Ces deux derniers mois furent marqués par les inaugurations comme nous allons vous le conter…
Inauguration LGV Est (10 juin 2007)
Quatre cyclistes luxembourgeois ont inauguré le compartiment vélos du premier TGV parti à 8h13 dimanche 10 juin de Luxembourg et arrivé 125 minutes plus tard à Paris. Accueillis par Bruno et quelques autres membres de MDB, ils ont eu droit à une visite de Paris par les aménagements cyclables : ils ont jugé que des efforts considérables sont faits contre l’envahissement des voitures, que les bandes cyclables type « Exelmans » offrent une protection efficace contre l’ouverture inopinée des portières et ils ont pu apprécier l’opération « Paris respire » sur les berges de la Seine (Paris-Plage c’est plus tard en juillet). Nous sommes invités à Luxembourg où ils nous feront découvrir quelques ponts et points assez impressionnants. Si tout va bien côté TGV, côté ICE l’équivalent allemand n’offre plus aucune solution pour transporter son vélo entre Paris et Francfort, sauf à le démonter et à le mettre dans une housse. MBD a cosigné avec la FUBicy, la FFCT, la FNAUT et Réseau Vert une lettre de protestation à ce sujet aux directions SNCF, DB (Deutsche Bahn) et au commissaire européen chargé des transports Jacques Barrot.
Inauguration parking vélo Vinci Park (29juin 2007)
Au vu de l’expérience Vélo’v de Lyon, Vinci Park pense que la demande de stationnement vélo va s’accroître à Paris. MDB est invité à l’inauguration de 20 emplacements vélo à Magenta, et Vinci Park prévoit d’aménager entre 250 et 500 places de parking vélo sur l’ensemble de Paris. La location d’un emplacement coûtera 8 euros par mois ou 70 euros à l’année. L’accessibilité est aisée et sécurisée, une station de pompage est aménagée, ils désirent proposer du gravage de vélos. De plus, ils prévoient de mettre « gratuitement » à disposition des abonnés 5 ou 6 vélos qu’ils prêteront à certaines conditions une panne de vélo, un ami de passage à Paris…
Ces parkings intéresseront certainement les habitants des immeubles voisins dans un rayon de 150 m au maximum et qui ne disposent pas d’emplacement pour garer leur vélo chez eux.
Ça y est, Vélib’ est inauguré / (15juillet 2007)
La foule n’était pas si compacte pour l’inauguration du libre-service vélos à Paris, 200 personnes ? 500 personnes ? beaucoup de journalistes en tout cas. Côté associations, les représentants de MDB (Sören et moi), Vélo 15 & 7, Vélocité, Vélorution, Paris Rando Vélo. Bertrand Delanoë a assumé toutes les responsabilités : les erreurs de la Ville dans certains aménagements cyclables, la décision d’engager l’opération Vélib’ malgré les réticences de certains, le choix de la société en dépit des critiques des autres, le choix de la couleur des vélos contre la moue des troisièmes… Jean-Claude Decaux a (longuement) parlé de son amour du vélo, du poids des vélos parisiens, de leurs mérites techniques — changement de vitesse intégré au moyeu, éclairage intégré —, des vélos à assistance électrique des techniciens dépanneurs et réparateurs : 40 kilos y compris leur outillage. Quelques zazous habillés bizarrement (arlequins, caraïbes ?), même pas montés sur un vélo, ont fait du bruit (on appelle ça de la musique) et tout le monde s’est précipité pour essayer un Vélib’.
M. Decaux a été vu sur un de ses engins pour la photo, mais il est vite revenu à sa Porsche dès qu’il ne s’est plus senti observé.
En rentrant à 13 h 30, je note qu’il n’y avait plus que 7 vélos à la station Saint-Jacques qui en offre 20 ; à 16h30, il y en avait 4 et à 20h30 seulement 2. Partout dans les 5e, 6e, 14e, et 15 arrondissements des vélos Decaux en circulation ; d’après les médias 22 500 sorties pour le seul dimanche après-midi ! Lundi matin, la station Saint-Jacques offrait encore 9 vélos à 9h30. En revanche, la quarantaine de vélos de la station Cambronne étaient au garde-à-vous, bien rangés et bien camouflés sous le métro aérien.
Pour finir sur le sujet, je vous rapporte une conversation entendue entre deux machinistes de la RATP, ligne de bus 38, Mobilien donc « Ils sont de plus en plus nombreux les cyclistes dans les couloirs de bus, ça devient de plus en plus gênant en plus, avec les nouveaux venus Vélib’, ça va être n’importe quoi ! »
Comité vélo (21juin 2007)
L’aménagement de la rue de Belleville est à l’étude. Vélo 15&7 propose un aménagement rue Blomet. Pour les autres sujets:
Généralisation des contresens cyclables : les maires d’arrondissement, consultés à propos d’aménagements de contresens cyclables sans marquage continu, ont émis des avis contrastés qui vont de « positif » à « négatif » en passant par « probablement positif » et « potentiellement positif » ou « probablement négatif ». Ces avis ont été cartographiés. Dans un premier temps, les contresens vont être réalisés là où l’avis est positif. Après les élections, seront traités les arrondissements où l’avis (non argumenté) a été négatif. Il y aura un marquage au sol aux entrées et sorties des rues à contresens. MDB a demandé qu’on passe outre l’avis des maires et qu’une signalisation renforcée soit prévue au débouché des contresens cyclables. Le bureau MDB a adressé une lettre aux maires d’arrondissement ayant donné un avis négatif (Tiberi (5e), Panafieu (17e), Taittinger (16e), Dumont (7e) et Sarre (11e)) pour leur demander de revoir leur position.
Vélib’ : les travaux avancent et environ 1 600 abonnements d’un an sont enregistrés au 19 juin 2007. La voirie garde quelques dizaines de stations en réserve à aménager sur des zones où des manques lui auront été signalés : adhérents MDB de Paris, exprimez-vous !
Jalonnement : les travaux avancent bien sur les axes 1, 3, 4, 5 et 8, la mairie est ravie de la collaboration de MDB sur ce projet (28 juin 2007). Nous poursuivons le travail sur l’axe 6 et à la rentrée les axes 9 et 10.
Mobilier d’accroche : le modèle «trombone » retenu par le comité vélo est agréé par le maire. Expérimentation en juillet 2007 rue du Colonel-Driant (]er arrondissement).
Paris — Auvers-sur-Oise (24 juin 2007)
Depuis quelques années déjà, dans un souci de mieux faire connaître l’ensemble de l’Île-de-France, MDB propose d’explorer différents secteurs lors de sa grande balade annuelle. Cette année, ce fut le tour du nord-ouest : le canal Saint-Denis jusqu’à la Seine, puis la boucle du fleuve jusqu’à l’Oise, puis la remontée vers Auvers-sur-Oise. Le dimanche 24 juin donc, les plus vaillants se sont retrouvés sur le parvis de Notre-Dame et sont partis vers le nord, accueillant des renforts au fur et à mesure de leur progression. L’aménagement du canal Saint-Denis fait d’indéniables progrès et celui-ci est désormais carrossable sur toute sa longueur, même si quelques pavés subsistent pour « faire beau ». Les organisateurs ont ensuite proposé un itinéraire magnifique le long de la Seine, avec un minimum d’inévitables déviations. Pour certains d’entre nous, ce fut une réelle découverte. Pour tous, ce fut un régal. Bien sûr, il y a eu une pause pique-nique dans un espace vert longeant la Seine et un peu plus loin, une pause café. Le nombre de cyclistes participant à la randonnée varie beaucoup, mais au maximum, nous étions une soixantaine. Notons cependant que pour quatre d’entre eux, les 90 km aller ne suffisaient pas et ils sont revenus à Paris à vélo. Quelle performance Un grand merci est dû aux organisateurs qui ont donné beaucoup de leur temps et de leur énergie afin d’assurer la réussite de cette journée.
Convergence réussie (8juillet 2007)
Nous avons été nombreux à vivre à la fois la même convergence et une convergence très différente d’après vos témoignages que ce soit de Torcy, de Brunoy, de Massy, de Saint-Cyr, de Maisons-Laffitte ou d’Eaubonne, nous sommes partis peu nombreux et par un prompt renfort avec ou sans chutes, avec ou sans crevaisons… nous arrivâmes à 50 d’un côté, 45 de l’autre, 110 du troisième, quelques dizaines d’ailleurs. Pour la Parisienne que je suis, voici ma vision de cette 1ère convergence.
J’avais décidé de me joindre au groupe de Massy-Antony-Sceaux et je suis arrivée à 9 h 10 à la médiathèque de Fontenay tellement j’avais peur d’être en retard (le RV était à 10 h). Plutôt que de prendre un café, je me suis contentée d’observer les innombrables automobilistes qui se garaient 2’30” pour prendre leur baguette de pain chez le boulanger en face et rêvais d’une enquête pour savoir d’où ils venaient et où ils allaient.
À 9 h 50, un cycliste qui avait incontestablement l’allure d’un
« convergeant » se pointe : forcément, c’était Séverin, un adhérent
de toujours !!!
À 9 h 55, Jacques arrive de Massy TGV avec un groupe de…
1 personne. Nous avons donc doublé les effectifs Heureusement,
Arnaud le suivait de près depuis Le Plessis avec 5 adultes et
2 enfants.
À 10 h 40, nous étions à Vanves où France 3 nous attendait avec l’équipe du maire qui avait préparé une collation assez copieuse, puis le maire lui-même. Un peu dépitée, l’équipe de France 3 essayait de faire des regroupements de bécanes, de gens… pour faire volume sur la photo. Le maire essayait de se mettre dans le champ de la caméra et de faire passer le message qu’il était favorable au vélo, mais France 3 n’était pas intéressé. Et puis le miracle s’est produit : le groupe de Clamart est arrivé à 11 heures, ils étaient une vingtaine dont une monture spéciale (un vélo d’enfant attelé à celui de son père) et là, France 3 tenait son sujet, ça faisait un peu foule joyeuse, il y avait du soleil, de la couleur, des embrassades.., Ils décident de nous suivre jusqu’à la tour Eiffel pour la fusion avec le groupe de Saint-Cyr – Versailles – Saint-Cloud – Bois de Boulogne qui étaient 6, bof… France 3 continue à espérer mieux et nous suit jusqu’à l’Hôtel de Ville où nous attendait notre secrétaire général… tout seul avec le triporteur.
À 12 h 15, arrive le groupe de Marne-la-Vallée à une cinquantaine, l’intérêt de France 3 renaît. J’étais chargée de faire le guet sur la place de l’Hôtel-de-Ville pour ceux qui se seraient perdus (j’en ai ramassé 7) et j’ai loupé l’arrivée des groupes du nord (Eaubonne – Maisons-Laffitte – Pantin) qui étaient une centaine : France 3 exulte et continue de filmer.
Le nombre de cyclistes cheminant entre Hôtel-de-Ville et Champ-de- Mars entre 13 heures et 13 h 30 a agacé plus d’un automobiliste mais n’a pas trop gêné les scouts, pas plus qu’ils ne nous ont envahis d’ailleurs, bien qu’ils aient été infiniment plus nombreux que nous. France 3 a pu faire ses dernières images et interviews avant d’aller monter leur sujet pour le 19-20.
J’ai reçu une douzaine de gouttes d’eau de pluie en 3 fois, en tout cas pas assez pour déployer ma cape nous avons eu chaud à 15heures au moment où une sérieuse éclaircie nous a confirmé qu’il n’y a pas d’ombre au Champ-de-Mars. Tout le monde s’est dispersé à ce moment là pour rentrer, car certains venaient d’assez loin.
Bilan : convergence très réussie, on planche déjà sur celle de l’année prochaine, on écrit aux maires des N communes de toute l’Île-deFrance, le cabinet de Baupin nous a d’ores et déjà fait savoir qu’ils nous soutiendra (les municipales c’est en mars 2008…).
MDB n’admettra aucun billet d’excuse l’an prochain : ça se déroulera le 8 juin 2008, notez dans vos agendas !
Festival de l’Oh (30 juin – 1er juillet 2007)
Toujours très actif, MDB94 (Créteil, Alfortville, Saint-Maur…) a tenu un stand au festival de l’Oh sur le stade de l’île Brise-Pain à Créteil, au bord de la Marne. Un grand merci à Mme Denise Bouyou (Mme vélo de Créteil) qui les a accueillis et a facilité leur installation : une alimentation électrique était disponible pour la machine à graver arrivée en camionnette, le triporteur étant indisposé pour cause de Convergence (maladie très saine rassurez-vous). Une fois la banderole et les posters de la FUBicy fixés, les cyclistes sont arrivés et les opérations ont rapidement commencé distribution de dépliants, présentation de l’association, enregistrement, gravage, vérification de montures et menues réparations : serrer, régler, graisser. Le thé a été servi par Place au vélo à Alfortville. Dimanche, le bouche à oreille avait dû fonctionner, à 11heures des cyclistes attendaient déjà pour le gravage de leur vélo, avec des modèles très variés : du plus simple et ancien jusqu’aux beaux vélos de randonnée, certains cyclistes souhaitant séjourner en Irlande avec. Ces deux jours ont permis de graver 29 vélos, et d’enregistrer 12 adhésions, belle récompense pour les bénévoles que nous sommes. C’est l’occasion de discuter avec les passants (venant pour certains d’assez loin, de Paris ou des alentours du Val-de-Marne) des maigres et discontinus aménagements cyclables val-de-marnais, de dispenser les conseils de base pour lutter contre le vol, comme le choix de bons antivols : beaucoup sont stupéfaits d’apprendre qu’on peut couper un antivol souple très facilement, mais en même temps, ils sont toujours aussi fatalistes quant au vol de vélos.
Parallèlement aux activités de plein air, les antennes du Val-de-Marne n’oublient pas le travail de fond pour faire décoller le vélo dans leurs communes : Place au vélo à Alfortville a fait la synthèse d’un questionnaire réalisé dans le cadre du PLU, remis une demande d’aménagements à M. Rouquet maire d’Alfortville, participé à une commission « stationnement-circulation » qui poursuivra ses travaux à la rentrée.
Vellovaque Beauvais, ils sont revenus dimanche 8 juillet 2007
Nos amis de Vellovaque Beauvais, association similaire à MDB basée à Beauvais, sont revenus nous voir cette année. En 2006, ils avaient initié ce déplacement à Paris pour une journée avec circuit touristique. Comme ils ont apprécié, ils ont recommencé. Mais cette fois, les adhérents de MDB, moins rebutés par la météo, sont venus au nombre de 11, et parmi eux des anciens et des membres du bureau ; l’honneur est sauf, même s’ils ont tous eu une bonne raison de quitter le groupe avant la fin, sauf deux personnes qui ont raccompagné nos invités jusqu’à la gare.
Côté Beauvais, quelques fidèles et aussi beaucoup de nouveaux.
Après de chaleureuses retrouvailles et la présentation des règles de sécurité, le cortège de 30 cyclistes démarre sa visite : Bastille, Bercy (POPB, cour Saint-Émilion, musée des Arts forains), déjeuner sur les bords de Seine près de la nouvelle piscine, le quartier de la BNF, le 13e, les Maréchaux avec les aménagements du tramway, les Gobelins, rue Monge, Bastille tout cela en majorité sur les pistes cyclables.
La boucle est presque bouclée, mais une surprise nous attend : le pont tournant sur le canal Saint-Martin pivote juste devant nous et nous pouvons voir passer un bateau-croisière parisien. Par chance, la pluie se met à tomber à seulement 500 m de la gare !
Arrivée sur le quai pour s’apercevoir que la SNCF a oublié la rame promise ; qu’importe, les vélos trouvent leur place dans plusieurs voitures.
Merci aux organisateurs et à tous les participants d’avoir permis d’organiser et d’animer cette journée de rencontres.
On repart tous avec des souvenirs plein la tête et un projet: nous sommes invités à notre tour l’année prochaine. Qu’on se le dise, en 2008 on va à Beauvais, et en attendant nous pouvons nous joindre à eux pour la balade qu’ils organisent le 23 septembre sur la véloroute Paris-Londres (voir programme des balades dans ce numéro).
Commission extramunicipale des déplacements (12 juillet 2007)
Un seul point à l’ordre du jour : le bilan des déplacements en 2006 :
que de chiffres ! Ils sont consignés dans une magnifique brochure de
57 pages consultable au local. Ce qu’il faut en retirer :
43,6 km d’aménagements cyclables réalisés (bandes, couloirs bus,
contresens, pistes en site propre) et 22,4 km de pistes réaménagées (sur les Maréchaux sud avec le tramway), ce qui porte à 370,9 km le nombre total des aménagements en hausse de 13 % ; 6 000 emplacements supplémentaires pour le stationnement des vélos ;
Nombre de déplacements vélos 2006 en baisse par rapport à 2005 : 39 703 contre 41 365 (- 2 %) il semble que 2006 ait souffert d’une météo défavorable ; bonne nouvelle, les chiffres remontent en 2007 ; La verbalisation des cyclistes est en hausse (+ 13 %) ainsi que celle des 2RM qui circulent dans les voies cyclables (+ 7 %) la verbalisation des stationnements dans les voies cyclables est en nette baisse
(-34%) !
506 accidents dont 2 tués, 7 % du total des accidents, proportion stable par rapport à 2005 les usagers les plus vulnérables sont sans conteste les 2RM et les piétons.
Beaucoup de réactions des personnes présentes au sujet des 2RM : selon l’ADEME, un 2RM pollue plus qu’une voiture ; « comme la ville a réussi à réduire la circulation automobile, il y a une demande pour “contenir” la croissance des 2RM, en particulier en limitant l’offre de stationnement ». La seule réponse possible est de prévoir dans le PDP des mesures restrictives à la circulation de véhicules polluants et donc de renvoyer le problème aux constructeurs de motos.
Norma Mashaal