


1) Quels seront les objectifs de l’équipe municipale en matière de plan d’aménagements cyclables pour la ville?

 types de lieux desservis :

L’objectif est de pouvoir se rendre à vélo de façon sécurisée de tout point de la ville à tout établissement public (scolaire, sportif, culturel), au marché et dans les espaces verts. C’est pourquoi nous mettons en oeuvre un plan de circulations douces sur toute la ville.

 types d’aménagements :

Pistes cyclables sécurisées (séparées de la chaussée) quand la largeur de la voirie le permet, « zones 30 » et « zones 10 » à vocation prioritaire piétonne Sur les axes principaux où il ne serait pas possible de réaliser une piste cyclable sécurisée, on peut envisager de tracer une bande cyclable sur une courte distance, mais cette solution sous paraît devoir rester exceptionnelle. Nous ne devons pas donner aux cyclistes le sentiment d’être en sécurité quand ils ne le sont pas.

 stationnements vélo

Des parcs à vélos ont déjà été réalisés : aux abords de la gare « Antony », sur la place du marché, devant la bibliothèque, devant le conservatoire, au stade Georges Suant, près des gares RER (par la Ratp), à l’école André Pasquier. Nous souhaitons en installer près de tous les lieux fréquentés et établissements scolaires.

 quel sera le calendrier de réalisation ?

3 zones 30 sont déjà lancées : Blanguernon, Michalon, quartier de la Marne. Le programme se poursuivra en 2008 et 2009 avec le quartier du Vert Buisson, le Noyer Doré, le quartier de la rue Céline, le Parc de Sceaux, le quartier Fenzy, et le quartier Saint-Exupéry. Ensuite, nous passerons aux rues pavillonnaires du quartier Pajeaud, de chaque côté de la gare des Baconnets, aux Bas-Graviers, puis à tous les quartiers de la ville. D’ici à 5 ans, toute la ville doit être aménagée en circulations douces.

 quelle promotion est prévue pour les déplacements en vélo ?

Développement de la communication municipale sur ce sujet : Vivre à Antony, site Internet, journaux électroniques, affichage. Campagne de sécurité routière auprès des jeunes pour apprendre à se comporter de manière sûre et citoyenne à vélo, en collaboration avec les établissements scolaires, notamment les collèges.

2) Quelles réalisations comptez vous mettre en place au cours de votre première année de mandat ?

Les trois premières zones 30 vont être achevées au 1er semestre 2008. D’autres sont lancées (au centre-ville, quartier du Vert Buisson, au Noyer Doré, quartier Céline). De son côté le Conseil général engage la rénovation de l’avenue Le Brun Le Nôtre dans laquelle est prévue une piste cyclable bi-directionnelle séparée tout autour du Parc de Sceaux.
Nous comptons aussi lancer rapidement la campagne d’information sécurité vélos en direction des jeunes.

3) Quelle est la position de l’équipe municipale sur les propositions d’aménagement communiquées par Antony à Vélo en novembre 2007 ?

Il nous semble que sur l’essentiel notre plan les reprend. Le seul point de divergence est l’utilisation des voiries à contre sens par les vélos qu’il faut vraiment sécuriser. Nous allons étudier cette proposition.

4) Quelle place doit être dévolue au vélo dans l’organisation de la municipalité (qui s’occupe de cette question, avec quels moyens) ?

Quelle formation est envisagée sur ce sujet pour les élus, pour les services techniques ? La municipalité pense-t-elle s’impliquer dans des réflexions plus larges (par exemple club des villes cyclables ?)

Le plan général de circulations douces sera mis en oeuvre par l’élu en charge de la circulation, en liaison étroite avec l’élu en charge de l’environnement, ainsi qu’avec le conseiller délégué aux travaux. La formation des élus et des fonctionnaires sera engagée parallèlement. Et nous serons attentifs à toutes les expériences des autres villes, ouverts à y participer.

5) Quelles modalités de concertation sont prévues avec les usagers du vélo et leurs associations ?

Ils seront bien évidemment invités à suivre de près la mise en oeuvre du plan si les Antoniens élisent notre équipe. Rien ne sera fait sans l’accord des habitants concernés et des associations de cyclistes

6) L’équipe est-elle d’accord pour mettre en zone 30 la plus grande partie de la ville (hormis voies de transit, à 50) ? Envisage-t-elle d’aménager des contresens cyclables ?

Oui, (voir plus haut, notre plan).

Oui, si les contresens peuvent être totalement sécurisés

7) Quels sont les projets de l’équipe pour la rue Mounié ?

Nous souhaitons rapidement mener une expérimentation de la rue Mounié en voie piétonne entre la rue du Marché et la rue Velpeau (pour garder l’accès aux parkings) le dimanche matin (à l’exception des bus RATP et des véhicules de secours).

Mais c’est un axe majeur de traversée du RER et il semble difficile de dévier en permanence la circulation automobile rue Mounié par un autre circuit sans générer de graves nuisances. L’expérimentation va nous aider aussi à mieux définir le projet.

8) Quels moyens d’action l’équipe municipale compte-t-elle utiliser afin d’éviter les comportements dangereux de la part des automobilistes (ceci concerne la vitesse excessive, le stationnement gênant, le stationnement en double file…?)

L’équipement de la voirie pour ralentir la vitesse automobile a commencé (toujours en concertation avec les riverains) : rue des Sources, rue des Rabats, rue Ernest Renan par exemple. Les abords des établissements scolaires sont sécurisés par des dépose-minutes et des passages protégés. Le stationnement gênant et le stationnement en double file sont sanctionnés et le seront systématiquement autant que possible (mais il est difficile de mettre un agent derrière chaque véhicule…)

9) L’équipe est-elle d’accord pour augmenter le quota prévu par le PLU de stationnement vélo+ poussettes dans les constructions neuves ? (aujourd’hui il est prévu 0,5 m2 par logement, soit un vélo ou une poussette par logement, ce qui est insuffisant)

Le Plu a déjà renforcé de façon importante les règles en matière de stationnement (1 place de plus par logement), a créé cette règle de 0,5m² pour vélos et poussette pour les ensembles de plus de 10 logements avec un minimum de 10 m², a renforcé les obligations pour les conteneurs d’ordures ménagères et les encombrants.. Pour un immeuble de 80 logements, la garage à vélo sera de 40 m². Cela nous paraît suffisant. Il ne faut pas imposer des contraintes inutiles qui auraient pour effet de faire augmenter les prix.

9) Comment l’équipe compte-t-elle articuler ses efforts avec ceux de la CAHB (et des autres communes environnantes) sur le sujet des circulations douces, notamment dans le cadre du Plan local de déplacements ?

Notre plan de circulations douces rentrera dans le Plan local de déplacements de la Communauté d’Agglomération. D’ores et déjà, il est relié aux pistes cyclables de Verrières, et on peut penser que Châtenay-Malabry poursuivra la piste des Bas-Graviers. Nous en discuterons avec les élus des autres communes.

10) Le développement d’un système du type Vélib est il envisagé ?

La Ville d’Antony participe avec les autres communes du département à la réflexion lancée par le Conseil général pour étudier un réseau de location de vélo adapté au contexte de notre ville (relief, proximité de Paris, transports en commun…). Le potentiel d’espaces publicitaires pouvant être proposé en contrepartie est évidemment bien moindre que celui de Paris : il faut donc en étudier aussi précisément le coût pour le contribuable comme pour l’usager. Et il faut que ce réseau soit compatible avec Vélib.


Réponse de la liste conduite par F. Rivet : Liste_F.Rivet

Liste Union pour Antony

Réponse à la lettre reçue de l’association “ Antony à vélo ”

Une approche globale

Notre objectif sera de réduire progressivement la circulation automobile, au profit des transports en commun et des circulations douces, moins envahissants, moins polluants et moins gourmands en énergie. C’est le sens inéluctable de l’histoire !

Cela nécessite une approche globale et une planification pluriannuelle de mise en oeuvre des actions et projets envisagés. La gestion des flux de circulation est un domaine très complexe qui demande de prendre en compte de nombreux paramètres.

Notre première démarche, concernant la circulation à Antony, sera donc la mise en place d’une commission permanente sous la responsabilité d’un Maire adjoint (qui aura la charge des transports et de la circulation), regroupant élus, employés municipaux et responsables
associatifs, et qui pourra également faire appel à des experts (professionnels ou autres).

La mission de cette commission sera de prendre en compte les besoins de toutes les couches de la population pour faire des propositions afin de sécuriser, fluidifier, faciliter la circulation, rendre l’espace public aux piétons et aux cyclistes. Elle suivra attentivement l’ensemble de la circulation: automobiles, bus, deux roues, piétons.

Toute action envisagée devra se faire dans le cadre d’une réflexion globale des différents modes de circulation et dépasser le cadre communal. Cela implique de dialoguer avec la CAHB, le STIF… et, d’une manière générale, de coopérer avec toutes les communes voisines.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, avec les meilleures chances de réussite, nous envisageons trois axes de travail :

 Faire une enquête auprès des associations (FNAUT, MDB …) et des villes très avancées sur le sujet (Grenoble, Strasbourg …) pour recueillir leur expertise – expériences bonnes comme mauvaises – et ne pas partir de zéro.

 Travailler avec les associations de quartier et les représentants des usagers pour définir les actions à entreprendre et choisir les priorités, en gardant à l’esprit qu’un plan de pistes cyclables se décline sur plusieurs années de travaux. S’appuyer, cela va de soi, sur les
réflexions et propositions rassemblées dans la brochure éditée par l’association “Antony à Vélo ”.

 Réaliser une campagne de sensibilisation continue vers les usagers, afin de les inciter à changer progressivement le réflexe qui consiste à recourir à la voiture pour tout déplacement. S’appuyer pour cela sur les compétences d’organismes spécialisés tels que l’ADEME.

Pour inverser durablement la tendance actuelle, cette action devra viser en particulier les jeunes et, à travers eux, leurs parents.

Sans cette pédagogie permanente, tous les aménagements envisageables risquent tout simplement d’être mal acceptés et de rester sous-utilisés.


Réponses aux questions posées par Antony à Vélo aux candidats à l’occasion des élections municipales.

Les réponses détaillées à l’ensemble de vos questions devront être affinées avec vous et tous les autres partenaires sans exclusives, après mûres réflexions et concertation.

Nous pouvons néanmoins nous avancer sur plusieurs points qui nous semblent incontournables :

1) Quels seront les objectifs de l’équipe municipale en matière de plan
d’aménagements cyclables pour la ville ?

Nous rappelons que François Rivet, comme plusieurs membres de notre liste, utilisent quotidiennement le vélo comme moyen de déplacement. Ils sont donc très sensibilisés aux problèmes du vélo dans la ville. Nous sommes bien convaincus qu’il doit être privilégié comme mode de déplacement.

L’utilisation de la bicyclette ne se limite pas pour nous à une pratique de loisirs, et doit donc être facilitée et à sécurisée.

Cela signifie une priorité de liaisons entre les gares, les établissements scolaires, les établissements publics, sportifs, culturels, les quartiers excentrés mais aussi de parkings à vélos bien signalés, sécurisés et visibles par tous.

Des pistes cyclables seront créées partout où cela est possible techniquement.

Par ailleurs nous prévoyons d’aménager des passages souterrains, bien éclairés, réservés aux piétons et aux vélos, sous les remblais du RER, afin de raccourcir les trajets séparant les deux “ rives ” souvent éloignées.

2) Quelles réalisations comptez vous mettre en place au cours de votre première année de mandat ?

Il est trop tôt pour donner un calendrier précis de réalisation des pistes cyclables. En effet leur aménagement demandera certainement davantage d’études et de temps, notamment lorsqu’il concerne des axes départementaux, aménageables en concertation avec le
Département (RD920) ou la RATP (RER). Mais le retard pris nécessitera, et nous en avons la volonté, la réalisation rapide de pistes cyclables, dès la première année, sur les trajets jugés prioritaires et indiscutables par la commission. Le maillage devra ensuite se compléter progressivement en tenant compte des suivis et bilans des aménagements déjà effectués.

Dès le début de la mandature, la première de nos priorités sera l’aménagement d’un plus grand nombre de places de parking (aujourd’hui 160 places pour tout Antony), près de
toutes les gares, des établissements publics et des centres commerciaux. Ces aménagements sont les plus faciles à mettre en oeuvre (relativement peu coûteux et soumis à moins de contraintes) et doivent créer un effet d’entraînement en faveur du vélo.

À titre d’exemple, il conviendra d’étudier l’installation d’un parking à vélos plus proche de l’entrée principale de la station du RER Antony. Les parkings à vélo aménagés par la municipalité actuelle dans les parcs Bourdeau et Raymond Sibille devront être équipés d’arceaux plus efficaces que le système d’attaches actuellement en place.

La signalétique est aussi un aménagement peu coûteux et qui permet de
promouvoir le vélo. Nous nous attacherons à la renforcer, en concertation avec les usagers, en prévoyant par exemple des SAS pour les vélos au niveau des feux rouges.

L’un de nos objectifs sera la signalisation de « parcours malins » notamment en direction des établissements scolaires (collèges et lycées).

Nous aménagerons dans les parkings à vélos les plus fréquentés, un espace d’affichage à usage des « Amis du vélo ».

3) Quelle est la position de l’équipe municipale sur les propositions d’aménagement communiquées par Antony à Vélo en novembre 2007 ?

Nous ne pouvons que nous féliciter du travail de l’association dont l’apport sera essentiel au sein de la commission.

Ce document a le mérite d’être très détaillé et pensé par des gens du terrain. Il servira de base de réflexion aux commissions futures qui seront amenées à travailler sur le sujet.

Nous n’avons pas de désaccords de fond sur ses orientations, mais nous ne pouvons répondre en quelques lignes à toutes vos propositions qui sont très précises. Nous pouvons vous confirmer dès maintenant que nous ne sommes pas opposés à des voiries en contre-sens qui peuvent être très utiles pour la sécurisation des cyclistes.

4) Quelle place doit être dévolue au vélo dans l’organisation de la municipalité (qui s’occupe de cette question, avec quels moyens) ? Quelle formation est envisagée sur ce sujet pour les élus, pour les services techniques ? La municipalité pense-t-elle s’impliquer
dans des réflexions plus larges (par exemple club des villes cyclables ?)

Le changement de priorités, du tout voiture à la priorité aux transports aux communs et circulations douces, nécessitera, bien entendu, une formation spécifique des élus et employés municipaux concernés. Cela concernera au minimum le secteur de la circulation, environnement et voirie.

Le maire adjoint s’occupant de la circulation aura en charge cette responsabilité.

Compte tenu de la situation présente l’adhésion au club des villes cyclables ne peut s’envisager avant une année même si des liens peuvent se tisser bien avant.

Parallèlement au développement des équipements en direction des cyclistes, la municipalité s’engagera dans la promotion du vélo

5) Quelles modalités de concertation sont prévues avec les usagers du vélo et leurs associations ?

Nous voulons changer totalement la méthode actuelle de gestion municipale connue actuellement pour son opacité. Nous accorderons la plus grande importance au travail avec les associations et les citoyens, avec la création d’une commission sur la circulation ouverte aux non élus et la création de conseils de quartiers qui permettront également d’aborder le sujet au plus près des citoyens pour chacune des réalisations.

6) L’équipe est-elle d’accord pour mettre en zone 30 la plus grande partie de la ville (hormis voies de transit, à 50) ? Envisage-t-elle d’aménager des contresens cyclables ?

Notre objectif est de réduire la vitesse pour sécuriser et fluidifier la circulation.

Le développement de zones à vitesse réduite, dont des zones 30, fait donc partie de notre programme. Les aménagements devront être adaptés à chaque situation et étudiés en fonction des coûts financiers.

Nous n’avons aucune objection de principe à la mise en place de pistes cyclables à contresens.

Dans l’état actuel des sens uniques, cela paraît même incontournable si l’on veut raccourcir la longueur des trajets à vélo, condition indispensable pour que les pistes cyclables soient utilisées.

7) Quels sont les projets de l’équipe pour la rue Mounié ?

Dans l’état actuel, la rue Mounié est un exemple caricatural de rue commerçante où le piéton est mal à l’aise, comme dans la rue de l’Eglise d’ailleurs.

Nous agirons pour un élargissement immédiat des trottoirs rue Mounié en réduisant le stationnement à un seul côté pour améliorer la circulation des piétons.

Compte tenu des contraintes qui lui sont propres – commerces, parkings, école, axe de circulation…- son complet réaménagement nécessitera une étude préalable, une concertation particulièrement délicate entre tous les intervenants et des expérimentations (par exemple en fin de semaine) : zone piétonne ou semi piétonne partiellement, cour urbaine, réduction à une voie de circulation, plusieurs scénarios sont possibles mais seulement après une étude complète d’un plan local de circulation.

La rue Mounié constitue un lieu où les problèmes de circulation sont particulièrement aigus ; mais d’autres secteurs de la ville pourront être concernés par le bilan de la « piétonisation » et de l’expérimentation sur la rue Mounié.

8) Quels moyens d’action l’équipe municipale compte-t-elle utiliser afin d’éviter les comportements dangereux de la part des automobilistes (ceci concerne la vitesse excessive, le stationnement gênant, le stationnement en double file…?)

La D920 (ex N20) et la rue Pajeaud – voies les plus “ accidentogènes ” de la CAHB – seront traitées en urgence, en partenariat avec le département, pour améliorer leur sécurité.

Réduire les voies, ralentir la vitesse des véhicules, revoir le mode de stationnement des voitures, tout doit être mis en oeuvre pour sécuriser.

9) L’équipe est-elle d’accord pour augmenter le quota prévu par le PLU de stationnement vélo+ poussettes dans les constructions neuves ?aujourd’hui il est prévu 0,5 m² par logement, soit un vélo ou une poussette par logement, ce qui est insuffisant)

Nous pensons que l’augmentation du quota prévu par la PLU (aujourd’hui, 0,5 m par logement) risque de poser des problèmes de financement en matière de logement social.

Aujourd’hui, les opérations de construction de logements sociaux sont souvent difficilement équilibrées financièrement. Passer, par exemple de 0,5m2 par logement à 1 m2 par logement renchérit le coût de la construction. Même si cela peut paraître mineur comme surcoût au regard du coût global de la construction, c’est souvent ce qui fait la différence entre une opération qui se réalise et une opération qui ne se réalise pas. Il faudra donc trouver un juste équilibre.

C’est notamment sur un tel point que les expériences des municipalités plus avancées en faveur des circulations douces doivent nous aider à définir une surface optimum.

10) Comment l’équipe compte-t-elle articuler ses efforts avec ceux de la CAHB (et des autres communes environnantes) sur le sujet des circulations douces, notamment dans le cadre du Plan local de déplacements ?

Un plan local de déplacement ne peut se concevoir qu’en collaboration et en coordination avec les communes avoisinantes, sur les circulations douces comme pour les autres modes de transport.

La municipalité d’Antony interviendra donc de façon positive pour que les circulations douces deviennent une priorité inscrite dans le PLD de la CAHB et que les moyens nécessaires soient mis en oeuvre.

11) Le développement d’un système du type Vélib est-il envisagé ?

Les conditions à Antony ne sont pas les mêmes qu’à Paris ou dans les communes limitrophes. La densité de l’habitat y est moins forte et un plus grand nombre d’habitants peut plus facilement garer son vélo de façon permanente. Un système du type Vélib pourrait répondre aux besoins de personnes arrivant en RER à Antony et souhaitant rejoindre un site excentré (par exemple la Z.I.) pour la journée.

Compte tenu du contexte propre à la ville l’installation d’un système du type Vélib, qu’il soit cofinancé par un partenaire publicitaire ou assuré par un service municipal, devra être étudié mais il ne semble pas aujourd’hui devoir être considéré comme la priorité. Le débat restera ouvert pour la commission.

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